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reaching you ((ft* Akihiko))
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ft. @Lin Akihiko



La blague avait suffisamment duré. Il était temps que les choses se règles et pour cela, il fallait bien qu’il prenne les devants. Car il était comme ça Ishihara Toru, il n’aimait pas laisser les choses trainer. Au fond de lui, il était persuadé qu’il n’y avait qu’un seul maître à son destin et que cette personne vivait dans son corps. C’était donc bien lui. Le jeune secrétaire n’était pas non plus du genre à se laisser intimider, ni à se laisser faire ; un tempérament de fer et de feu qu’il avait réussi à construire, briques après briques, instants de vies après instants de vies.
Le message envoyé en privé sur instagram au jeune homme qui, bien que charmant, avait osé poster des photographies de lui-même sur l’application d’image pour signaler, aussi étrange que cela puisse être, qu’il était en possession du téléphone … ce message donc avait été ferme et cordiale, donnant rendez-vous à ladite personne à Amerika mura, le quartier branché de la ville que Toru connaissait bien. Pourquoi un endroit aussi bondé ? Plusieurs raisons, si la personne s’avérait être perverse ou bien psychopathique, le jeune japonais connaissait suffisamment de gens dans la rue pour réussir à obtenir de l’aide ; en revanche si la personne s’avérait être aussi cordiale et visuellement pas désagréable que via l’application, il en profiterait pour avoir un bon rendez-vous dans un de ses cafés favoris en ville.
Toru avait un peu d’avance et il décida de faire un peu de shopping dans les fripes environnantes, son habituel passion pour les cols roulés ayant été accéléré cette année par l’arrivée de l’hiver. Il avait d’ailleurs ce même jour enfilé l’un de ses haut à manche longue et à col tortue en mohair blanc qui faisait ressortir les tons dorés de sa peau et de sa teinture de cheveux. Un simple jean bleu clair, une épaisse ceinture en cuire et son long manteau en laine gris lui donnait une allure de dandy qu’il aimait particulièrement exhiber.
L’heure du rendez-vous approchait et Toru avait déjà trois sacs dans les bras remplit de quelques jolies découvertes, comme une veste en jean et des foulards en soie de couleurs, certains feraient de bons cadeaux pour ses collègues ou ses amis ; il décida donc d’aller se poser au café et d’y attendre la personne qui avait, si étrangement, décidé de le contacter en faisant courir une rumeur de relation.
Assis près de la vitrine, à une petite table en bois dans un café aux décorations faites de plantes grâces et de phrases d’encouragements peintes sur les murs, Toru commanda un double expresso et un croissant. N’ayant pas son téléphone, il attrapa un journal en libre-service qui se trouvait non loin de lui sur un présentoir et se mit à lire les dernières informations à propos de la ville.
Visiblement, un nouveau reportage sur les yakuzas et le trafique des pills faisait, une fois n’est pas coutume, les gros titres. Toru soupira profondément et passa à la page culture ; la famille Amano finançait encore des programmes artistiques ; un nouveau soupire… Bientôt dr.EA.m Tech ferait aussi les gros titres, il en était certain. Mais ce n’était pas pour aujourd’hui.
A peine eut-il terminé de lire les quelques colonnes qui l’intéressait que la phrase de bienvenue accueillît un homme que Toru n’aurait pu manquer. Il ressemblait exactement aux photos qu’il avait envoyé sur instagram, en tous points. Le cœur du secrétaire loupa un battement. Lin Akihiko, c’était donc lui.
Se levant, le Ishihara le salua poliment et l’invita à s’asseoir en face de lui avant de faire signe à la serveuse. Son propre café avait refroidi.
« Du coup, comment dois-je t’appeler ? ‘Most beautiful guy that is mine?’ » avec un sourire taquin, plantant son regard dans celui de son interlocuteur, Toru avait repris les mots du jeune homme sous ses photographies dans un accent anglais presque parfait. Oh oui il était fier de son accent, mais aussi de ne pas laisser ce joli minois s’en tirer aussi facilement.



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ft.   @Ishihara Toru  



Tu l’avais pas volé ce téléphone. Tu l’avais trouvé et t’étais trop ivre pour te poser des questions quand t’avais posté toutes ces photos sur son compte Instagram. T’avais trouvé ça amusant. Un peu stupide certes. Mais quand on voyait certains de tes tatouages, on comprenait que t’étais pas le plus intelligent ou le plus stable. Y’en avait que tu te souvenais pas avoir fait tellement t’étais défoncé. T’avais essayé d’être sobre pour ce rendez-vous. Pour pas passer pour un sale type et avoir des ennuis. C’était qu’il pouvait porter plainte contre toi le garçon. T’avais pas besoin de te rajouter des emmerdes. T’avais essayé de te coiffer correctement pour une fois. D’avoir l’air présentable en dehors de ton boulot. T’étais pas le genre de mec à trainer dans les cafés à la mode. T’avais pas d’argent pour ça, mais t’avais rien dit quand il t’avait donné l’adresse. T’enfilais ta tenue habituelle, un jean et un t-shirt blanc à manche longue, trop large. Tu prenais la peine de prendre une veste pour te couvrir un peu. C’était la seule que t’avais. T’avais même pas d’écharpes. Et si t’avais des gants c’était uniquement parce que t’étais obligé si tu voulais pas te faire arrêter sur ta moto. Tu sentais le froid mordre ta peau alors que tu roulais encore trop vite à travers la ville. T’avais pourtant promis de faire attention. Une fois garé, tu glissais ton casque autour de ton poignet avant de rejoindre l’établissement. Tu te sentais vraiment pas à l’aise dans ce genre d’endroit. Tu saluais les employés d’un signe de la tête avant de chercher du regard le type des photos. Tu le remarquais rapidement. Debout. Avec son col roulé. Il avait l’air d’être tout ce que toi t’étais pas. Bien élevé. Avec de l’argent. Sobre. Tu passais une main dans tes cheveux. Encore. Tic nerveux. Tu t’asseyais en riant légèrement à sa remarque avant de déposer ton casque à tes pieds. Ok. Peut-être que t’avais un peu abusé dans les descriptions des posts. « Est-ce que ça me va bien comme nom ? » que tu demandais d’un air joueur alors que tu commandais un simple café. Le moins cher. « Akihiko. Lin. Akihiko. » Et pour te faire pardonner tu sortais le téléphone de ta poche pour le faire glisser sur la table jusqu’à lui. La plaisanterie avait assez duré. Son portable, il était vachement mieux que le tien. T’aurais pu le garder, mais ça t’étais même pas venu à l’esprit. Ton vieux truc qui prenait des clichés flous te convenait bien. Il était comme toi. Un peu cassé, mais toujours fonctionnel. « T’es fâché ? Toru ? » Tu savais au moins lire et t’avais retenu son nom. Un exploit pour ton esprit totalement défaillant. D’après ce que t’avais pu voir de son réseau social, il avait l’air bien plus solaire que toi. Plus doux. Tu t’en voulais presque d’avoir joué avec son téléphone. Mais t’avais pas fouillé ailleurs. T’avais pas regardé ses messages, ni trainé dans sa galerie. T’avais au moins eu la décence de respecter cette partie de son intimité.



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ft.  @Lin Akihiko



C’était donc un jeu. Toru était joueur, il avait toujours été joueur, mais il se savait aussi en position de supériorité car après tout c’était à lui que le téléphone avait été dérobé. Il ne se souvenait pas d’avoir aperçu le visage du jeune homme dans la soirée, c’était dommage. Il aurait dû. Il y avait de quoi se souvenir. La dégaine générale de l’individu attirât d’autant plus l’attention de Toru qu’il n’avait ni l’air particulièrement sur son trente-et-un ni absolument décharné. Une étrange combinaison d’oiseau de nuit et de poisson d’eau douce il aurait pu dire.
Plus encore que le sourire du garçon, il y avait autre chose qui attirât immédiatement l’attention du Ishihara. Une certaine manière de parler. De se présenter aussi. Une lueur s’alluma au font de sa pupille et il tendit la main pour prendre son téléphone.
Il n’y avait pas eu de lutte donc. Pas de rançon demandée. Il s’agissait bien de son appareil et lorsqu’il l’ouvrit, Toru remarquât que la dernière application utilisée avait été Instagram. A croire que c’était la passion du jeune homme peut-être. Un accro des réseaux. Ça il le comprenait très bien, lui-même avait vécu quelques jours difficiles sans son appareil à proximité.
« Non, je ne suis pas fâché Akihiko, enfin presque pas. » répondit le secrétaire un brin malicieux avec un sourire. Il prit du bout des doigts sa tasse et en bue une gorgée avant de faire teinter la porcelaine de la tasse contre la soucoupe qui la portait. Le téléphone restait sur la table, à porté de main. C’était étrange de se dire qu’une courte période tous ce qu’il contenait de privé, de spécial aussi, n’avait plus été en sa possession.
« De quel coin d’Hokkaido tu viens pour avoir appris à dévoiler les orientations sexuelles des gens sur les réseaux sociaux comme ça ? » utilisant volontairement un accent de sa région, Toru lançât un nouveau sourire charmeur et tendu au jeune homme essayant de lui faire de lui faire comprendre qu’il avait moyennement apprécié la plaisanterie. Heureusement pour lui, il avait un entourage relativement compréhensif, malgré tout, ce n’était pas une raison pour voir ce genre de messages s’afficher. Surtout qu’il n’y avait pas un mais plusieurs photographies.
« On peut dire que tu as le don de te faire remarquer. » Toru prit son téléphone et allât regarder si d’autres choses semblaient avoir bougés sur l’appareil. Il avait toute sa vie dans ce petit objet aux reflets noirs.
Relations passées, accès à ses mails de travails, à des vidéos privées, à son code de sécurité, voir même à sa carte bleue, tout était connecté et interconnecté maintenant. On tenait autant à son portable qu’à sa vie, et l’époque ou l’on ne faisait que jouer à snake en pianotant, attendant le bus nous emmenant au lycée était révolu à présent. On pouvait considérer que l’humanité était devenue trop dépendante d’un tel engin. Mais pour Toru, c’était aussi un outil formidable qui lui permettait de comprendre mieux le monde et ses enjeux… mais aussi de bien le critiquer et le juger ce foutu vieux monde.



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ft.   @Ishihara Toru  



S’il était pas fâché, c’était bon pour toi non ? T’avais pas pensé que tu pouvais te retrouver dans les emmerdes à jouer avec la vie privée des autres. T’aurais pu le laisse à l’hôtesse du bar, son téléphone, plutôt que de le ramener chez toi. Mais t’étais trop ivre pour avoir une capacité de réflexion correcte. Toi t’étais le genre de garçon qu’on regardait de travers à cause de ses cheveux longs, ses tatouages et sa dégaine loin d’être distinguée. Lui, il avait l’air d’être tout l’inverse. T’avais aucune chance s’il décidait de te dénoncer à la police, alors t’espérais régler ça tranquillement, autour d’un café pour réchauffer tes doigts. On pouvait lire la surprise dans ton regard quand tu reconnaissais son accent. T’étais content de l’entendre. Et d’un autre côté, ça te rappelait cette ville que t’avais voulu fuir et pourquoi t’avais ressenti ce besoin de tout quitter pour te reconstruire ailleurs. Ça t’empêchait pas de sourire, mais si c’était pas sincère. « Sapporo. Et toi ? Ca fait longtemps que t’es ici ? » Peut-être que tu l’avais croisé sans le savoir ? Mais Hokkaïdo, c’était pas si petit. T’avais légèrement occulté la deuxième partie de sa phrase et tu grimaçais quand tu répondais « C’était juste pour rire. Je savais pas que t’étais vraiment…gay ? » Peut-être qu’il l’était pas ? T’en savais rien. Dans le fond, ça te regardait même pas, mais encore une fois t’avais pas vraiment pensé aux conséquences de tes actes. Tu mordillais ta lèvre, un peu nerveux. « Est-ce qu’on peut dire que j’étais trop bourré pour savoir ce que je faisais ? Je suis excusable comme ça non ? » Tu lui offrais ta bouille de chiot désolé, celle qui fonctionnait quand tu faisais des conneries. Des trucs pas trop graves. Celle dont tu te servais pour que ton inséparable te paye à bouffer aussi. Tu te massais la nuque, l’air un peu mal à l’aise. « Je sais pas si c’est un compliment ? » Tu te faisais remarqué à cause de ton allure. A cause de ta moto. Le seul endroit où t’étais vraiment discret, c’était au Red instinct. Dans ta tenue de barman bien propre, bien lisse. Tes cheveux parfaitement tirés en arrières et attachés pour avoir l’air élégant. Tu te demandais si y’avait des trucs importants dans son téléphone. Des photos ? Des mots de passe ? Des codes de carte de crédit ? Des adresses ? T’y pensais pas parce que dans le tien, y’avait qu’un truc qui avait de la valeur. Un numéro. Juste un seul. « Je suis pardonné ? » que tu demandais en voyant ta tasse de café arriver. Tu soufflais sur tes doigts pour les réchauffer. T’avais vraiment pas l’habitude de trainer dans ce quartier ou dans ce genre d’endroit. Tu te sentais pas vraiment à ta place. Et puis t’attirais les regards. Juste un peu. Mais suffisamment pour t’obliger à penser que t’étais de trop. Que tu devrais pas exister. Des pensées comme ça, t’en avais tous les jours. Et y’avait que la drogue pour contrôler ce flot incessant. Les autres avaient pas besoin de te juger, tu le faisais très bien tout seul.


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ft.  @Lin Akihiko



Le Japon n’est pas un grand pays, et ils étaient nombreux à vivre sur cette île plantée sur la cote du continent asiatique. Les pourcentages de chance pour rencontrer quelqu’un qui venait de sa région dans des circonstances comme celles-ci étaient mince, très mince. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vraiment pensé aux faites qu’il ne venait pas d’ici. Si on lui demandait où il était né, il répondait simplement « plus au nord ». La vie d’Ishihara Toru n’existait plus dans sa ville natale. Il était parti point, sa vie lui convenait très bien ainsi, il n’avait aucun regret. Mais voir quelqu’un de sa région, cela tirait un petit peu sa corde sensible et sa nostalgie.
« J’ai vécu quelques mois à Sapporo. » pas les meilleurs mois de sa vie. Tout ce qu’il s’était passé à Hokkaido devait être oublié de toute façon. Sa véritable vie avait commencé lorsqu’il avait déménagé à Tokyo puis trouver à s’installer à Osaka. Il ne commettrait pas la même erreur ici qu’il avait pu la faire ailleurs.
« Mais je viens de Mori. » la célèbre ville de l’héritage ancestrale d’Hokkaido et de ses coutumes. Un trou à rat en réalité. En voyant le secrétaire embrasser la modernité autant dans ses attitudes, dialectes, vêtements et consommation, on serait bien loin de penser qu’il avait été bercé dans ce que le Japon faisait de plus traditionnel, une famille de potiers à Hokkaido.
Toru soupira et leva les yeux au ciel, les excuses bidon ça ne lui allait qu’a moitié, à croire que derrière son air ‘je m’en foutiste’ et d’avoir passé la nuit à être une doublure cascade pour on ne sait quel film d’action de seconde zone, le garçon vivait apparemment dans un monde ou tout cela était facile pour lui, un monde d’animé et de sucreries peut-être ?
« Je suppose que si tu es aussi à l’aise avec le sujet c’est que toi aussi tu n’es pas du bon côté de la barrière mon grand. » Toru descendit sa tasse d’une traite et planta ses deux coudes sur la table, croisant les mains l’une dans l’autre avant d’y poser son menton, fixant sans sourciller le jeune homme qui devait avoir à peu près son âge dans les yeux derrière sa mèche décolorée qui lui tombait avec élégance sur le front.
« Je ne sais pas de quel monde de bisounours tu viens, mais si j’arrive actuellement à porter du cachemire c’est parce que je sais quoi dire quand il le faut. Visiblement ce n’est pas ton cas. » Toru le regarda de haut en bas avant de lever un sourcil satisfait. Il ne se laissait pas faire le secrétaire, c’était en réalité plus ça le secret de son succès dans la vie. Pas qu’il roulait sur l’or, mais il était le roi des bons plans et surtout des opportunités. Il avait des rêves mais s’économisait pour ses derniers plutôt que de bruler de milles feu son âme et ses rêves dans des passions futiles et fugaces Il n’allait pas avec le vent et faisait avec son temps. Lutter contre vent et marrer pour des choses inatteignables et qui lui couterait un trop lourd prix émotionnel, ce n’était pas pour lui.
« Tu n’es pas pardonné gueule d’ange… tu me dois un ragot maintenant. » Le sourire malicieux se laissa poindre sur le bout des lèvres du jeune homme tandis qu’il restait là, à observer le pâle garçon qui lui faisait face.
« Que vais-je bien pouvoir raconter à tous ce petit monde qui croit que je me suis casé moi … Ishihara Toru … haha… toute une réputation à refaire. Si tu savais les ennuis que ça va m’apporter, pas au travail mais… dans la communauté. » Toru soupira, prit une grande inspiration et s’étirât doucement en poussant un râle un forcé de fatigue. Il aimait bien ce genre d’après-midi où il pouvait faire des rencontres et titiller un peu le monde qui l’entourait.



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ft.   @Ishihara Toru  



Mori. Il en avait la chance d’avoir grandi si près de la mer. Toi t’étais meilleur en snowboard que pour piloter des bateaux. T’avais pas l’habitude de rencontrer des gens de ta région. Après tout, t’étais venu ici pour la fuir. T’avais tout quitté quand les bons souvenirs avaient coulés et qu’il ne restait que les mauvais à la surface. « Peut-être qu’on s’est déjà croisé ? » Ou peut-être pas. T’avais pas de bonnes fréquentations. T’avais arrêté l’école pour faire des conneries avec un groupe de garçons qui t’avaient appris à fumer et qui étaient à l’origine de tes addictions. Toru, il avait plutôt l’air d’un fils de bonne famille. C’était ce qu’on croyait de toi. Avant. Avant que ton esprit ne supporte plus la réalité. Tu savais que tu passais pour un crétin, un effronté un peu trop insolent. C’était l’image que tu donnais pour garder les gens à distance. Et c’était un miracle qu’un homme ait pu briser ta carapace pour s’y infiltrer. T’avais aucune envie de laisser paraître tes fragilités devant un inconnu. « J’ai jamais vraiment aimé les barrière. Alors bon ou mauvais côté, ça change quoi ? » T’avais jamais abordé ta sexualité ouvertement. Tu pouvais pas te le permettre. Tu bossais pour la mafia et t’étais bien au courant que ce genre de dérapage n’était pas accepté. C’était qu’un jeu. Quand t’avais posté ces photos, t’avais pas vraiment réfléchi. Et tu préférais dire que t’étais ivre, plutôt que complètement défoncé après plusieurs rails de cocaïne. T’avais presque envie de rire quand il parlait d’un monde imaginaire. S’il savait. T’aurais aimé y grandir dans ce pays de Bisounours. Ton père t’aurait pas abandonné. Un homme ne t’aurait pas volé ton innocence. Fait de toi une carcasse vide. T’aurais pas eu à subir les cauchemars. Le dégoût de soi. T’aurais pas toutes ces cicatrices sur ton corps, ni tous ces tatouages qui étaient des appels au secours dissimulés. Tu te contentais de sourire face à son arrogance. « Du cachemire hein ? C’est pas bien de juger les gens sans les connaître tu sais. Mais pardon votre Majesté.» Son pull, c’était un truc que tu ferais rétrécir au premier lavage. C’était certain. T’étais pas du genre à aimer le luxe. Tu savais te contenter de peu. T’étais pas contre quelques billets de plus à la fin du mois, mais tu refusais de finir comme lui. A te permettre de regarder les autres de haut. Tu portais ta tasse à tes lèvres pour en boire une longue gorgée. Ça te brûlait la gorge, mais tu disais rien. « Tu peux raconter ce que tu veux. Ce qui t’arranges. Ça te convient pas, de dire que c’était une blague ? De dire la vérité ? » Tu pouvais pas te permettre qu’une rumeur arrive aux oreilles de tes patrons. Si tu te faisais virer, tu pourrais jamais survivre. Et tu refusais de quitter Osaka. Pas sans ton double. « T’as besoin de flatter ton égo Toru ? J’imagine que tu dois avoir du succès, alors t’as pas besoin de moi pour ça. » Tu haussais les épaules dans un léger sourire. « Mais je suis ravi d’apprendre que ma gueule te plaît. » Tu ponctuais ta phrase d’un clin d’œil alors que t’affichais ouvertement ton air joueur. T’étais peut-être pas du même monde que lui, mais fallait pas te sous estimer.

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ft.  @Lin Akihiko



La matinée avançait tranquillement, et les bourrasques s’engouffrant dans la rue faisaient légèrement vibrer les vitres du petit café où les deux jeunes hommes se toisaient. Ils étaient aussi différents que possible et n’évoluaient clairement pas dans le même monde. Toru secoua doucement la tête pour dignifier la négation, il était quasiment certain de ne jamais avoir croisé Akihiro avant et était tout autant persuadé que si cela avait été le cas, il s’en serait souvenu. Si toute fois il lui confirma qu’il n’avait aucun problème a exposer sa sexualité, voir même à dépasser certaines limites de la société, le secrétaire s’inquiéta un instant que ce soit cette personne qui ait récupéré son téléphone. Il y avait des choses avec lesquelles il ne fallait pas jouer. Comment être certain qu’il n’allait pas recevoir des dizaines de messages de personnes le méprisant pour sa sexualité par exemple ? Ce genre de numéro se vendait assez cher, les gens étaient près à dépenser des sommes folles dans ce pays juste pour défouler leurs frustrations sur autrui.
L’assurance affiché d’Akihiko ne donnait pas plus envie au Ishihara de lui faire confiance, au contraire, et un joli visage ne suffisait pas à lui accorder le bénéfice du doute. Même si le jeune homme flattait son égo en retour le japonais n’avait aucune intention de se laisser avoir. S’il fallait jouer, il gagnerait. Il n’aimait rien perdre, et encore moins de sa réputation ou de sa responsabilité dans ce qui lui arrivait. Les aléas de la vie ce n’était pas son truc. Tout était toujours parfaitement adapté, accordé, réfléchit à l’image de sa garde de robe.
« Tu es bien trop à l’aise avec cette situation pour que je ne crois pas que tu manigances quelque chose en douce. » lança avec désinvolture le secrétaire comme si toute cette histoire n’était qu’une mascarade dans laquelle il avait été embarqué. Malgré tout, le croisement de ses jambes et de ses mains sur ses genoux ne pouvait que trahir une certaine crispation.
« Ecoute moi. Ton égo ou le mien ce n’est pas la question. Je juge ce que je veux puisque c’est à moi que tu portes préjudice. » il avait très envie d’ajouter un petit ‘vu que tu ne réfléchis visiblement pas aux conséquences de tes actes’ mais il se ravisa.
Autour d’eux, la clientèle allait et venait ne prêtant que peu d’attention au disparate duo assis à une table dont la tension commença imperceptiblement à monter.
« Qu’est ce qui me dit que tu n’as pas donné des informations sur moi pour t’acheter je ne sais quoi en échange ? » demandât-il avec aplomb en replaçant sa mèche blonde en un geste vigoureux de la main tout en attrapant son téléphone afin d’en lire les derniers messages. Tous venaient de personnes qu’ils connaissaient et qui s’inquiétaient de ne pas avoir de nouvelles, ou bien de personnes qui cherchaient à savoir s’il était en couple avec le fameux garçon de son instagram.
Toru se mit à soupirer et à geindre avant de laisser sa tête tomber sur la table lorsqu’il vit la notification d’un proche de Shun. C’était exactement tous ce qu’il avait toujours éviter, que l’on remarque sur ses réseaux ses relations, pas que personne n’était au courant qu’il n’était pas l’être le plus fidèle d’Osaka, mais ce n’était pas une raison pour s’exposer.
« Mais pourquoi… » se plaignait-il sans vraiment attendre de réponses, en continuant de rouler sa tête sur la table. S’il y avait une chose à savoir sur Ishihara Toru c’était qu’il ne connaissait aucune limite à la démonstration d’émotions et ça, ce n’était que la partie visible de l’iceberg.



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ft.   @Ishihara Toru  



Manigancer ? C’était pas ton genre. T’étais pas assez impliqué dans la vie des autres pour ça. Les seuls trucs illégaux que tu faisais en dehors de bosser pour un clan, c’était les courses de moto. T’avais jamais arnaqué personne, ni même fait du chantage à qui que ce soit. Tu lui en voulais pas, qu’il te prenne pour ce genre de délinquant. Après tout, c’était l’image que tu renvoyais avec tes pantalons troués, tes tatouages et tes cheveux trop longs. C’était ce que la société pensait de toi. Ça t’étonnait pas venant de quelqu’un qui portait des vêtements aussi chers. C’était ce que les gens qui avaient de l’argent faisaient. Se croire au-dessus des autres et se permettre de se comporter comme s’ils valaient mieux que le reste de la population. Pourtant, ils allaient mourir aussi, comme tout le monde. Peut-être que t’aurais pas dû lui rendre son téléphone, juste pour le punir de son insupportable arrogance. T’étais habitué à ce qu’on te regarde avec dédain, mais t’étais piqué dans ton égo. Dans le peu de fierté qu’il te restait. T’étais pas venu ici pour te faire rabaisser, tu le faisais très bien tout seul. T’avais pas besoin d’aider pour détruire ta confiance en toi. Tu levais les yeux au ciel en le voyant croiser les jambes alors que les tiennes étaient écartés comme un bon male mal élevé. Pourtant tu l’avais pas été. Ta mère, elle avait toujours veillé à ce que tu te montres poli, courtois. Que tu sois un gentil garçon bienveillant. Mais t’étais plus cet enfant innocent. T’étais devenue une bête pour mordre le premier qui essaierait de te faire du mal. Tu pouvais plus supporter d’autres souffrances. T’étais déjà bien trop écrasé par le poids de tes traumatismes. « Ne te penses pas plus important que tu ne l’es. J’ai pas besoin de menacer les gars comme toi pour gagner de l’argent. Je travaille pour ça. Des informations sur toi ? Je sais même pas qui t’es ? Juste un type prétentieux qui ne m’intéresse pas. » Qu’est-ce qu’il croyait ? T’avais juste fait une blague. Une putain de blague quand t’étais défoncé. Tu te penchais légèrement pour voir ce qui le mettait dans cet état. Une notification ? Un message ? « Quelqu’un demande mon numéro peut-être ? » que tu disais sur un ton moqueur alors que tu terminais ton café dans une tasse bien trop délicate pour toi. Tu faisais tache au milieu de tout ces gens. C’était l’histoire de ta vie, de ne jamais te sentir à ta place. « T’as des choses à te reprocher ? T’as déjà quelqu’un dans ta vie ? Je peux lui expliquer si tu veux. » T’en avais rien à foutre de dire la vérité. Il n’avait qu’à supprimer tes photos, écrire un message pour expliquer la situation ? Tu lui avais rendu son fichu appareil, tu t’étais excusé. Qu’est-ce qu’il voulait de plus ? Que tu te mettes à genoux ? Jamais.

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L’univers de Toru n’est qu’une suite de chapitre discontinuent. A chaque changement de ville, un changement de vie. C’est comme ça qu’il avait réussi à survivre, en se réinventant. Aucun grain de sable dans la mécanique de sa vie. Tout était orchestré, jusque sur ses réseaux sociaux, qui affichaient à la fois sa vie et de très petits et doux mensonges. Comme tous le monde peu le faire. On ne voyait jamais un homme passer dans ses images inoffensives utilisées pour exposer une vie simple et en bonne entente avec lui-même et son milieu. Il n’y avait guère que quelques stories de ci de là qui donnaient à voir qu’il était parfois en bonne compagnie, mais nous n’aurions pu y voir aucun visage définis dans la pénombre des bars qu’il fréquentait. C’était sa marotte à lui, avoir l’air toujours prit et pourtant toujours si accessible pour être certain que gravite autour de lui ce qu’il fallait sans s’encombrer de sentiments.
A moitié allongé sur la table, se morfondant sur son sort, le Ishihara remonta les yeux vers le jeune homme qui visiblement n’avait pas l’intention d’être compatissant. Dommage qu’il soit aussi renfermé, il était beaucoup trop joli pour se donner des airs de caïds se dit-il. Il l’écouta pensivement et se dit qu’il pourrait peut-être tirer quelque chose de lui. Après tout, il avait raison, si aucune données n’avaient été prise et vu qu’il lui avait rendu son téléphone, il ne pouvait décemment pas l’accuser de quoi que ce soit. Il n’avait même pas porté plainte à cause du surplus de dossiers traités par la police ce jour là et son impatience … Malgré tout, il n’allait pas le laisser repartir comme ça. Il comptait bien profiter de la situation à son avantage, et puis il n’avait rien à faire de la journée.
« Ah oui ? Et tu travail où ? Dans un garage ? » demandât-il curieux. Déduisant l’occupation du garçon plus à son style que vraiment à ce qu’il désirait entendre.
« Ça m’a causé beaucoup de stress cette histoire de téléphone. Toi tu n’y accordes pas d’importance mais moi si. Et oui … j’ai quelques ex qui n’étaient pas ravis… » marmonnât-il en se redressant, passant une main distraite dans sa mèche blonde. Il pensait depuis quelques jours à changer de couleur, mais il allait certainement attendre le nouvel an pour ça. Une fois tous les cadeaux fais et les économies misent de côté, car oui hors de question que quelqu’un d’autre qu’un coiffeur ne touche à sa tignasse. Il avait fait l’expérience des colorations maison plus jeune et avait rapidement vu la différence.
« Et si … c’était moi qui te demandais ton numéro ? » dit-il avec d’un ton malicieux en passant son pouce sur sa lèvre.
« Je veux dire… si on considérait que pour être quitte, je pouvais faire appel à toi une fois, une seule, pour que tu te fasses passer pour mon copain. Ça serait crédible au vue des photographies, et comme ça je saurais que tu es sincère concernant le faite que tu n’as pas vendu mes données ou mes photographies. Qu’est ce que tu en penses ? » Toru offrit l’un de ses plus radieux sourires au jeune homme en croisant les mains sur ses genoux, le dos droit contre sa chaise, un petit air un rien satisfait pouvant se lire sur l’arc de ses sourcils. Dehors les bourrasques du vent froid d’Osaka ne cessaient de pousser les passants à entrer dans les différentes boutiques, cafés et restaurant, il était bientôt midi.



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ft.   @Ishihara Toru  



T’avais dû faire quelque chose de mal dans une vie antérieure pour mériter ça non ? Ce type, il était tout ce que tu détestais. Il ressemblait à la plupart des gens. Tu pouvais pas vraiment lui en vouloir. C’était ce qu’on leur avait appris non ? Qu’il n’y avait rien de plus important que les apparences, sa place dans la société. Sa remarque ne faisait que le prouver. Que lui aussi, il ne voyait que ton physique et ton style un peu plus différent de la normal. T’avais appris à te détacher du regard des autres mais tu pouvais pas t’empêcher de faire claquer ta langue contre ton palais. « C’est pas parce que j’ai une moto que je bosse forcément dans un garage. Ça t’est déjà arrivé de pas avoir de préjugés ? » T’avais pas envie de lui dire de quoi tu vivais. Barman, c’était pas très glorieux non plus. T’avais pas de diplômes, t’étais pas le plus intelligent, mais t’étais loin d’être stupide. Si tu savais te comporter correctement au Red Instinct pour ne pas perdre ton travail, t’étais loin de te laisser marcher sur les pieds en dehors. C’était qu’une histoire de téléphone. Une petite blague. Tu comprenais pas pourquoi il en faisait tout un plat. « Tes exs ne sont pas ravis que t’aies quelqu’un ? C’est un peu toxique non ? » Toi, t’en avais plus rien à foutre de ton ex. Probablement parce qu’il avait piétiné ton cœur et ta dignité. Il pouvait bien détruire qui il voulait tant que toi, tu ne croisais plus jamais sa route. Alors tu comprenais pas pourquoi ses anciennes relations pouvaient être dérangé ? Tu manquais de t’étouffer à sa réflexion. Vous n’aviez rien en commun et c’était plutôt flagrant que vous étiez pas sur la même longueur d’onde. Y’avait cette tension un peu electrique entre vous. « Pourquoi ? Tu veux te venger et m’appeler au milieu de la nuit pour me faire payer d’avoir osé rendre tes exs jaloux ? » De toute façon, tu dormais pas beaucoup. Tu repoussais doucement sa main qui avait touché ta lèvre. Si tu restais d’abord silencieux, tu te mettais un rire un peu trop franchement. OK. T’étais surpris. Tu t’étais attendu à tout, sauf à ça. « Tu veux faire peur à ta mère ou quoi ? Je suis pas le genre de copain idéal. » Avec tes cheveux longs, tes tatouages, tes piercings. T’étais le genre qu’on abordait pour vivre l’expérience du mauvais garçon ou bien pour faire peur à des parents trop coincés. « On se touche pas. On s’embrasse pas. Ok pour se tenir la main ou mon bras autour de tes épaules. Mais c’est tout. » T’avais besoin d’imposer tes conditions. « Et je veux pas me faire cogner par un mec jaloux. » Tu le regardais très sérieusement. T’étais pas droit sur ta chaise, un peu affalé, les jambes écartées, contrairement à lui. T’allais faire tache à ses côtés. Peut-être que c’était le but ? « Deal ? » C’était la dernière fois que tu ramassais le téléphone de quelqu’un.

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ft.  @Lin Akihiko



C’était parfois certainement un coup de chance, ou bien était-ce vraiment du génie ? Toru n’en savait à vrai dire absolument rien. Mais il était presque écrit dans le marbre que le jeune homme arrivait quasiment toujours à obtenir ce qu’il voulait d’une manière ou d’une autre, bien tout simplement à tourner à situation à son avantage. Cela s’était particulièrement accentué depuis qu’il était arrivé à Osaka. Il vivait dans son nid, une bulle loin de toutes les préoccupations et les tourments de son adolescence.
On pouvait lui faire tous les reproches du monde, il avait construit le sien. Alors les préjugés et les remontrances, cela ne lui faisait guère peur. Les réflexions du jeune homme face à lui ne le touchait qu’en apparence et il réagissait en roulant les yeux au plafond, laissant ses doigts pianoter sur ses genoux. Le garçon devait certainement le mépriser, au moins il ne le méprisait pas pour sa sexualité, c’était déjà un bon point. Au fond de lui, Toru se persuadait qu’ils devaient avoir beaucoup plus en commun que simplement leurs préférences sexuelles, mais ils n’avaient pas du pousser dans le même terreau comme on disait chez lui. Chez lui, c’était un souvenir lointain et rien de tous ce qui s’était passé à Hokkaido ne pouvait l’atteindre ici.
C’était peut-être ce qu’essayait de lui rappeler le destin tendis qu’Akihiko arrivait par pur hasard, avec son accent de la même région que lui. Le sourire satisfait du jeune homme s’étira sur ses lèvres tandis que son interlocuteur mentionnait ses ex.
« C’est peut-être moi l’ex toxique… » murmurât-il avec une moue amusée. Ce n’était pas si difficile de savoir qu’il n’y avait que mensonges dans cette phrase, mais cela amusait particulièrement le garçon de se croire plus serpent qu’il ne l’était véritablement.
Peu importait dans quel sens il prenait cette histoire, il se soudainement émoustiller à l’idée d’avoir un tel joker dans sa manche. Il était joueur, sur pleins de points et trainait dans des milieux qui avaient parfois besoin d’être bousculer dans leurs petites habitudes. Et puis depuis quelques mois il était célibataire à plein temps, il fallait se protéger dans ce genre de situation. Hors de question d’apparaître à toutes les soirées le bras vide, alors autant mettre ses œufs dans plusieurs paniers.
« Deal. » dit Toru en lui tendant sa main fine. Son sourire ne faisait que s’élargir et ses yeux pétillait d’une nouvelle lueur qui n’était pas apparut sur ses iris depuis bien trop longtemps.
Une nouvelle bourrasque se fit sentir contre la vitre du café et Toru se penchât pour tirer de son sac de shopping une petite étoffe en soie de couleur chocolat aux motifs blanc, un très vieux Hermès qu’il avait shiné et dont il était assez content du prix.
« Tiens. Ça c’est pour pas que tu prennes froid et ne tombe malade avant d’avoir tenu ta parole Akihiko. » dit le jeune homme avec amusement mais aussi un fond de gentillesse. Pas qu’il aimait habiller les gens, mais plus il l’observait et plus il se disait qu’entre la verse en cuire et le look rock, cela donnerait un petit coté grunge chic à Akihiko.
« Mademoiselle, l’addition s’il vous plait. » demandât-il en leva la main comme dans un restaurant parisien. Il avait vu ça dans les fils et au fond il n’y avait bien que dans ce quartier que l’on pouvait se permettre ce type de comportement.
C’était une journée atypique, où il avait rencontré un homme atypique, et il avait encore sortie son épingle du jeu, il était presque près à partir en sautillant, mais pour cela il aurait fallu qu’il arrose d’un peu plus de whisky son simple café.

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ft.   @Ishihara Toru  



« Ouais, vu ton attitude, ça doit sûrement être toi. » que tu répondais avec un peu trop de franchise. Tu te tenais toujours bien sur ton lieu de travail. En dehors, tu dissimulais pas ton caractère, cette façon que t’avais de tenir tête aux autres pour te protéger. T’avais trop souvent était malmener et tu refusais d’être une victime. Un statut que tu fuyais depuis des années. Tu voulais pas être étiqueté comme le gamin abusé. Ça regardait personne. Et si t’avais été brisé, fragilisé par cette vie merdique, t’allais pas laisser un mec comme Toru te donner l’impression que tu valais rien. Dans quoi est-ce que t’étais en train de t’embarquer ? T’en savais rien. C’était une mauvaise idée. C’était sûrement ce qui t’avais poussé à accepter. Peut-être que tu pourrais avoir une bonne surprise ? Ou peut-être que tu te ferais juste tabasser par un de ses ex en colère et super costaud. Tu plissais ton nez avant de serrer délicatement sa main et confirmer ta participation à son petit jeu tordu. Ça se sentait, à la douceur de tes doigts, que tu bossais pas dans un garage. Tu te demandais s’il serait assez observateur pour le remarquer ou s’il était trop centré sur sa petite personne pour remarquer un tel détail. Tu tournais la tête vers la fenêtre quand le vent frappait contre la vitre. « T’es dingue, ça coûte super cher… » Tu pourrais jamais lui rembourser son foulard si tu le perdais, ou si tu venais à le salir. Et puis tu te sentais pas à l’aise de porter une pièce aussi élégante. C’était pas fait pour toi. Toi le chien errant qui se contentait des miettes qu’il trouvait pour survivre. Pourtant, tu le passais autour de ton cou. Tu te demandais si t’avais l’air stupide avec ta veste en cuir. « Je vais être irrésistible grâce à toi. » Tu lui offrais un petit sourire alors qu’il interpellait la serveuse. Est-ce qu’il avait vu faire ce genre de chose dans un film ? Parce que ce n’était pas très commun ici. T’étais curieux. Même si t’appréciais pas son attitude. Qu’est-ce qui pouvait bien se dissimuler sous cette énorme couche d’arrogance ? Tu posais quelques billets sur la table pour payer ton café et ne pas lui être un peu plus redevable. Tu ramassais ton casque et une fois debout tu te penchais vers lui, remettant quelques mèches de ses cheveux en place avant de murmurer « J’ai hâte de découvrir qui tu es vraiment. » Et un petit clin d’œil plus tard, tu disparaissais par la porte du café.

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