Invité
Vers l'inconnu(e)
Elle n'avait qu'une hâte : celle de rentrer chez elle, se blottir sous son kotatsu devant un bon drama, avec une soupe miso bien chaude. Sumire, c'est une femme comme ça : simple, qui apprécie les petites choses dans la vie. Après une journée de travail à encore et toujours devoir faire ses marques pour qu'elle soit un minimum respectée, elle avait besoin de se détendre : l'argent ne coule pas à flot, ce n'est pas comme si elle pouvait se payer un spa pour ça. Alors pour se détendre, elle prenait soin d'elle devant une émission et avec de la bonne nourriture - même si ce n'est qu'une soupe. Elle arpentait les ruelles d'Osaka, tournant la tête de ça et là au moindre bruit, que ce soit un oiseau s'envolant, un chat errant ou bien simplement d'autres piétons. La tête ailleurs, elle observait le monde autour d'elle comme à chaque fois qu'elle sortait de sa maison ; une sale manie qu'elle devrait perdre. À force de ne se concentrer sur rien, elle se rendait vulnérable. Mais bien loin d'elle se trouvaient ces idées bien noires, Sumire se baigne dans l'ignorance de la noirceur du monde ; ou plutôt, elle cherche des échappatoires pour oublier les tragédies auxquelles elle a déjà assisté. À vouloir trop se perdre, elle n'entend pas les pas qui font écho aux siens de ruelles en avenues, jusqu'à son porche. Ce n'est que quand elle s'arrête devant son portique mais que les bruits de pas ne cessent, alors qu'elle se voit seule dans son allée, qu'elle commence à s'inquiéter. Faisant volte-face rapidement, elle agrippe ses clés entre ses doigts frêles par réflexe pour se défendre ; même si elle ne pourrait pas faire grand chose.
— Qui est là ?!
Face à elle, une jeune femme. Pas derrière une cachette, ne semblant pas vouloir être discrète non plus puisqu'à quelques mètres de la jeune femme seulement. Et pourtant, elle avait su l'être. Enfin, si c'était elle qui l'avait suivi. À partir de quel moment, Sumire ne s'en était pas rendu compte.
— Qui êtes vous ?!
u n i c o l o r e
Invité
Vers l'inconnu(e)
Il y avait une chose que beaucoup savait au travail, c'est qu'Himeno ne prenait pas la peine de réfléchir trop longtemps avant d'agir, que ce soit bon ou mauvais. Elle avait sa justice en tête, sa manière de procéder peu approuvé par ses collègues ou même son patron. La jeune femme ne voulait pas jouer les policières ou encore moins les supers héros qu'on voyait à la télévision loin de là. Elle ne se prétendait pas aussi importante mais il y avait toujours quelque chose de flou quand on lui demandait de ne pas aller trop loin.
Elle commençait à connaître son entourage et surtout son supérieur: s'il refusait ce genre d'article, c'est sûrement qu'on lui avait donné pour le faire terre. Il était commun qu'il reçoive des pots de vin de la part de beaucoup pour adoucir les traits ou cacher toute une histoire, et le pire c'est qu'il le cache très mal, que tout le monde est au courant mais que beaucoup tourne le regard. Himeno sans honte fait parti de ceux-là aussi, mais a toujours été têtue en contraste. S'il ne voulait rien de cette histoire, elle la dévoilerait d'une manière ou d'une autre par elle-même.
Himeno avait promis de rentrer assez tôt, mais avait fini par prévenir ses soeurs que ça ne serait pas le cas. Ses yeux étaient rivées sur son téléphone à suivre une adresse donnée et elle ne faisait même pas attention à son entourage, incapable de comprendre qu'elle affligeait une angoisse meurtrière à celle qu'elle cherchait sans l'avoir rencontré. Chemin donné suite à de nombreuses questions qui reliaient les points de son schéma trop brouillon, c'est quand la flèche de son GPS arrive à destination qu'Himeno prend la peine de relever la tête et se prend d'un sursaut face à la panique de la femme qui était devant elle.- Oh. fut tout ce qu'elle sorti sur le moment. Ses yeux passèrent de la jeune femme, à la maison devant laquelle elle était arrêtée, et où Himeno devait sonner.- Je suis désolée, je ne voulais pas vous faire peur comme ça ! Vous êtes bien Honjô Sumire ? sa voix se veut calme et posée, car elle sait que ses demandes vont sembler absurde et trop intrusif.- Je ne veux pas vous embêter longtemps je vous assure, mais je voudrais vous parler de ce que votre oncle a pu raconter en public.. elle n'avait sûrement pas besoin de préciser plus de quoi il était question et ne préférait pas dans tous les cas le crier sur tous les toits alors qu'elles étaient dehors.