will you color my world ?



yes ?
no ?

colorimétrie

humide et orageux, d'une chaleur époustouflante. profitez d'un doux turquoise et de nuances de saumon !

newsletter

venez découvrir la douxième version du forum juste ICI ! ainsi que de participer à la cinquième intrigue du forum ICI. et n'hésitez pas à rejoindre discord par LA
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal


It is blush or red flags? ft. Pikaki
Invité
Invité

Anonymous



   




It is blush or red flags?

ft. Lin Akihiko


(OOTD) Assis sur le canapé gigantesque de ton salon luxueusement fenestré et drapé des lueurs blanchâtre des gratte-ciel, niché dans une couverture de cashmere hors de prix et bercé par la voix suave et grave qui s’extirpe de la radio que t’éteint jamais … tu t’sens seul. Vachement seul. C’est un truc qui t’arrive souvent quand t’es laissé à toi-même, de suffoque du silence pesant, de te sentir oppressé par tes responsabilités et tes vices, d’sentir l’épuisement t’englober à force de toujours être sur tes gardes … C’est pas une vie, et t’as beau t’enrouler dans le tissus doucereux, ça remplace pas la chaleur humaine que t’es trop fier pour avouer désirer … la bécasse que t’as viré la nuit dernière non plus, elle arrivait à rien avec ta carcasse maigrelette éternellement coincée dans un hiver sentimental. D’un air absent, t’agites ta paluche, tu tournes et retourne ta paume pour l’analyser, tu vois rien, aucune cicatrice, aucune brûlure…  alors putain pourquoi, pourquoi tu sens encore le fourmillement du contact spontané dont t’as été victime ? T’en sais rien. T’allumes une clope, à l’intérieur, comme le rebelle que t’es pas, tes prunelles parcourent le salon stupidement vide – t’es du genre minimaliste comme mec – tu vois la version noir et blanc d’une princesse ridicule posée sur le meuble de la télévision. Elle jure là, elle t’fais presque sourire, t’as de bien drôle de décoration … une mocheté en jupon … une paire de bottes usées. Cette fois, tes lippes s’étirent dans un sourire un peu plus large. Merde. T’as vraiment besoin de hobbie, et pas d’amener des déficients bouffer des glaces … tu t’attendais à quoi hein, les réseaux de rencontre, c’est pollué de cette plèbe que t’hait avec véhémence. Tes iris se reportent sur les godasses et soudainement, t’endures plus ton penthouse, t’étouffes, dans un truc aussi grand, aussi vide, t’es pris de la folle urgence de t’faire beau, de te parer de tes plus jolies tenues – t’es un peu edgy comme mec, un look de rocker avec le prix de trois reins en accessoires. T’enfile un pantalon tout simple, un veston que tu laisses ouvert pour exhiber tes tatouages et les chaines richissime qui reposent sur ta peau balafre. Tu libères ta tignasse décolorée, t’as l’air d’une carte de mode, tu pues la richesse… tu t’saisis d’un dernier ajustement : les souliers de cendrillon, et tu te diriges vers l’ascenseur. T’as la ferme intention de faire des bêtises, de ramasser la ou les premières greluches disponibles et d’oublier, l’espace d’un instant, la noirceur qui t’bouffe. Tu t’encombre pas d’un cachet, noir et blanc, fade, c’est parfait pour les nanas stupides qui veulent que ton fric et ton attention de toute manière. Tu mets moins de trente minutes à te garer dans un coin moins fréquentable de la ville. L’avantage des bars liés au crime organisé, c’est qu’il n’y a aucune paparazzi là, personne qui bousillera ta réputation ou ton image de fiancé épris. Tu t’colles un sourire – faux, immonde, jovial – aux lèvres et tu pénètres dans l’établissement avec ton air de coq fier, le dos bien droit, le regard assuré, toc, toc, tes putains de bottes volées et inconfortables te permettent difficilement d’arriver sans un son. Ça aurait rien changé… T’es à peine accoudé au bar pour commander une consommation qu’une des idiotes que t’as probablement déjà sauté s’approche et se permet une main exploratrice sur ton avant-bras. Il en faut pas plus pour que t’ais envie de le lui arracher, t’es blasé, par sa voix caressante, par ses airs de saintes dans sa robe trop orangée pour ne pas jurer avec son teint … Qu’importe. Tu veux juste une peluche, quelques heures, t’as pas besoin qu’elle revienne après. Et puis, avec ses potes autour de toi, t’as l’embarras du choix. « Vous buvez quoi? » C’est pas comme si tu manquais de fric, tu pouvais bien faire semblant d’être généreux.

unicolore

Invité
Invité

Anonymous



   




It is blush or red flags?

ft. Im Haru


(OOTD)T’arrivais pas à oublier. A chaque fois que tu voyais ce petit rat jaune sur ta table de chevet. Cette vision de ce ciel étoilée qui t’avait drôlement chamboulé. T’avais failli perdre tes poumons durant ton ascension mais tu regrettais pas de l’avoir suivi. Y’avait quelque chose de sombre chez ce garçon, de presque plus sombre que tes démons, et tu croyais, au plus profond de toi, qu’il pourrait les effrayer. Peut-être les faire taire, l’espace d’un instant. T’avais pris le temps de nettoyer ses chaussures et tu les avait ranger dans ton armoire pour que ton chien n’ait pas la merveilleuse idée de mâchouiller une paire de souliers qui coutaient probablement six mois de ton loyer. Elles étaient beaucoup trop chères pour que tu puisses te permettre de les porter, alors t’avais sorti ta vieille paire de baskets. T’en avais pas d’autres. De toute façon, tu portais ton uniforme au travail. Un costume parfaitement taillé qui épousait ta taille fine mais dans lequel tu te sentais pas à l’aise. C’était comme porter un déguisement. Toi t’aimais les vêtements amples, les jeans troués, les vestes en cuir. T’avais pas le choix. Tu devais te montrer élégant devant les clients. T’étais même obligé de plaquer tes cheveux avant de les attacher en une petite queue de cheval. Tout était question d’apparence. T’étais habitué aujourd’hui, mais quand tu t’installais derrière le bar, t’avais le reflexe de chercher ton meilleur ami du regard. T’oubliais à chaque fois qu’il était en train de se remettre de ses blessures et que c’était un autre qui prenait sa place en attendant. T’aimais pas ça. Son absence. Il était ton pilier. Ce qui t’empêchait de paniquer à chaque fois qu’un client se montrait insistant ou violent. Tu te sentais en sécurité quand Akihiro était dans les parages. Mais il ne l’était plus. Est-ce qu’il reviendrait un jour ? Est-ce qu’il te pardonnerait de l’avoir souillé de tes secrets ? C’était pas le moment d’y penser. T’étais concentré sur ton travail, sur les cocktails que tu servais. Tu t’y connaissais un peu trop en alcool. Une autre addiction qui s’ajoutait à toutes les autres. La drogue. La nicotine. La mutilation. Tout ce qui faisait de toi quelqu’un de faible et de détestable. Tu passais un coup de chiffon sur le bar pour effacer les traces des verres alors que tu jetais quelques regards vers les filles du club qui tenaient compagnie à ceux qui avaient le plus d’argent et qui étaient prêt à payer des fortunes pour leur compagnie. Et puis il semblait y en avoir un autre qui attirait la gent féminine. Tu le reconnaissais pas tout de suite. C’était seulement quand le petit groupe approchait que tu reconnaissais le grain de beauté sous son œil et la petite cicatrice que tu pouvais apercevoir à travers ses mèches de cheveux. Tu devais te montrer professionnel alors t’offrais un sourire. Un sourire faux, celui que tu portais comme un masque. Tu pouvais pas expliquer pourquoi t’étais si agacé de le voir entouré d’autant de filles. Tu baissais même les yeux sur les tatouages qu’il exposait aussi ouvertement. Toi, tu pourrais pas le faire. Tu te sentais trop sale pour montrer ton corps. « Qu’est-ce que je vous sers ? » T’avais pas oublié qu’il te devait un paquet de cigarette. T’avais pas mangé durant trois jours juste pour t’en payer un.

unicolore

Invité
Invité

Anonymous



   




It is blush or red flags?

ft. Lin Akihiko


(OOTD) Tu viens de mettre les pieds dans un bar bondés, la musique certes « agréable » est une agression sonore qui ne suffit pas à faire taire tes chimères et les carcasses aguichantes qui s’exposent à ton regard ne parviennent pas à t’enticher, à te harponner, comme le genre de tableau plus prisé, que t’as apprécié admirer sur le toit de ton immeuble. Tu les trouve fades, leurs sourires de harpies, leurs lippes botoxées qui s’étirent sans fin et te grillent la rétine des couleurs criardes que tes excès de narcotique te permettent de voir… T’hais tout d’elles, jusqu’à leur robes affriolantes, leur conversations vides et superficielles, t’as beau être prisonnier d’une marée humaine, tu t’sens vachement seul … il fait toujours aussi froid, en dépit des banalités qui s’extirpent de leurs clapet ingérables. Alors tu offres à boire, en espérant que le houblon ou quelque soit la consommation vertueuse que tu prévois t’envoyer, puisse dissiper ton spleen et imposer un semblant d’intérêt en toi pour les carcasses pathétiques qui te tournent autour. Ça t’amuses même pas, parce que contrairement aux levées de fonds, t’as rien à tirer de ta venue ici … rien, mis à part t’éviter un long monologue avec une figurine de plastique et des fétiches malsains que tu ne devrais même pas avoir…  t’as presque la trentaine, c’est un peu tard pour te découvrir des déviances … des fétiches misérables pour certaines paumes un peu trop abimées. C’est une bonne chose que t’ais aucune idée de comment le traquer, parce que putain, t’as l’impression que cette brûlure de tendresse, elle pourrait bien t’faire cracher trois fichus vœux. Tu reposes ton attention sur le blonde qui murmure à on oreille, ses doigts trop délicats et trop immaculés en exploration de tes mèches rebelles, ton souffle trop près de toi. Tu lui rends son sourire, feignant un intérêt quelconque, elle a cette petite lippe retroussée, ça t’rappelle Rina, et tu t’dis que tes mains autour de sa gorge pourraient sans doute te divertir un moment. Ça, c’est avant que le barman se permette de rompre la conversation que t’avais avec la troupe de poulettes, si tu devines sa question, t’étais pas prêt pour ce visuel, pour sa voix, que tu reconnaitrais dans un concert de hurlements. Elle t’perfore le tympan. Tu restes scotché à son visage, ses traits tirés par la fatigue et les excès, ses cheveux beaucoup plus soignés que lors de vos dernières rencontres… T’as envie de lui embrouiller, sa crinière, t’hais le voir tiré à quatre épingle, une représentation cauchemardesque des abominations qui grouillent dans ton monde. C’est malsain, mais tu le préfère grognon … quand il t’engueule d’avoir joué au noyé. T’allais commander quand la brunette à l’insupportable parfum floral (faute de pupilles fonctionnelles, tes autres sens sont au top) tend sa main en direction du barman, avec la ferme intention de réserver à son avant-bras le même genre de salut tactile dont elle te gracie depuis ton arrivé. Tu sais pas ce qui te prend, ni pourquoi tes phalanges s’enroulent autour de son fin poignet, juste avant qu’elle ne frôle sa victime, une seconde, tu songes à lui casser le bras, l’autre, tu guide sa mimines jusqu’à tes lèvres et t’y déposer un baiser. Pourtant, c’est pas elle te que tu regardes malgré ton attrapée, tes prunelles démentes se posent sur le barman, t’y ancre les tiennes comme un putain de boulet de canon, comme si, par une quelconque sorcellerie, t’essayais de faire croire à Cendrillon que le baiser était pour sa fragile petite paluche à lui. T’oses même un clin d’œil à Pika avant de garder captive le serre de ton idiote de greluche. « Gardes tes jolies mains par ici, je me sens seul. » Une fausse bouille d’ange, des éclats de rire, et voilà que ton « harem » commande les bouteilles les plus prisées de la carte. C’est toujours comme ça, les gens en ont qu’après ton compte en banque. Tu les laisses s’approprier le contrôle et choisir un coin plus confortable de l’établissement, alors que tu tends ta carte de crédit au garçon, pour ouvrir une facture, en précisant, joueur. « Mets tout sur mon compte, y compris un paquet de cigarette. » D’un air nonchalant, tu rejoints ton groupe de ce pas fluide et trop gracieux pour la brindille que t’es. T’es impeccable dans ton habit griffé, ta tatouages exposés …. Et ses horribles souliers bien en vue. Peut-être que tu marches un peu trop longtemps, pour qu’il remarque ton vol à l’étalage.

unicolore

Invité
Invité

Anonymous



   




It is blush or red flags?

ft. Im Haru


(OOTD)T’avais pas prévu de le voir ici. Dans ce bar dans lequel tu passais toutes tes soirées, tes nuits et tes matins. T’avais l’habitude de trainer Akihiro pour un petit déjeuner à chaque fois que vous fermiez l’établissement. Tu te sentais beaucoup trop seul depuis qu’il n’y mettait plus les pieds. T’avais perdu tout intérêt à venir travailler. Sans lui, c’était inutile. Sans lui, tu te sentais vide. Tu lui avais laissé les derniers fragments de ton cœur et aujourd’hui, t’avais plus rien. Rien de plus que tes addictions qui te foutaient en l’air. Pourquoi est-ce que c’était toujours comme ça ? Pourquoi est-ce que tu tombais amoureux de ceux qui te détruisaient ? Tu t’étais pourtant promis de ne plus t’attacher et tu savais même pas comment il avait réussi à d’infiltrer à travers la muraille que t’avais érigé. Tu suffoquais à chaque fois que son absence te percutait. Et ce soir, y’avait comme une lueur d’espoir. Pourquoi est-ce qu’il était ici ? Pourquoi le destin le mettait sur ta route ? Pourquoi maintenant ? Tu baissais le regard pour ne pas te mêler de leur conversation. Tu détestais qu’on s’impose dans ta vie, alors t’avais toujours respecté l’intimité des autres. Comme cette fois-là, dans la piscine. Tu restais professionnel, à essuyer les verres que tu venais d’essuyer. Tu laissais le temps de réfléchir. Tu glissais une de tes mèches rebelles derrière ton oreille alors que tu figeais en voyant la main de cette fille s’approcher trop rapidement de ton bras. C’était pas la première fois, ce serait sûrement pas la dernière, mais tu détestais ça. Instinctivement, tu cherchais du regard le yakuza. Lui, il avait l’habitude de te sortir de ce pétrin. Evidemment, il n’était pas là et tu commençais à paniquer intérieurement. Tu t’attendais pas à ce que lui réagisse. T’étais surpris par son geste. Par cette façon qu’il avait eu de l’arrêter. Tu restais sans voix, surtout quand il posait ses lèvres sur ses doigts alors que son regard était ancré au tien. Tu sentais ta propre main brûlée et tu la levais devant toi pour vérifier que tu ne t’étais pas blessé sans t’en rendre compte. C’était quoi cette sorcellerie ? Il était doué pour attirer les autres. Doué pour faire semblant. Tu comprenais un peu plus brutalement que tu faisais pas partie de son monde. Que tu pouvais que le regarder de loin. Tu hochais la tête à la commande, frôlant ses doigts en attrapant sa carte. A la mention des cigarettes tu lui offrais un léger sourire. « Ravi de voir que tu payes tes dettes. » Tu lui rendais sa carte en le regardant s’éloigner, hypnotisé par sa démarche presque féline. Toi, t’étais un chien errant. Un chien qui faisait de bruit, sans aucune grâce. Et tu remarquais enfin tes chaussures à ses pieds. Tu regrettais de pas avoir les siennes pour lui rendre. Peut-être, qu’il reviendrait ? Peut-être pas. Tes bottines juraient avec le reste de sa tenue hors de prix, et t’avais envie de sourire un peu plus fort. Tu déposais les boissons sur la table en te penchant le plus près de lui possible. Parce que lui, il te toucherait pas. « Je vais faire une pause, si vous avez besoin de quelque chose je serais dehors. » Tu plissais ton nez alors que son parfum chatouillait tes narines et tu préférais fuir par la porte de service pour allumer une cigarette. Tu soufflais ta fumée vers le ciel alors que tu t’adossais contre le mur en face de la porte. T’avais pas prévu de le revoir. Tu savais pas quoi faire. Est-ce que tu devais lui parler ? Toucher encore sa main ? est-ce qu’il en avait besoin ? Probablement pas, il était plutôt bien entouré ce soir.

unicolore

Invité
Invité

Anonymous



   




It is blush or red flags?

ft. Lin Akihiko


(OOTD) T’as pourtant été endoctriné à ne te soucier de personne d’autre que de toi-même, à usurper les privilèges et les opportunités des autres, à ne valoriser que ton pédigré prestigieux et tes accomplissements glorieux, à tout faire, pour ne jamais tomber de ton piédestal… Alors pourquoi tu l’as aidé hein? Qu’est-ce qui a poussé ta paluche à s’enrouler autour du poignet clairement sous-alimenté de la brunette, pour lui retirer l’audace de poser la main sur lui? T’aimerais bien prétendre à une forme d’altruiste, une bribe de générosité et d’humanité … sauf que t’en as pas, des qualités du genre, elles sont systématiquement retirées de l’équation quand ton avenir est brûlé du mot « Im » … non, la vérité, c’est que tu peux tout simplement pas concevoir la possibilité qu’elle le souille de ses méprisables appendices de chienne galeuse, que cette gueuse, elle a pas intérêt à abimer un truc qu’à toi aussi, on refuse. Alors tu fais le truc logique, poser te lippes sur sa peau outrageusement parfumée, en brûlant ton chemin dans les prunelles du pauvre barman. Peut-être que t’espérais graver ton prénom dans la matière plus délicate de ses songes, abimer ses paupières de ton reflet pour qu’il ne puisse plus voir aucune autre chimère que le diable en personne, debout devant lui… T’es plutôt satisfait, de le voir zieuter sa main, de réaliser que t’es pas aussi nul que t’y crois, pour le percuter… tu fais que commencer à jouer, après tout. Et ce soir, t’as ta plus belle blondeur de princesse. Qui sait. Tu laissais les filles vous choisir une table, tu trainais ta carcasse devant lui, sans rien attendre d’autre que son attention, même des grenailles, à quel moment t’étais devenu un junkie de ses quelques mots? À quel stade, tu cherchais l’étincelle dans ses prunelles plus que ta prochaine dose? T’en savais rien, mais ton corps entier se figeait quand ses doigts frôlaient les tiens. Une fraction de seconde, tu pensais avoir merdé – tu t’souciais, d’avoir merdé! – deuxième choc, avant de réaliser que c’était lui, ce putain de récidiviste, qu’avait initié, encore. Et aussi rapidement que la brûlure était arrivée, elle s’estompait par le froid polaire de son absence. Tu concentrais ton meilleur air indifférent, alors que tu courbais la nuque sous sa plaisanterie. « Je te donnes une longueur d’avance, si je prends la fuite c’est perdu vu ton cardio... » Un petit signe de main plus tard, tu rejoignais le groupe et tu prenais place au milieux d’eux tous, roi ultime tant que tu sortais le fric, au final, t’étais bon qu’à ça, servir de bibelot ou de carte de guichet. Personne ne te demandait jamais ce que tu buvais, t’aurais même pas sur dire ce que tu préférais, ça semblait fade, infecte, t’avais tellement baigné dans la richesse que t’y prenais plus aucun goût, aucun plaisir. Tu t’demandais si t’en avais déjà pris. Tu t’égarais dans tes songes, pour éviter de devoir écouter tes partenaires, et quand les verres s’échouaient devant vous, t’étais le premier choqué de le voir revenir, de sa proximité… Tu t’sentais cramer par le contact qu’il te refusait, par la douceur de sa voix. Y avait une douceur chez lui, un truc aguichant délectable, tu voulais en faire qu’une bouchée. Alors tu t’excusais pour une clope, en laissant les guignols seuls un instant. Tu lui emboitais le pas, les mains dans les poches, la démarche nonchalante. Tu t’souciais pas de la température grisonnante, du froid sur ta peau beaucoup trop exposée, tu lui adressais aucun regard, avant de d’écraser sur son mur. À précisément 19 CM de sa taille, juste assez près pour éviter de frôler son épaule des tiennes, juste assez près pour fixer la fumée qu’il projetait vers le ciel. Tu jetais un rapide coup d’œil à sa paluche abandonnée, celle entre vous, celle qui tenait pas le bâtonnet cancéreux, tu te permettais de lui rendre sa salutation avec une lenteur calculée, pour lui octroyer une chance de refuser, de prendre la fuite, alors que tu pressais juste le bout de ton indexe contre le sien, dans une question silencieuse pour savoir si tu pouvais te saisir de ses doigts. Tu le faisais pas pourtant. Tu le regardais pas, t’avais l’impression de t’électrocuter sur une putain de souris jaune. « J’dois  m’agenouiller pour voir si la chausse de verre te fait? » Un petit rictus ravis, t’étais cultivé, un peu trop. « Dans le vrai conte, une des filles se coupe les orteils pour entrer dans l’escarpin, j’espère que t’es aussi dévoué. »

unicolore

Invité
Invité

Anonymous



   




It is blush or red flags?

ft. Im Haru


(OOTD)Tu touchais personne. T’évitais le contact en permanence, raison pour laquelle t’avais passé tant de temps à retaper ta moto. Tu pouvais pas prendre les transports en commun. Etre collé à des inconnus sans faire de crise d’angoisse. T’étais bien derrière le bar parce que personne pouvait vraiment accéder à toi. En dehors des filles qui, comme elle, tentait de te séduire d’une caresse. T’arrivais la plupart du temps à y échapper, mais ce soir, t’étais trop surpris par la présence de Haru pour réagir. Il avait ce pouvoir. Celui de te faire baisser ta garde. Il aurait dû t’effrayer avec son aura aussi sombre, pourtant il l’avait empêché de poser la main sur toi ? Pourquoi ? T’avais peur de la réponse, alors tu préférais rester silencieux. Te concentre sur ce paquet de cigarettes que t’allais pouvoir t’acheter. Combler tes addictions déjà bien trop présentes. Frôler ses doigts, c’était volontaire. C’était pas une erreur ou un accident. C’était ton choix et quand on connaissait ton aversion pour ce genre de rapprochement, c’était un véritable exploit. Un signe que peut-être, tu l’autorisais à rester près de toi. De toute façon, tu pourrais pas fuir bien loin. Il avait raison. Ton cardio était plus que merdique. Tu demandais comment il se sentait, au milieu de toutes ces filles qui n’avaient d’yeux que pour son portefeuille. Est-ce qu’il se sentait moins seul ? Est-ce qu’elle pouvait combler le vide dans sa poitrine ? Toi, t’avais toujours détesté ça. Les sangsues. T’avais appris à te débrouiller seul, à ne jamais rien demander à personne, à ne rien devoir à qui que ce soit. T’avais pas une vie facile, elle était loin d’être parfaite même, mais c’était suffisant pour toi. Tu serais pas contre un peu d’eau chaude plus souvent et des repas parfois plus consistants. Un luxe que tu pourrais te permettre si t’investissais pas le reste de ton salaire dans la poudre que tu te foutais dans le nez. Tu préférais prendre l’air, t’éloigner de son harem pour ne pas y penser. Pour ne pas essayer de comprendre pourquoi t’étais aussi dérangé par cette vision. T’attendais rien de lui de toute façon. Il t’avait donné un Pikachu dix ans plus tôt. Et offert la plus belle vue de la ville. Toi, t’avais rien à donner. Rien d’autres que des traumatismes. T’étais surpris quand il s’adossait près de toi. Tu continuais de fixer le ciel, pour donner l’impression de rester neutre. De ne pas être perturbé par sa présence. Tu figeais une seconde quand tu sentais son doigt frôler le tien, avant d’appuyer le dos de ta main contre la sienne. C’était léger, presque timide, et pourtant, c’était bien plus difficile pour toi que de déplacer une montagne. Tu luttais contre tes peurs, contre ton dégoût. Et t’avais comment l’envie d’effacer la présence de celles qui restaient pendues à son cou. « Je vois que les miennes te vont à merveille en tout cas… » que tu répondais en baissant la tête pour regarder ses pieds et dissimuler un léger sourire. « Désolé, je me ferais plus de mal pour plaire à quelqu’un. » Tu l’avais trop fait. Tu rajoutais toujours de nouvelles cicatrices à ta collection quand tu suffoquais. Quand y’avait aucun autre moyen de te soulager. Tu trouvais enfin le courage de tourner la tête vers lui, t’en profitais même pour lui souffler ta fumée au visage et essayer de rendre un peu plus flous ses traits, pour ne pas t’y accrocher. « Pourquoi t’es là ? T’en as marre d’être adulé par ton fanclub ? J’imagine que ça doit être fatiguant.» D’être riche. « T’as pas choisi à boire. Tu veux que je te fasse un cocktail ? Je suis nul en sport, mais je suis pas mauvais dans mon boulot. » Un truc rien que pour lui. Quelque chose de puissant, un peu amère avec une touche de douceur. « T’en penses quoi ? Haru. » C’était la première fois que tu prononçais son nom. Tu te sentais presque gêné.

unicolore

Invité
Invité

Anonymous



   




It is blush or red flags?

ft. Lin Akihiko


(OOTD) T’avais bien conscience que les tourments qui t’envahissaient n’avaient rien de similaires aux siens, que vous étiez, à toute fin pratique, deux pièces radicalement opposées qui ne devraient même pas se retrouver sur le même plateau de jeu… et pourtant, vous y étiez, depuis cet accident près de quinze ans plus tôt, depuis que t’avais versé une souris en plastique en guide de pot de vin pour atténuer les horreurs que tu lisais dans ses prunelles. Peut-être que t’avais sacrifié plus qu’un vulgaire Pikachu de joyeux festin, au final, parce que les derniers lambeau de ta compassion et de ton humanité s’étaient dissipées avec lui, comme si t’avais confié ce qu’il restait de précieux en toi entre ses mains chétives d’enfant clairement malmené. T’en savais rien, ni de la raison qui t’avais poussé à le réconforter à l’époque – c’était contre nature pour toi – ni de cette qui t’hurlais de chasser la main de cette fille de son épiderme ce soir… T’ignorais si c’était plus perturbant de réaliser qu’il restait peut-être un fond de « bon » dans les méandres de ton âmes vivifiées … ou si, au contraire, t’étais tellement gangréné par ta mégalomanie et ton égoïsme, que tu pouvais pas supporter de partager tes victimes… Y avait aucune issues, quand il était question du barman, et tu préférais t’enfoncer dans un déni cuisant plutôt que d’admettre que l’espace d’un instant, d’un frôlement, t’avais sentir un tressaute dans ton poitrail, une résurrection inespérée. T’étais un Im bordel, tu ne devais te soucier de personne, c’était une faiblesse, une fragilité à laquelle t’avais pas le droit … elle était pourtant présente, parce que quand ses phalanges se permettaient d’initier un nouveau contact avec les tiennes dans la prise d’otage de ta carte, la drôle de fébrilité devenait au galop … tu préférais te dire que t’étais juste curieux, de fricoteur avec la plèbe. Étrangement, pourtant, tu mettais pas deux minutes à le rejoindre dehors, vaguement écœuré par le reste des minables qui se battaient pour tes faveurs. Tu t’adossais conte le mur, les prunelles rivées sur le ciel sombre et zébré des néons de la ville, mais tes lippes s’étiraient en une vague moue satisfaite quand tu sentais sa paume se presser contre la tienne. T’y répondais avec retenue, en le frôlant un peu plus « intensément » avant de laisser ton épiderme contre la sienne sans pourtant tenter de le retenir plus que ça. T’étais satisfait, de sentir la bête sauvage approcher, tu devrais pas l’être… tu l’étais pourtant, et tu réprimais ton envie de le dévorer sur place, lui, et les trauma toxiques qui suintaient de ses pores. Tu lui rendais son petit sourire amusé, en zieutant ton mauvais choix de chaussure « Ça complète le look à la perfection … et puis, c’est un peu un jeu … à savoir si on remarquera mon portefeuille ou tes bottillons en premier. » Jusqu’ici, personne n’avait osé faire de commentaires, t’étais une exposition ambulante avec tes tatouages, tes piercings et ton fric illimité, personne ne s’attardait à l’horrible paire de bottes qui ornait tes pieds… pourtant, y avait que cette parcelle de ton corps qui se sentait au chaud en ce moment. et peut-être, le dos de ta paume. Tu captais ses prunelles une fois sa fumée dissipée, et à sa remarque, tu roulais le yeux dans un ironique, ça se voyait de la lune qu’il n’était pas outre se faire du mal : « Ah oui, pardon. Ton autodestruction est donc reliée à un amour propre impeccable ? J’ai dû zapper quelques chapitres. » Tu le harponnais de tes perles de jais, une lueur malsaine scintillant dans tes iris sous la vague lueur de sa cigarette allumée. Tu ricannais. « Je doute qu’ils aient remarqué mon absence maintenant que la facture est ouverte… mais je t’avoue que je suis un peu vexé, j’ai offert un concert privé l’autre soir et même pas on me demande mon autographe. » T’en avais rien à foutre des filles à l’intérieur ou de n’importe quelle âme dehors. Tu voulais juste assouvir tes envies et oublier momentanément le vide dans ton poitrail. C’était raté dans l’immédiat, parce que la seule chose qui t’obsédais à cet instant précis, c’était cette main que tu pouvais pas saisir. Merde. T’étais pas un adolescent puceau pourtant, pourquoi tu désirais une mimine avec autant de virulence hein? Quant à son verre … « Pourquoi pas… » T’étais pas difficile, tout était fade de toute manière. « Si tu es le petit prodige de l’alcool que tu prétends être, tu ne devrais rien craindre à m’avouer tes secrets … t’auras qu’à me faire un truc assez fort pour que j’oublies. » Sauf toi, t’avais une excellente mémoire. Et t’oublierais pas, le son de ton prénom extrait de sa gorge. Tu fouillais dans les poches de ton veston pour en extirper une cigarette que tu glissais entre tes lippes, ta main encore pressée contre la sienne, tu coinçais le bâton entre tes lèvres et t’inclinais lentement ta carcasse vers la sienne dans un « Tu m’allumes? » tu le touchais pas, mais tu t’penchais assez proche pour que le bout de ta clope touche la portion ardente de la sienne et « lui chipe » son feu. Tu te perdais dans ses prunelles, y avait pas que vos cigarettes qui prenaient feu, tes doigts s’agitaient contre les siens, en plein lutte contre cette putain d’envie de les saisir. Mais tu le faisais pas, même si de par ton rang, tu demandais rarement, t’exigeais, on te disait jamais « non » de toute manière… Mais avec Pika, étrangement, c’était toujours plus euphorique quand c’était sa décision.

unicolore

Invité
Invité

Anonymous



   




It is blush or red flags?

ft. Im Haru


(OOTD)T’avais secrètement espéré qu’il te rejoigne à l’extérieur, loin de ses groupies. Est-ce que c’était toujours comme ça ? Est-ce qu’il attirait toujours les foules ? Haru, il était différent, un peu curieux pour quelqu’un d’aussi riche. Tu te foutais bien du nombre de zéro sur son compte en banque. C’était pas le cas de tout le monde. Payer pour être aimé, ça n’avait pas tellement l’air de fonctionner. Parce qu’il était là, avec toi, à porter des chaussures que t’avais réussi à avoir pour un bon prix. Toi, t’aimais bien ce contraste. Comme si t’étais le seul à voir cette partie de lui qu’il cherchait tant à faire disparaître. T’avais accepté sans le vouloir d’être le gardien de son âme. De ce qu’il en restait. Un morceau qui complétait la tienne beaucoup trop défaillante. Tu laissais ta main contre la sienne, sans chercher à approfondir le contact. T’avais besoin de temps. De beaucoup de temps pour t’habituer à une présence, pour l’accepter, pour lui faire une petite place dans ton monde saccagé. Ta vie était un véritable champ de bataille et personne n’avait envie d’avancer sous les bombes de tes traumatismes. « J’imagine qu’on te dit toujours que t’es parfait. » Malgré ses tatouages et ses cheveux trop longs. Le genre de personne que l’on cherche à flatter dans l’espoir d’obtenir quelque chose. Des avantages. De l’argent. De l’attention. « Si ça peut te rassurer, je trouve ton costume absolument hideux. » T’y connaissais rien à la mode. A l’art. T’étais juste un mec lambda qu’avait même pas terminé le lycée. T’avais pas tellement la fibre artistique ni l’esprit assez large pour remarquer ce qui avait de la valeur. T’étais trop abimé pour t’attacher au matériel. Y’avait que ta moto à laquelle tu tenais. Une épave que t’avais passé des mois à retaper pour en faire un moyen de transport potable. Tu te droguais moins à cette époque. Quand t’étais trop concentré sur les pièces détachées que tu savais même pas où accrocher. T’avais peut-être besoin de ça ? Un nouveau projet ? Quelqu’un d’amoché à réparer ? Tu souriais légèrement à sa réflexion. Tu savais très bien qu’il connaissait la vérité. T’essayais pas vraiment de la dissimuler. Il savait pour la poudre. Il savait pour ta fragilité. Et il se doutait probablement que t’avais pas qu’une seule addiction. « T’es inquiet pour mon amour propre ? » que tu demandais en soutenant son regard. T’étais personne. T’étais rien. Juste un type qui ne rentrait pas dans le moule si parfait de la société. Un idiot qu’on préférait ignorer. Un mauvais garçon parce que t’avais des tatouages et pas assez d’argent pour faire taire les critiques. « Je suis certain qu’elles seraient toutes ravies d’avoir ton autographe en bas d’un chèque. » Toi t’en demandais pas, même si sa prestation t’avais miraculeusement fait rire. Tu savais pas ce que tu voulais. Ce dont t’avais besoin. Tu pressais un peu plus fort le dos de ta main contre la sienne. « Je peux pas faire confiance à un mec qui a fait semblant de se noyer. » Ce serait pas ce soir qu’il entendrait une partie de tes horribles secrets. T’arrêtais simplement de respirer quand il se servait de ta cigarette comme briquet. Tu baissais pas les yeux, tu t’agrippais aux siens. Tu te nourrissais de leur profondeur, de tout ce qu’il t’autorisait à y lire. « Tu devrais t’acheter un briquet. Je pourrais pas toujours être dans ta poche. » que tu disais pour détendre l’atmosphère alors que ton pied butait contre le sien. Tu levais doucement le bras pour dégager son visage de quelques-unes de ses mèches de cheveux sans jamais toucher sa peau. « Si je te fais boire assez, tu me diras pourquoi t’as cette cicatrice ? » Ou est-ce qu’il ne pouvait pas faire confiance à un junkie ?

unicolore

Invité
Invité

Anonymous



   




It is blush or red flags?

ft. Lin Akihiko


(OOTD) Ton regard se faisait lointain quand il assumait – à tort – qu’on te couvrait sans arrêt de compliments. La vérité c’est qu’on t’enfonçait des reproches et des menaces dans la gorge depuis ton plus jeune âge, que l’affection, chez les Im, ça venait avec des responsabilités et des standards, tu ne pouvais pas simplement prétendre avoir droit à une quelconque forme de tendresse ou d’attention si t’avais pas fait des preuves. Plus souvent qu’autrement, t’avais pas été assez. Que ça soit par ton handicap visuel que tes parents s’évertuaient à dissimuler, ton corps trop fin et élancé pour correspondre aux standards de beauté du pays … tes tatouages, tes excentricités qu’on excusait à cause de ta fortune … la vérité, c’est qu’on t’avait jamais complimenté pour toi, c’était toujours par frime, par intérêt… tu baignais avec les requins, le truc, c’est que t’étais plus sanguinaire qu’eux tous. Tu l’étais devenu, par instinct de survie… et par moment, ça t’épuisait. Alors dans cette ruelle, tu baissas momentanément ton masque d’un « Tu serais surpris de ce qu’on me dit. » presque fredonnant, en trouvant le courage d’être franc contre cette paume pressée sur la tienne. T’avais envie de la saisir, mais tu te retenais, t’avais l’impression de brûler à son contact, de toucher un truc acide, et t’faire contaminer de la base des phalanges jusqu’au palpitant, pourtant, tu pinçais les lèvres en secouant la tête, avec une nonchalance véritable. T’avais pas en toi la compassion pour t’en faire pour une autre âme, la tienne, rafistolée, désarticulée, elle ne pouvait s’accorder une telle faiblesse, alors tu précisais, quant à son amour-propre. « Pas vraiment. C’est aussi désuet que de s’en faire pour une espèce éteinte rendu là. » Il en avait aucun. T’avais pas besoin de l’analyser très longtemps depuis ce premier jour, pour savoir qu’il ne devrait même pas mettre un pied devant l’autre, que sa petite poudre magique aurait un jour raison de lui, elle, ou les démons que tu voyais ricaner dans ses prunelles, que t’entendais hurler quand les crocs des tiens les confrontaient. T’étais pas indifférent à son humour sombre, et tes lippes s’étiraient en un sourire joueur alors que tu mordillais ta lèvre inférieure. Bien vu, le chèque. « Outch. » Tu ricanais, sans joie, par automatisme, avant de sentir ses doigts contredire ses mots. Il te faisait pas confiance, qu’il blasphémait (une sage décision!) mais il t’offrait malgré lui ce qu’il semblait avoir de plus précieux : l’accès à son épiderme. Tu restais pressé contre sa paume, en haussant les épaules. Tu t’harponnais à prunelles pour le tirer hors de la flotte, pour l’y plonger, émotionnellement, t’en savais rien. « C’est peut-être mieux que de faire semblant de savoir nager … quand clairement, t’es entrain de te noyer. » Sur la terre ferme. Tu zieutais son nez, ce soir, t’y voyais pas de preuve de ses méfaits, mais il était debout, et il était un peu trop près de toi, tu savais l’effort monstre que ça lui demandait, et tu pouvais pas chasser cette petite voix victorieuse et incompréhension dans ta boite crânienne qui t’hurlait de profiter des grenailles de son affection. C’était un mystère, qu’il te l’offre à toi, mais s’il était assez bête pour imaginer que t’en avais besoin (spoiler alerte : c’était le cas, t’étais juste enfoncé dans le puit de déni familial) alors soit. Peut-être que t’aurais voulu, le foutre dans ta poche. « Ça m’étonnes pas, je me suis renseigné sur ton rat, lui non plus, il veut jamais rentrer dans sa boule de plastique… Mais il se tire pas. » Tu te sentais d’humeur explorateur ce soir, quand tu t’penchais vers lui pour chiper son feu, juste assez près pour allumer autre chose en toi dans le creux de ses prunelles. Les tiennes, c’était qu’un gouffre sans fond, des abysses lugubres, t’aspirais tout ce qu’il y avait de bon sur cette putain de terre, et il restait qu’un carnage, t’étais pas une âme en ruine, un champ de bataille, t’étais une arme nucléaire, et l’explosion la plus redoutable… Et ça ne faisait que plus de dégâts quand on tentait de te dompter, t’étais inlassablement destructeur, c’était ta nature même… Alors ce soir, ses prunelles faisaient qu’annoncer un Tchernobyl 2.0 … si tu l’emportais pas dans la détonation, ça serait fatal sur le long terme… t’avais tout d’un cancer. Tu suivais ses doigts perdus dans ta crinière de pouliche peroxydée, ses gestes fluides et naturels pour éviter de te frôler, tu respirais plus, t’espérais qu’il rate son coup … C’était ton tour, de te raidir quand il mentionnait cette putain de cicatrice. Tu préfèrerais crever que d’avouer ce mal là … alors il pouvait bien tenter de te soutirer des confessions sous couvert d’ivresse. « Il n’y a qu’une façon de le savoir… » que tu fredonnais sans jamais reprendre ta place loin de lui, tu restais là, à embrouiller sa vision de ta fumée, à presser le bout de ton pied et le dos de ta main contre lui, pour réprimer la bête en toi qui t’gueulais de le dévorer. Tu finissais par soupirer, par t’relaisser tomber contre son mur, sans rompre le contact avec son pied même si l’addiction risque d’être trop grande. Tu souriais cette fois, mauvais, quand tu proposais, franc. « Mais je ne fais jamais de cadeaux désintéressés … alors si tu veux fouiller dans les coins moins jovial de mon crâne … fais gaffe à ce que j’pourrais déterrer dans le tien. » Ta mise en garde, tu la ponctuais d’une caresse « accidentelle » de ta paume contre la sienne, avant de lui rendre sa liberté. Tu tirais sur ta clope, tu soufflais vers le ciel. « Je veux bien faire un deal avec toi, t’as le droit de demander que pour les marques que t’es capable de toucher sans crever de peur… » Autant dire, aucune vu son état. Tu jouais à un jeu drôlement dangereux, pire encore, t’enfonçais le clou d’un « Et se poserai aucune question sur les cicatrices que tu m’as pas demandé de frôler de ton plein gré. » Était-ce vraiment une bonne idée de délimiter cette « relation » qui n’en était pas une? Vous étiez rien l’un pour l’autre, il était un coffre criblé de balles, instable, explosif, et pourtant, il gardait la dernière étincelle de ton âme en sécurité… depuis que tu la lui avais confiée toutes ses années plus tôt. Tu butais le bout de sa godasse chipée contre ses baskets, pour détendre l’atmosphère, dans un amusé. « J’espère que t’as une histoire croustillante impliquant ton pied droit si t’es pour le frotter contre le mien, t’es pas forcé d’arrêter hein, c’est grave charmant. » Et cette fois, il était vrai le sourire que tu lui décrochais, un rictus joueur, un air un peu trop jeune, un gamin réjouis… le gamin que t’étais plus. Plus depuis la pointe du poignard de ton ex.

unicolore

Invité
Invité

Anonymous



   




It is blush or red flags?

ft. Im Haru


(OOTD)Il te rendait curieux, Haru. Tu te demandais ce qui pouvait bien se dissimuler derrière un regard aussi sombre et son attitude désinvolte. Quel genre de saloperies existaient dans son monde. Si t’avais jamais côtoyé quelqu’un de son statut, t’étais plutôt bien au courant que les riches n’étaient pas dénués de tous péchés et que leur moyen quasi illimité les poussaient parfois à l’extrême. Est-ce qu’on lui disait qu’il était un bon à rien ? Que ses tatouages faisaient de lui quelqu’un de stupide ? Qu’il ne pourrait jamais réussir à s’en sortir parce qu’il faisait partie de la vermine et que personne ne voudrait jamais lui tendre la main ? C’était fort probable. Tu l’imaginais pourtant plus courageux que toi. Comme si aucune de ses réflexions ne pouvaient l’atteindre. T’avais pas réussi à te construire une carapace aussi solide. Certains en avaient trouvé les failles pour mieux s’y infiltrer. Mieux te blesser. Tu savais pas pourquoi, mais lui, tu l’avais laissé entrer volontairement. Peut-être parce qu’il avait été le premier à donner l’impression que t’étais pas invisible et que quelqu’un dans cette fichue ville de ton enfance en avait quelque chose à faire de toi. Tu blâmais pas ta mère. Jamais. Tu lui en voulais pas, de pas avoir remarqué et aujourd’hui, elle s’occupait de ton petit frère et tu refusais de lui briser le cœur. Tu te contentais de quelques coups de téléphones, de mensonges et de faux sourires. De quoi la rassurer, de quoi faire de toi le bon fils que t’avais jamais vraiment été. « Ouais t’as raison. Je suis sans espoir. » Encore la confirmation qu’il allait devoir accepter l’échec. Tu pouvais pas être sauvé. C’était peut-être la raison qui ta poussait à chercher son contact. Doucement, timidement. A ton rythme. T’excuser d’être un produit aussi défaillant. Aussi différent que tous ceux qui lui couraient après. Tu te foutais de la taille de son portefeuille ou de la marque de ses vêtements. Tu voyais au-delà, tu cherchais plus loin que les apparences. Parce qu’il t’avait laissé entrevoir une petite partie de lui quand t’étais qu’un gamin, et tu la cherchais désespérément au fond de ses yeux. T’étais pas certain de trouver le courage de parler de tes traumatismes. Tu l’avais fait, avec Akihiro, et tu te sentais pas mieux. Loin d’être soulagé. Personne pourrait comprendre. « J’ai jamais prétendu le contraire… » T’avais toujours l’impression d’être tiré dans les profondeurs de tes peurs. T’y perdais la lumière. T’oubliais de respirer. T’étais clairement sur le point de te noyer. « J’ai pas les moyens de me tirer. » que tu répondais un peu trop franchement. C’était ta façon de lui dire qu’il pourrait te trouver ici, s’il te cherchait. Tu pouvais pas lui proposer un peu de chaleur humaine ou des nuits de folies. Juste un peu de compagnie. Et un briquet. Avec un élan de courage, tu dévoilais sa cicatrice, pas tellement enclin à lui arracher des confessions qu’il n’avait pas envie de faire. « Je crois pas que t’aies vraiment envie de fouiller dans le mien. C’est pas très joli. » T’étais pas une œuvre d’art, t’étais même tout le contraire. Tu baissais la tête à son défi. Il était tout aussi conscient que toi que tu pourrais pas poser de questions. Pas tout de suite. T’étais pas prêt à poser tes doigts ailleurs que sur les siens. « Deal. » Peut-être que tu le reverrais jamais ? Peut-être que demain, il t’aurait oublié. Tu regardais vos pieds, un peu perdu dans tes pensées et t’étais un peu surpris par son sourire. C’était pas celui qu’il offrait à ses groupies. C’était autre chose. Un sourire plus authentique que tu savais précieux. Alors tu le gravais dans ta mémoire en le fixant sûrement un peu trop longtemps. T’écrasais ton mégot sur le mur avant de le laisser tomber sur le sol. Après tout, on te prenait pour un méchant garçon. « Dis pas n’importe quoi. Ma pause est finie. Je vais te préparer un truc. Je te l’offre. » Tu faisais pas souvent ça. Jamais en fait. Offrir des verres. Tu lui donnais un rapide coup d’épaule pour l’inciter à te suivre. T’avais pas tellement envie de rentrer. De retrouver celles qui l’attendaient probablement avec impatience pour lui soutirer un peu plus d’argent.

unicolore

Invité
Invité

Anonymous



   




It is blush or red flags?

ft. Lin Akihiko


(OOTD) Le mot échec ne faisait pas parti de ton vocabulaire, c’était une mégalomanie familiale, une vile obsession pour la réussite qui t’avait été enfoncée dans le crâne depuis ton plus jeune âge, comme si tout autre fatalité qu’un succès n’était pas acceptable aux yeux des tiens, et de ce fait, devait être prohibé des résultats que tu livrais. T’étais un produit, une carcasse tout juste bonne à te rendre utile, à faire la fierté des deux petites lettres qui composaient ton pseudonyme, une autre obligations que tu n’avais jamais cherché à remettre en question. C’était engrainé jusque dans ton ADN et même sans la virulence de tes parents pour t’imposer tes accomplissements dignes de mention, t’étais ton pire critique, ton égo beaucoup trop imposant pour tolérer des ratés. Sauf que cette fois, ce n’était pas ta fierté que tu voulais satisfaire, la réussite n’était pas un automatisme irréfléchis pour coller à une image de déité, ce soir, ce jour-là au milieu du restaurant, quand t’avais extirpé un rat jaune et que t’en avais fait cadeau, t’avais pensé à autre chose qu’à ta poire, ta lignée de trophée, tu avais réellement désiré, avec une petite bribe de ton humanité vaincue, l’extirper de l’enfer qui semblait être son quotidien… Ça avait de l’importance, de ne pas laisser cette petite luminosité qu’il semblait ignorer, s’éteindre de ses prunelles tourmentées … tout comme c’était vachement plus virulent pour ta pompe à sang, de frôler le dos de sa main, offerte de son plein gré … plus encore que les carcasses des sangsues qui t’attendaient à l’intérieur avec la ferme intention de t’accorder les demandes pour la bonne somme. Ça t’excitait même pas d’y penser, mais tu vibrais de ce bout de godasse posée contre la tienne, de la chaleur que ce petit premier pas avait sur toi. T’allais l’arracher à son tombeau improvisé, qu’il le désire ou non, et t’étais trop doué pour le déni pour admettre, que t’étais peut-être un brin intrigué par le gamin. Le gamin au bord de la noyage. Tu tirais sur ta clope, ta paume se pressait un peu plus contre la sienne sans s’en saisir, et tu lâchais un « Peut-être que tu t’y prends pas de la bonne manière … y a des poissons qui vivent très bien loin de la surface, dans le noir absolu… Tu devrais peut-être prendre exemple et montrer les dents un peu plus souvent. » Tu lui dirais un sourire carnassier pour prouver ton point. T’avais été contraint de joindre la CA d’une aquarium réputée, on t’avait enfoncé dans le crâne trop de faits divers sur les poissons et la faune marine, t’avais juste retenu que certaines créatures s’étaient adaptées, des immondes petits poissons, aveugle, déformés, avec des dents terrifiantes … des survivants, qui parvenaient à s’imposer dans les plus bras fonds de l’océan, au lieu de chercher la lumière réservée aux autres. T’étais définitivement de cette espèce, une monstruosité tétanisé par la lueur solaire que projetait parfois ton vis-à-vis sans le réaliser. Tes lippes s’étiraient dans un sourire résigné, tu laissais un petit rire sans joie s’échapper … pas les moyens hein. Toi, tu retenais pas ta franchise avec lui, à quoi bon. « J’ai pas l’impression qu’un chèque règlerai tes problèmes ... » Ses tortionnaires avaient l’air bien installé dans son crâne et loin de penser à se faire évincer. Quant à sa « farine » bien aimée, il aurait tôt fait de dépenser de quoi faire une overdose avec tes moyens. « Mais si j’ai tort t’as qu’à nommer une destination et je t’y amènerai. » Pourquoi pas? T’aimais voir le monde, t’y allais toujours seul, maintenant que t’avais endossé le rôle de dresseur pokemon contre ton gré, ça te semblait normal d’amener ton animal domestique avec toi, tu t’sentais vaguement responsable de Pikaki. Tu suivais ses phalanges qui jouaient dans ta tignasse, tu respirais à peine, encore moins quand tu t’cramponnais à ses prunelles. Tu savais pas si tu tentais de l’aspirer ou d’intimider ses démons de tes puits sans fonds, t’arrivais pas à t’en décrocher. Tu posais tes propres doigts – ta main libre tenant la clope – sur ta cicatrice pour lui en refuser l’accès une fois le pacte conclus, et tu murmurais un « La beauté c’est subjectif … mais je préfères attendre que l’exposition soit ouverte. » Lire ici, qu’il t’en parle de son plein gré. T’ignorais pourquoi c’était si important pour toi, que lui, te dises oui. T’écrasais ta propre clope, sous ton pied, sous ses immondes chaussures, et t’acceptait son offre avec un moqueur « T’as pas intérêt à cracher dedans. » la consommation. Tu lui emboitais le pas jusqu’au bar, accoudé à celui-ci pendant que tu suivais chacun de ses gestes expertes dans la concoction de ta consommation. Tu plaisantais, pour la forme. « J’ai le droit de savoir ce que je bois au moins ou est-ce que c’est un test de team building? Tu veux que je me laisse tomber vers l’arrière aussi, pour voir si tu m’attrapes? » Et s’il voulait t’empoisonner? T’avais rien à perdre. À ta « table » la clique de minables avait déjà entamé la seconde bouteilles, et la brunette un peu trop tactile arrivait vers toi, enroulait ses tentacules de bras maigrelets autour de ton torse dans un « Haruuuuu ~ » Infernal. Tu grimaçais et rapidement, le masque revenait, tu souriais à cette débile comme si elle ne te donnait pas envie de te crever les tympans à chaque mot. T’aurais peut-être dû la cogner, parce que cramponnée à toi, à palper ton ventre sans demander, elle tentait de saisir ta paume précédemment collée contre celle du barman et ta réaction était instantanée, un réflexe stupide que de lui refuser toute forme de contact avec tes phalanges comme si elle allait les souiller, tu la repoussais un peu trop vivement de ton autre main, manquant de la faire tomber de ses escarpins. T’avais pas réalisé ton geste, mais quand ses joues se gonflaient de mécontentement, elle tentait de soudoyer des faveurs pour ton « refus ». « Fais pas la gueule… t’es supposé être gentil non? Diiiiiiis, c’est vrai que tu as une piscine sur le toit de ton immeuble ? On peut finir la soirée chez toi? » Refuser et risquer qu’elle ait râler aux journaux à potins que tu l’avais violenter? Impensable.

unicolore

Contenu sponsorisé