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battle of faith
Keita ne pensait pas venir aussi tôt à l'église, et pourtant, trois jours après son arrivée à Osaka, le voilà qui franchissait les portes du lieu de culte. Convertit peu après son arrivée à Tokyo, par choix, c'était la première fois qu'il mettait les pieds dans la cathédrale de sa ville de naissance, de son plein gré. Oh, il y était déjà venu, surtout plus jeune, mais jamais pour se confesser ou prier. Aujourd'hui, il ne comptait pas parler à un prêtre mais simplement se recueillir et c'est pour cela qu'il se dirigea vers une des rangées de bancs se trouvant au fond.
Ça surprenait toujours, quand on le connaissait un peu, mais ça faisait partie de lui depuis de nombreuses années à présent. C'était toujours ici qu'il arrivait à remettre de l'ordre dans ses idées et à prévoir la suite. Ce dont il avait cruellement besoin après trois jours seulement. Il faut dire que les retrouvailles avec Neo avait été plus... violentes que prévues. Un léger soupir quitte les lèvres du yakuza alors que ces moins se croisent et qu'il ferme les yeux. Mais ça ne dure pas très longtemps puisqu'il entend la porte de la cathédrale et se refermer, le son ce répercutant dans le vide de l'espace. Kenta tourne rapidement la tête, pour voir qui c'est et si l'apparence extérieure de celui qui vient d'entrer lui indique clairement que le gars est certainement un yakuza, il est bien décidé à ne pas faire de vagues. Alors un regard, un geste de tête court comme salut et le voilà qui retourne à sa prière, sans chercher plus, comme si l'homme qui venait d'entrer n'était qu'une poussière dans sa vie.
ft. @satoshi akihiro
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battle of faith
Le costume trois pièces était inconfortable. Il ne devait pourtant pas avoir prit de poids, peut-être même perdu un peu, mais les différents bandages et la guérison lente n’aidait pas à ce qu’il se tienne droit sans grimacer tandis qu’il tenait la portière du taxi à sa mère qui avait revêtue un kimono complet. Elle qui quittait rarement ses vêtements de la parfaite femme au foyer, c’est-à-dire un jupon et un gilet, depuis qu’elle avait prit sa retraite, la voir ainsi c’était presque un trop grand constate pour le yakuza. Mais il n’avait pas bronché lorsqu’elle lui avait demandé de l’accompagner pour sa confession. Elle avait besoin de prier, peut-être que lui aussi. La relation entre Akihiro et sa mère, ce n’était pas la chose la plus simple qui existait, pourtant pour eux tout allait de soi. Ils vivaient ensemble, ils avançaient ensemble. Pourtant aucun sentiment fort ne les retenait l’un à l’autre. C’était peut-être juste le fait de survivre malgré tous ce que la vie leur avait fait de coup foireux qui faisait qu’aujourd’hui, la femme aux cheveux grisonnant était l’une des choses les plus importante pour Akihiro. Sa faiblesse. Personne ne savait qu’il avait une famille, personne n’avait vu le visage de sa mère près du sien depuis qu’il était entré dans le clan, et quand il avait eu suffisamment d’argent, il lui avait même acheté la petite maison ancienne dans laquelle ils vivent à présent tous les deux.
Lorsque le taxi s’arrêta près de la cathédrale d’Osaka, Akihiro sorti le premier et ouvrit la porte à nouveau pour sa mère. Il la laissa entrer en première dans le bâtiment. Elle lui intimât de faire une prière en l’attendant en posant sa main là où s’était trouvé sa chaine portant le médaillon de la vierge autrefois. Ce médaillon porte bonheur, il ne l’avait plus, il l’avait donné à quelqu’un qui en avait bien plus besoin que lui. Quelqu’un qui mériterait toutes les prières. Mais bordel ce que c’était compliquer de faire face à tout ça. Il en avait aussi gros sur la conscience, et il n’y avait pas que cette histoire de médaillon … il allait trop loin dernièrement et n’arrivait plus à se canaliser, à croire qu’après la poisse, c’était la fatalité de sa connerie qui le frappait en plein visage.
Le Satoshi laissa sa mère se diriger vers le confessionnal et enfin il pu mettre toute sa concentration sur l’élément perturbateur qui avait attiré son attention dès qu’il était entré. Un homme, assis là, semblant en prier lui aussi. Il avait une dégaine de gars qu’il ne fallait pas emmerder, mais quelque chose en plus attira l’attention du yakuza tandis qu’il l’observait en allant s’asseoir sur la rangée opposée à lui au fond de la nef. Ce mec avait tout l’air d’un gars qu’on pouvait acheter ou mettre à sa solde, voir même d’un yakuza.
Akihiro fronçât les sourcils et se demanda si le gars en question avait été envoyé par les Fujiwara à cause de ce qu’il avait fait.
« Pardonnez-moi Seigneur. » murmurât-il en embrassant ses mains jointes avant de se lever et d’aller vers l’homme avec les deux mains dans les poches de son pantalon. Les hanches en avant et le regard sévère, une position de provocation qu’il tenu en se positionnant derrière lui.
« Je t’ai jamais vu prier ici. Tu viens d’où ? » le fort accent du kansai résonna pendant une fraction de seconde dans les airs, avant de disparaître dans les murs du bâtiment. Ils étaient dans la maison de Dieu, mais Dieu comme tous le monde pouvait ne pas être chez lui tout le temps.