— Composée en majorité de Japonais, les Yakuzas, et les membres, viennent souvent de milieux très variés. Recrutés la plupart du temps à la fin des années lycée, il n'est pas rare de rencontrer des personnes endettées, ou alors redevables à la mafia, fournissant alors services et aides selon ce qui leur est demandé. La population coréenne, est quant à elle, très présente dans la mafia, souvent pour échapper à la pauvreté face à une intégration sociale assez complexe dans le pays. Pour autant, les hauts postes de l'organisation sont eux tenus par des natifs, à quelques exceptions près.

Ils suivent un code d'honneur, de moins en moins respecté, mais toujours présent dans les moeurs : le gokudō (極道) ou "voie chevaleresque", résumé en 9 règles :

• Tu n'offenseras pas les bons citoyens.
  
• Tu ne prendras pas la femme du voisin.
  
• Tu ne voleras pas l'organisation.
  
• Tu ne te drogueras pas.
  
• Tu devras obéissance et respect à ton supérieur.
  
• Tu accepteras de mourir pour le père ou de faire de la prison pour lui.
  
• Tu ne devras parler du groupe à quiconque.
  
• En prison tu ne diras rien.
  
• Il n'est pas permis de tuer un katagi (personne ne faisant pas partie de la pègre)
  

Doté d'un sens de l'honneur très forts, les Yakuzas, bien que souvent liés à des affaires illégales, sont parfois présent à la place du gouvernement pour aider les citoyens, comme cela fut le cas lors du tremblement de terre de Kobe, ou encore celui de Fukushima. Maintenant l'ordre dans les rues pour éviter les pillages, et le vol : chose qui est proscrite dans leurs traditions.


— Organisé en clans  (組 - kumi), la mafia japonaise se regroupe autour d'une figure comme une véritable famille. (一家 - ikka) Ils sont organisés de manière pyramidale, et familiale, avec divers rôles et positions dans chacun d'entre eux. Toute la structure d'un clan se fonde sur la relation entre les subordonnés, et le chef de clan.

A la tête de chaque clan, se trouve le Kumichô (組長), ou chef de clan, qui est considéré comme le père de tout membre : une sorte de patriarche. Ce titre peut être transmis de père en fils, ou alors à une personne de grande confiance pour le Kumichô, que l'on peut aussi appeler Oyabun (親分).

Les membres faisant partis du clans se nomment les Kumi-in (組員). Chacun doit faire allégeance et promettre fidélité à celui qui les dirige. Le Kumichô lui, en échange, promet protection à ceux qu'il prend sous son aile. Afin d'étendre l'organisation, chacun peut devenir à son tour chef d'un sous-clan, tout en restant lié à celui principal, et donc au chef de clan principal.

Les membres de l'organisation sont régis par différents codes, que cela soit la justice et le devoir (Le code du Jingi)  , ou encore certains codes datant des époques précédentes comme le Bushidô.

Dans l'entourage d'un chef de clan, nous pouvons retrouver ses conseillers : les Komon (顧問), divisés en plusieurs rôles selon leurs spécialisations et leurs positions. Ces derniers sont souvent liés à des métiers libéraux tels qu'avocats, comptables, financiers, ou encore médecins. Le plus proche conseiller du chef de clan est lui nommé Saikō-komon (最高顧問).

Hiérarchiquement, en dessous du rôle de chef de clan, on retrouve le Wakagashira (若頭). Il s'agit du sous-chef de clan, celui qui gère  les cadres de l'organisation (幹部 - kanbu), comme le directeur général (本部長 - honbuchô), le directeur du comité d'organisation (組織委員長 - soshiki iinchô) ou bien le chef du secrétariat (事務局長 - jimukyokuchō).

A ses côtés, on retrouve le Shateigashira  (舎弟頭). De même rang que le Wakagashira, il possède moins d'autoritéque ce dernier, mais sert notamment de messager entre les rangs les plus inférieurs de l'organisation et le Wakagashira.

En dessous, on peut retrouver les cadets (若中 - wakachû), eux-même divisés en deux catégories : les Kyôdai, ou "frères" (兄弟) et les plus bas de l'organisation les Shatei, ou "petits frères" (舎弟). Les apprentis sont eux nommés les Junkôseiin (準構成員)

— De bureaux souvent visibles et d'activités peu cachées, elles sont souvent catégorisées comme des associations pour pouvoir exercer en toute liberté et en plein jour.

On peut souvent les retrouver dans des domaines tels que les sports de combat : la lutte et les sumo. Que les combats soient légaux ou non, les combattants sont souvent commandités de réaliser telles ou telles actions en échange de quelques pièces, pour changer le tournant d'un combat, et le résultat des paris. Il n'est ainsi pas rare de les voir également prendre pieds dans les courses illégales, et les arènes de combats.

Les Pachinko, ou salles de jeux à la japonaise, font également parties des lieux dominés par les Yakuzas. Très lucratifs, et présents dans toutes les petites rues, ces salles bruyantes, considérées comme des petits casinos, sont des lieux de prédilections pour leurs activités.

Evidemment, les secteurs de l'immobilier sont également très touchés, de part la possibilité d'intimidation qu'ils peuvent exercer dans le milieu des expulsions de locataires et de propriétaires. Il arrive que parfois, les citoyens aient recourt aux yakuzas pour régler quelques problèmes de voisinages, de recouvrement de dettes, signatures de contrats, ou dans de nombreux cas de différents. Moins chers que la justice japonaise, ils restent un moyen privilégiés par certains pour faire force sur les quelques soucis de la vie. De plus, on les retrouve également très souvent à la place des usuriers, pour le prêt d'argent, et assurer ainsi les remboursements.

Plus secrets, mais pourtant des plus évidents, l'industrie du plaisir et donc du sexe. En effet, les yakuzas ont une main sur la prostitution, que cette dernière soit plus visible dans certains quartier chauds des villes, ou alors prenne la forme de love hotel, maisons closes, strip show, boîtes de nuits, bars, ou lieux bien plus farfelues.

A travers tous ces lieux, les trafics ont pris bien plus de place au cœur de leurs activités, et se glissent ici et là dans tout ce qu'ils effectuent. Du blanchissement d'argent, au trafic de drogue, jusqu'aux trafics d'armes et l'immigration clandestines, ils se retrouvent un peu partout, très discrètement, pour pouvoir gagner et toucher toujours plus d'argent.