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TANDEM ((ft* AKI-JUMEAUX))
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TANDEM
Fin de nuit
ft.  @Lin Akihiko


Akihiro se redressa sur son siège, trop heureux de manger. Devant son bol, il agissait comme l’enfant qu’il n’avait pas eu le droit d’être, toujours entre les jupes de sa mère ou grimpé dans le chariot qui faisait le tour des chambres ravagés par des clients lubriques. Le gosse des lobbys d’hôtels et des heures d’attentes, mauvais à l’école qui se faisait chahuter par les professeurs, avant lui-même de chahuter autrui. Les petits larcins et les grosses bêtises, tout cela, ce parcours en dent de scie, à devoir toujours lutter contre les éléments, ça l’avait amené à avoir la vie plutôt stable, quoi que pas toujours en alerte. Il était le fruit pur de son passé. Interminable vie à se raccrocher aux branches et à toujours baisser l’échine.
Mais la nourriture, c’était un peu sa liberté à lui maintenant qu’il pouvait en avoir autant qu’il le souhaitait, maintenant qu’il pouvait enfin manger à sa fin sans s’en vouloir de croquer dans quoi que ce soit en observant sa mère maigrir de jours en jours. Si elle n’avait pas su lui donner de l’amour, sa mère, ce n’était pas vraiment de sa faute. Elle aurait certainement voulu lui montrer, mais elle n’avait pas le temps, pas l’énergie. Akihiro ne lui en voulait pas, il la comprenait.
La bouche pleine, il posa son regard faussement sévère sur son interlocuteur.
« Oui je mangerais tout. J’aime manger ! » Le yakuza tapa du point sur la table dans une menace qui n’en était pas une avant que son sourire ne barre de nouveau son visage entaché des traces de son métier.
La conversation ne plaisait pas à Akihiro, il sentait que quelque chose clochait, que quelque chose piquait dans sa nuque. Il y avait quelque chose d’inconfortable ici, là, maintenant face à Akihiko mais il ne savait pas quoi. Le Satoshi avait l’impression d’être sur une pente glissante, qu’en un instant il pourrait déraper, en dire trop, en faire trop, et ça s’était contraire aux règles du clan.
« Il y a pas d’idées ? Quelles idées ? » marmonnât-il en continuant de s’empiffrer, de manière presque inaudible les mots étaient sortis de sa bouche. Il ne voulait pas qu’Akihiko se fasse des idées lui, s’il lui parlait si peu de qui il était, c’était avant tout pour protéger le peu qu’ils avaient ensemble, le peu de temps et d’espace que leurs deux vies leurs donnaient respectivement.
Dormir…cette idée s’était évanouie, Akihiro était instantanément de mauvais poil, son caractère brusque ayant reprit le dessus. Non il n’avait plus envie de dormir, il avait envie de taper dans des trucs, il passerait peut-être à la salle du clan, mettre des gants de boxe et frapper, frapper fort. Parce qu’il se détestait aussi, il se détestait de voir cette petite lumière s’éteindre au fond de son regard.
« Je sais pas… je vais peut-être aller m’encanailler. » répondit-il avec nonchalance en mâchonnant ses derniers sobas, comme si il faisait ça souvent, alors que non, ce n’était pas son genre, il préférait quand les filles viennent à lui relativement conscient de l’attraction qu’il pouvait avoir pour elle.
« Tu devrais essayer aussi… rencontrer des gens qui sont pas tous des oiseaux de nuits comme nous, ça fait du bien aussi, et tu mangerais avec des personnes plus agréables que moi. » c’était du moins ce qu’Akihiro pensait. Il aurait aimé se dire que son ami se sortirait de ce bar, vivrait la vie qu’il voulait, même si c’était loin de lui et de ses chaussettes posées sur la banquette.


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TANDEM
Fin de nuit
ft.   @Satoshi Akihiro  



Tu te demandais si un jour tu pourrais vraiment être toi-même. T’y croyais pas vraiment. Parce que t’avais pas le courage d’affronter ton passé, de combattre les démons qui gagnaient un peu plus de terrain chaque jour. Tu sentais ton esprit s’embrumé, ta consommation de cocaïne augmenter alors que t’avais lutter si fort pour calmer tes addictions. Y’avait rien qui fonctionnait. Et le seul qui te permettait de pas te noyer, de pas complètement chavirer, il était en face de toi. T’étais un mec. C’était un mec. Tu pouvais pas te montrer sentimentale. Lui dire à voix haute à quel point t’avais besoin de lui. Ça se faisait pas. Pas dans ce monde dans lequel t’étais en train d’évoluer. T’essayais d’être comme lui. Plus fort. De pas lui causer de problème. Tu restais relativement discret sur ta vie privée pour avoir le droit de rester à ses côtés. De pouvoir continuer à servir des verres à des ivrognes mal élevés. Tu le regardais s’empiffrer avec un sourire attendri alors que tu secouais doucement la tête pour clore un sujet que t’avais pas envie d’aborder. « Non rien, laisse tomber. » C’était mieux comme ça. De jamais parler de ta vie merdique. De toutes les galères que tu te trainais. Est-ce que c’était toi qui l’avait rendu grognon ? Peut-être. T’en savais rien. Akihiro, il te rendait plus doux lui. C’était plutôt naturellement que tu foutais au placard ton sale caractère quand t’avais la chance de trainer avec lui. Il était celui qui te sortait de ton étouffante solitude, alors tu pouvais pas tout gâcher. « T’encanailler ? » que tu répétais dans un sourire amusé. T’avais pas l’habitude de l’entendre prononcer ce genre de mot. Il pouvait se montrer distingué le gangster. « Peut-être que je devrais faire ça aussi ? » Aller taper sur des trucs, pas sur des gens. T’étais pas tellement costaud, mais y’avait beaucoup de violence en toi que tu savais pas comment évacuer. Tu te doutais que tu pourrais pas l’accompagner, mais tu pourrais peut-être te trouver une salle de boxe pour t’entrainer. Pour t’épuiser et arrêter de penser. « Je suis pas très doué pour rencontrer des gens. Et mon temps libre je préfère le passer avec toi. » T’avais tellement été blessé dans ta vie que t’arrivais plus à faire confiance, à laisser qui que ce soit être proche de toi. Aki, il était ton exception. « T’essaye de te débarrasser de moi c’est ça ? » Tu souriais alors que tu terminais tes soba plus lentement avant de reposer tes jambes sur le sol et de renfiler tes chaussures un peu trop désagréables à porter. « Je suis un peu collant comme mec, ça sera pas facile. » Tu plaisantais, mais y’avait une part de vérité. T’étais vraiment attaché à lui. T’avais quitté ta famille, ta ville natale pour tenter de ne pas sombrer. Sans lui, t’aurais sûrement sauté d’un pont sans réfléchir. Tu lui dirais jamais.



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Fin de nuit
ft.  @Lin Akihiko


Le regard posé sur Akihiko, le yakuza sentit son corps se tendre. Il n’aimait pas ce qu’il voyait, cette ombre sur le visage de son interlocuteur. Peut-être que s’il avait su voir les couleurs, il aurait pu devenir els changements de teintes de peau, la limpidité des traces du sang disparaissant à un endroit, apparaissant à un autre. Mais il ne pouvait pas faire ça. Il était maladroit Akihiro, maladroit car on ne lui avait pas apprit à être adroit avec les gens, on lui avait apprit à savoir réagir, frapper, tuer, menacer, trancher, soulever, intimider et respecter les ordres, pour le reste, il essayait d’observer, mais ses modèles n’étaient pas bien mieux que lui.
Ça faisait quoi d’être pote avec un yakouz’ quand on n’en est pas un ? Akihiro se le demandait. Avec le barman, il n’avait pas besoin de mentir sur son travail, sur ses occupations, sur les raisons qui faisait qu’il ne pouvait pas sortir le soir, pourquoi il disparaissait pendant plusieurs jours … tout cela, il n’avait personne vraiment avec qui il pouvait le partager, il ne le faisait d’ailleurs pas, mais au moins il n’avait pas à faire semblant de ne pas faire parti du clan. Ici, les deux Aki, ils pouvaient être eux-même l’un en face de l’autre, enfin presque.
Akihiro sera les dents. Cette matinée avait pourtant bien commencé, hormis le bouton de chemise et sa gueule, tout allait bien non ? Alors pourquoi ils étaient tristes comme ça, ce n’était pas ce qu’il voulait lui. Son temps libre à lui aussi il préférait le passer avec lui, au fond c’était mieux que le reste il le savait aussi. Mais la manière dont Akihiko le dit lui sembla si triste que le Satoshi se mit à douter, peut-être que finalement c’était leur amitié qui le rendait triste. Il ne savait pas quoi répondre, il se redressa en prenant appuie sur la table et donna une petite gifle sur l’arrière du crâne de son interlocuteur tendit que ce dernier reniflait sa chaussure.
« T’as intérêt à être collant, je veux pas te savoir loin de moi. Tu ferais certainement des conneries. Faut bien que quelqu’un veille sur toi ! Idiot ! » Akihito mit de l’emphase sur le dernier mot en plissant son nez. Il ne voulait pas qu’Akihiko croit qu’il ne serait pas là pour venir en aide si besoin.
Le yakuza se leva, en chaussette et allât au comptoir commander deux thés verts puis vint se rasseoir en tailleur cette fois-ci en passant sa langue sur ses dents dans un bruit de suçon avant de poser ses coudes sur la table.
« J’suis peut-être qu’un idiot de yakouz’ mais j’vois bien que t’as pas la vie facile. Je disais juste qu’il faudrait p’t’être que tu sortes avec des gens qui sont moins dangereux que moi, ça te remontrait peut-être la morale, je sais pas. » Lui se sentait idiot, il ne savait pas quoi faire, parce qu’il n’était clairement pas le meilleur avec les mots, et ça lui pesait parfois, surtout dans ce genre de situation, ou ses poings et son air de voyou ne servait pas à grand-chose.
La serveuse arriva avec les deux thés et débarrassa la table. Akihiro la remercia d’un signe de tête et attrapa le thé d’une main. La poterie chaude irradia dans ses doigts et il se rappela combien il aimait avoir le temps de ce genre d’instants loin du clan, juste pour quelques minutes.



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Fin de nuit
ft.   @Satoshi Akihiro  



Y’avait tellement de tristesse en toi, tellement de détresse, que parfois, dans les moments de fatigue, t’en laissais transparaître. Tu faisais toujours attention à avoir l’air d’un type qu’on considérait comme « normal ». Tu parlais pas de tes vrais emmerdes. T’avais peur de déranger. Et t’avais aucune envie de le mêler à tes galères. Prendre de la drogue, ce serait sûrement pas toléré dans ton boulot. Tout comme ta sexualité définie comme déviante dans ce pays. T’étais toujours sobre lors de tes heures de travail. T’y tenais trop pour prendre le risque de tout perdre. Tu finirais à la rue sinon. Tu le savais. Tu crevais déjà suffisamment de faim pour te rajouter quelques épreuves en plus. Tu pensais que la vie, elle avait été chienne avec toi et que t’avais eu ton quota. Fallait en laisser pour les autres maintenant. Les autres, mais pas Akihiro. Le truc, c’était que tu pouvais pas le protéger. T’étais personne. Et les gros bras, c’était lui qui les avait. Alors tu te contentais de prendre ce qu’il te donnait, de te comporter comme un cabot heureux quand il t’accordait un peu de temps comme ce matin. Tu haussais les épaules dans une petite grimace. « Tu sais bien que faut pas me laisser seul trop longtemps. Et puis… je fais pas tellement des conneries, c’était plutôt elles qui viennent à moi. Je suis un aimant à emmerdes. » Et bordel, c’était pas une blague. Tu riais doucement en le voyant se diriger en chaussettes sur le comptoir. Tu te sentais vraiment privilégie d’avoir le droit à cette image de lui. Un accès à sa véritable personnalité. S’il pouvait effrayer avec son air froid ou menaçant, toi, t’étais complètement vendu à son attitude détachée et à cette façon naturelle qu’il avait de se comporter avec toi. T’y avais déjà réfléchi, à faire de nouvelles rencontres. La dernière fois que t’avais accordé ta confiance, on s’était servi de toi, on avait fait voler ton cœur en éclat. Et honnêtement, t’avais plus la force de recoller les morceaux. T’en avais perdu trop en chemin. Mais ça, tu pouvais pas lui dire. Tu pouvais pas avouer à quel point t’avais envie de crever à chaque fois que tu te rappelais qu’on t’avait pas laissé le temps d’être un enfant. Tu te contentais de sourire tendrement. « Les gens pas comme toi…ils pourraient pas me supporter. T’es ma valeur sûre Aki. » Lui, il était assez fort pour supporter ta part de ténèbres même s’il s’en rendait pas compte. Lui, il était vraiment ton phare dans la tempête perpétuelle qu’était ta vie. C’était comme ça. Une évidence. Tu réchauffais tes doigts autour de ta tasse avant de le prévenir « Fais gaffe avec ta lèvre, tu vas te brûler sinon. » C’était bien son genre, d’oublier de faire attention. T’étais là pour lui rappeler qu’il était pas invincible. « Oublie pas de soigner ça avant d’aller t’encanailler… » Tu te moquais dans un petit sourire alors que le bout de ta langue taquinait une de tes canines. Tu souriais pas souvent pour de vrai. Akihiro, il en était le seul gardien. De ce truc précieux.



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Fin de nuit
ft.  @Lin Akihiko


Laissant un sourire poindre en forme de rictus sur sa lèvre enflé, Akihiro secoua la tête en entendant les paroles de son compagnon d’infortune. Oui, c’était aussi sa valeur sure, la seule personne qui le savait yakuza et n’en faisait pas une histoire. Akihiko il avait ce don de juste être lui-même, pas sur la défensive, pas apeuré, un peu passif aussi face aux évènements, certainement parce qu’il n’avait pas trop le choix, ce n’était pas son taf l’action, non les épaules du Satoshi étaient là pour régler les situations périlleuses avant qu’elles n’arrivent sur lui. Il avait commencé par protéger les nanas du Red Instinct, même si certaines pouvaient mordre comme des vipères, et il protégeait aussi les employés. Il protégeait Akihiko. Si on le lui demandait, Akihiro le dénierait, mais son regard se portait souvent sur le bar, au cas ou comme on dit. Il n’avait pas envie que la belle gueule triste de son pote soit abimée. Il avait des frères, les frères du clan, c’était ça sa famille à lui le gosse des rues, alors Akihiro s’était quoi ? On ne lui avait pas apprit d définition pour ça.
Le Satoshi porta la tasse à sa bouche et stoppa son geste en entendant la remarque de son ami, reposant la tasse alors, considérant qu’effectivement elle était peut-être un peu trop chaude pour le moment. L’odeur du matcha lui piquait les narines, c’était doux et amer à la fois, comme cette soirée.
« Tu as dit que les nanas elles adoraient les mauvais garçons non ? Je ne devrais pas laisser ça saigner plutôt ? Me faire une entaille à l’arcade comme les chanteurs de rock dans les vidéos là ? » Akihiro feignait d’être sérieux en posant ses deux paumes contre la table en se redressant un peu sur lui-même, approchant son visage d’Akihiko pour que lui puisse l’observer sous toutes les coutures en le voyant sourire. Il aurait pu avoir l'air menaçant pour beaucoup d'autres personnes avec ce type de gestes, mais il avait une confiance envers le barman qui lui suffisait à savoir qu'il n'aurait pas peur de ses gestes brusques, presque de gamin envers lui. Il lui dégaina son plus beau sourire de yakouz' cassé avant de s’affaler de nouveau sur la banquette avec un soupire amuser.
« C’est rien, ça va se refermer tout seul. C’est pas comme si je m’étais prit un coup de couteau. Et puis de nous deux c’est toi la gueule d’amour tu devrais en profiter. Je ferais ton wing man comme ils disent les yankees. » Aki fit un clin d’œil complice et plein de malice à son compagnon avant de reporter son attention sur la tasse. Ils ne sortaient jamais tous les deux, jamais à plus d’un périmètre très restreint autour du Red Instinct. Depuis tout le temps qu’ils partageaient leurs déboires, ils avaient pris cette habitude. Déjà Aki devait l’emmener au onsen, c’était une première, mais alors l’idée d’aller en boîte ensemble c’était vraiment osé, et pour le coup le yakuza n’était pas sur lui-même d’aimer les boîtes de nuits, il n’avait pas eu l’occasion d’en faire l’expérience jeune, et il bossait la nuit. Et puis au final, il n’avait pas envie de partager le temps passé avec le Lin non plus. Mais ça il ne pouvait pas trop le dire non plus. Il y avait beaucoup de choses au fond qu’ils ne devaient pas se dire, mais qui passait par le regard et par les petites habitudes qu’ils avaient prit entre eux deux, et ça lui suffisait.



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Fin de nuit
ft.   @Satoshi Akihiro  



C’était un luxe que tu savais apprécier, de te sentir protégé, en sécurité. T’y connaissais pas grand-chose à ce monde un peu sombre, mais t’avais pas hésité à t’y jeter. T’avais pas eu d’autres options. Tu regrettais pas. T’avais bien appris à rester à ta place. A faire ton boulot et la fermer. Les soirées étaient souvent animées, mais toi, t’aimais bien ça. C’était toujours mieux que le silence. Tout était mieux que le silence. T’avais jamais peur, quand il était là. Tu te demandais si lui, il pourrait faire fuir tes démons avec sa gueule en vrac et son regard noir. Est-ce que tu pourrais passer une nuit sans te réveiller s’il se trouvait dans la même pièce ? Tu saurais jamais. Tu voyais mal proposer une soirée pyjama à un yakuza. De toute façon, c’était le bordel chez toi. Ton chien, il avait bouffé les coussins et les pieds de chaises. Tes fringues trainaient partout. Ton frigo était vide en dehors de quelques bouteilles de bière. T’avais pas d’eau chaude ni de chauffage et le papier peint se décollait des murs. T’aurais trop honte de lui exposer cette partie de ta vie minable aussi. « Tu veux que je te rase une partie du sourcil ? C’était super à la mode avant. » que tu disais en riant avec cette image de lui dans ton esprit. Non, il était mieux comme ça. Avec ses blessures. Une beauté brute et naturelle. Tu comprenais pourquoi il attirait les filles. Tu sursautais pas quand il approchait son visage du tien, tu continuais juste de rire. Ça faisait du bien. De pas avoir envie de pleurer ou de hurler. De rire comme si… comme si t’allais bien. Akihiro, il te frapperait pas. Pas tant que tu gardais tes secrets bien enfouis et que tu laissais rien transparaître. T’avais accepté depuis longtemps que tu pourrais jamais te montrer complètement honnête. C’était comme ça. C’était la vie. C’était pas toujours facile. Et ça t’en savais quelque chose. Mais t’avais pas le monopole de la souffrance. Il avait les siennes lui aussi. A son compliment tu passais une main dans tes cheveux dans un geste un peu trop surjoué. Tu le savais que t’avais une belle gueule. Tu te faisais souvent draguer, tu faisais juste semblant de pas remarquer. Tu supportais pas qu’on te touche. Qu’on pose la main sur toi sans prévenir. « Si tu savais le nombre de numéros que j’ai dans ma poche là ! Mais j’ai pas le temps pour ça. Et puis… ma vie est pas suffisamment stable pour faire subir ça à quelqu’un. Alors je suis coincé avec toi pour l’instant ! » C’était pas un problème. T’avais pas besoin des autres. Tu savais pas faire confiance. Tu savais pas ouvrir ton cœur. T’avais trop de blessures. Trop de cicatrices encore douloureuses que t’avais pas réussi à guérir. « Je préfère aller au onsen ! T’oublies pas hein ?? » que tu demandais comme un gamin excité en buvant ton thé. Trop chaud. Tu grimaçais en sortant ta langue, exposant le piercing qui s’y trouvait. Tu l’avais fait en arrivant. Un soir où t’étais trop défoncé pour réfléchir. Tu l’avais jamais enlevé. « u roi e a angue est rulée ? » Tu crois que ma langue est brûlée. Tu demandais presque un peu trop innocemment. T’aimais pas avoir mal. Pas comme ça.


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Fin de nuit
ft.  @Lin Akihiko


Ça flottait dans l’air, le rire d’Ahikiko aux bêtises de son potes. Véritable petit singe de cirque avec ses épaules larges et sa démarche inapproprié. Il ne faisait pas vraiment peur Akihiro, il pouvait être intimidant certes, mais s’il n’avait pas d’ordre, il profitait juste de la vie comme elle venait. Enfant on lui avait dit qu’il était trop bête pour comprendre, alors il s’en était persuadé. Lui, ce n’était pas un cerveau, il n’était pas fait pour devenir chef, il n’en avait pas spécialement envie non plus. Son rôle lui allait, répondre aux ordres ça avait quelque chose de confortable au fond, c’était un automatisme. Pour devenir Kyodai, il en avait bavé, mais il était endurant et joueur, alors il n’avait pas vraiment froid aux yeux non plus. Le clan l’avait accepté, on lui avait désigné son tatouage, il l’avait fait sans rechigner, ça avait été long et douloureux, c’était le but. Maintenant il arrivait qu’il oublie de cacher ses avants bras recouverts d’encre quand il sortait. Pour sure ça attirait les regards, mais pas forcément les bons, il s’en fichait. Sa manchette pleine de petite feuille de bambou colorée dépassait à cet instant, il s’en fichait. Akihiko aussi s’en fichait. C’était ça le plus important.
La belle gueule de son ami s’animait alors qu’ils s’envoyaient d’énièmes piques, rigolades de gosses qui n’avait personne d’autre avec qui tuer le temps.
« T’as qu’a les inviter les filles la prochaine fois tiens… mais oui je t’y emmène, on y passera la journée, là! T’es content ? » tonna le yakuza, persuadé qu’il n’y avait aucune fille. Ils n’avaient pas le temps tous les deux, c’était du bluff tout ça, de toute façon ils ne partageaient pas se genre de choses entre eux, cette intimité-là, ils n’en avaient jamais aperçut la moindre forme chez l’un ou chez l’autre. Parfois Akihiro se demandait comment était la vie du barman une fois la porte fermée ; certainement très différente de la sienne, lui qui se devait au clan, une fois le néon du RED INSTINCT éteint, il pouvait faire ce qu’il voulait lui, sans son au chaude, il pouvait tout de même aller et venir avec sa bécane dans toute la ville sans avoir à répondre aux ordres.
Akihiko se brûla la langue et Akihiro fronça les sourcils, lâchant un « baka ! » en soupira avant de trottiner vers la table de service en chaussette pour servir un verre d’eau de la jarre mise à disposition des clients. Ramenant le verre à Aki il lui donna un petit coup derrière la tête par la même occasion.
« Tu suis même pas tes propres conseils. Idiot ! » soupirât-il effaré avant de se rasseoir à sa place en secouant la tête de droite à gauche en pinçant des lèvres.
« Si tu t’abîmes on va croire que c’est moi qui t’ai fait un truc et je vais me faire engueuler après … » dit-il en croisant les bras sur sa poitrine tout en posant sa tête sur le dossier de la banquette. Le yakuza observa le plafond un instant puis reporta son attention sur le barman, une lueur de curiosité au fond des yeux.
« Dis, je peux te poser une question ? » Laissant en suspend sa phrase Akihiro posa ses deux coudes sur la table à nouveau, intimidant, comme toujours, sans s’en rendre compte comme à son habitude.
« Tu l’as eu où ta bécane ? » demandât-il en plongeant son regard dans celui d’Aki. Cela le questionnait depuis longtemps en réalité, mais il n’y pensait jamais quand ils se voyaient, il avait d’autres choses à faire cela dit. Mais le voir avec son engin lui rappelait sans cesse que cette belle mécanique avait un cout, alors comment il avait fait pour se l’offrir s’il était pas capable d’avoir de l’eau chaude chez lui ?




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ft.   @Satoshi Akihiro  



T’emmènerais pas de filles. Tu pourrais. Ce serait facile de les attirer, mais tu voulais pas partager Akihiro. Pas dans ce genre de moment. T’allais jamais profiter des sources d’eau chaude. T’avais ni l’argent, ni le droit d’y mettre les pieds de toute façon. Alors hors de question de laisser une bande d’arrivistes prendre ta place à ses côtés. Tu t’en foutais des filles toi. Tu savais que c’était pas très sain tout cette possessivité envers un ami, mais c’était le seul que t’avais et tu pouvais pas t’en empêcher. De réagir comme un crétin. Tu te sentais important quand il agissait comme ça. Quand il t’engueulais parce que t’avais vu trop vite. Les claques derrières la tête, tu les prenais comme un signe d’affection. Un truc juste entre vous. T’avalais de l’eau froide pour soulager ta langue et tu lui lançais un regard reconnaissant. Tu pouvais pas le nier, que t’aimais qu’on prenne un peu soin de toi. Juste un peu. T’avais plus tellement l’habitude d’être choyé depuis que t’avais quitté ta famille. Que t’avais abandonné le peu de stabilité dans une ville qui avait été témoin de ta déchéance. « Si on me demande je dirais que c’est toi qui m’a maltraité ! » Tu lui offrais un sourire taquin alors que tu te dandinais comme un gamin sur la banquette. Ton physique, c’était un peu ton outil de travaille et tu te voilais pas la face, tu savais que ta belle gueule était à l’origine de ton embauche dans le bar. Tu penchais légèrement la tête sur le côté à sa question. Un peu curieux. Un peu nerveux. T’avais toujours peur qu’il ait remarqué quelque chose. Un détail de ta vie que tu tentais désespérément de dissimuler pour ne pas mettre fin à votre amitié. Et putain, y’en avait beaucoup que t’essayais de cacher. Tu te détendais à la mention de ta moto. C’était devenu ton passe-temps, puis ta passion. Un truc qui t’avait permis de te changer les idées et d’oublier l’écrasante solitude que tu te trainais. « Je l’ai chopé à un bon prix quand je suis arrivé à Osaka. » Une vraie poubelle. « Ca m’a pris des mois et des mois à la retaper ! » Beaucoup de temps aussi. Des moments de concentration qui te tenais loin de tes monstrueux souvenirs. « Y’a des jours ou je mangeais pas juste pour me payer quelques pièces ! » Tu disais ça un peu trop naturellement, et avec un peu trop d’enthousiasme. Tu savais que c’était pas normal de prioriser ton engin plutôt que les repas. Mais tu l’avais toujours fait avec la drogue. De toute façon, tu te dégoûtais tellement que t’avais rarement vraiment faim. Ton estomac, il avait fini par s’habituer. « Et j’en ai gagné aussi en participant à des courses. » Tu lui avais jamais parlé de ça. De tes rodéos urbains. Ta source d’adrénaline. Encore un truc pas légal. Y’avait pas de règles. T’avais déjà frôlé l’accident, et ça t’avait donné un peu plus envie de continuer. Jouer avec la mort. Tu te sentais invincible dans ces instants. « Tu devrais venir me voir un jour. J’ai grave la classe ! » Tu hochais la tête pour valider tes propos. T’étais pas du genre à flatter ton égo. Mais si y’avait un truc pour lequel t’étais doué, c’était bien ça.


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Dans la luminosité montante de la matinée, le restaurant commençait à s’animer. La serveuse gratifiant les nouveaux arrivants de son accueil verbal tonitruant d’une politesse toute japonaise. L’atmosphère s’était détendue, comme lorsqu’on pose un linge tiède sur une blessure, rien qui ne puisse vraiment soigner mais qui apaise et réconforte. Dans les yeux d’Akihiko il y avait une fougue qu’Akihiro lui connaissait peu. C’est vrai qu’il ne lui avait jamais vraiment posé la question, pour lui c’était plus un style qu’un passetemps les motos. Il avait trouvé de son côté les berlines noires conduites par le toujours plus classe que n’importe quoi d’autre. Mais peut-être aussi parce que c’étaient véritablement les premiers objets de luxe qu’il avait eut le droit d’avoir en sa possession. Pendant son apprentissage il avait, comme bon nombre de ses frères et petits-frères dut être chauffeur pour le clan, parce que c’est à la fois un signe de respect de la hiérarchie mais aussi. Mais le Yakuza n’y connaissait rien ; s’il avait le permis s’était surtout pour sa praticité, mais lui c’était un gosse des rues. Il connaissait les ruelles, les allées, les avenues, les petits passages et les grands boulevards avec la perspective du trottoir, ça lui convenait. Le rythme de la ville s’était le sien, il n’avait peur de rien à Osaka, il était libre quand il se dépassait, enchainer pourtant à ses besoins matériels et à son amour du bling bling.
Il avait grimacé à la menace de signaler sa brulure de langue comme maltraitance, mais au fond Akihiro se demandait ce qui pourrait bien advenir du barman si il loupait le travail à cause d’une chute dans son bolide. Les contrats étaient assez clairement établis et s’il y avait bien quelque chose que les yakuzas n’accordaient pas, c’était des jours de congés supplémentaires. Il fallait faire tourner la machine à billet, et pour ça il fallait du petit personnel à exploiter.
Une nouvelle grimace s’affichât sur le visage expressif du kyodai tendit que son compagnon mentionnait les courses. Ses craintes étaient donc fondées, et il fallait qu’il garde l’information pour lui, sinon il y avait de fortes chances qu’on mandate un Shatei pour aller crever les pneus du bébé d’Akihiko afin de s’assurer qu’il ne se foute pas en l’air avec afin de venir au travail à l’heure.
« Aaaah, tu te mets en danger aussi avec des trucs comme ça. » Le yakuza parlait évidemment sans réfléchir. Lui aussi se mettait très certainement en danger, mais au fond s’était son travail, plus que ça s’était la philosophie de vie dans laquelle il vivait, le danger ne venait que si on outrepassait les règles, c’était ce qu’il avait appris.
« Je viendrais pas te voir si c’est pour que tu en sortes avec la figure écrasé contre un mur. » Omettant volontairement de souligner l’illégalité de ce type de course étant lui-même le contre-exemple de la légalité il soupirât à nouveau en s’étirant avant de porter enfin à son tour sa tasse de thé à ses lèvres.
« Imagine, j’serais obligé de venir changer tes pansements parce que tu te seras foutu en l’air. Ils penseront quoi tes boss tu crois si ça arrive ? » Un ricanement tendu sorti des lèvres du yakuza avant qu’il n’ajoute avec un sourire en coin en posant de nouveau son regard sur le barman.
« Mais elle est belle ta bécane, je te l’accorde. » Parfois il regardait Akihiro partir dessus et il se disait qu’il avait une sacré classe toute de même et qu’il aurait pu devenir mille autres choses qu’un pauvre barman de bar à hôtesses.



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Fin de nuit
ft.   @Satoshi Akihiro  



Tu grimaçais un peu devant son air choqué. Tu savais que c’était pas la meilleure idée de risquer ta vie dans des courses illégales alors que t’avais juré fidélité à une famille qui comptait sur toi. T’étais que barman, mais jamais tu les trahirais. Tu comptais consciencieusement la caisse à chaque fermeture et tu faisais en sorte d’être irréprochable. Tu le faisais pas que pour toi. Tu le faisais pour Akihiro aussi, pour pas lui rajouter des emmerdes. Pour pas qu’on lui demande de te tabasser pour te remettre les idées en place. Mais t’en avais besoin de ta moto. De cette dose d’adrénaline qui t’empêchait de totalement t’effondrer. C’était le seul moyen que t’avais trouvé pour te donner l’impression que ta vie avait encore un sens. Un des seuls trucs capables de te faire vraiment sourire, de te libérer de tes chaines. C’était que quelques heures, quelques fois par mois. Rien de plus. « Ah bah tu vas pouvoir venir alors. Tu sais pourquoi ? Parce que je suis le meilleur et que je compte pas m’écraser contre un mur. T’imagine ? Abimer mon si joli visage ? » Tu caressais ta joue pour intensifier le sens de tes paroles. Tu t’en foutais bien de ton physique. Ça t’avait apporté que des emmerdes d’être trop beau. Trop doux. Adorable, comme il disait. Comme il le chuchotait à ton oreille alors que t’étais enfermé à l’arrière de sa voiture. Y’avait cette lueur de tristesse qui traversait ton regard à ce souvenir. Tes doigts serraient un peu plus fermement la tasse toujours chaude. Tu les laissais suffisamment longtemps pour te brûler et enfin retrouver la réalité. Tu fixais les mains du yakuza, tu te concentrais sur ses bijoux, sur sa montre que tu trouvais trop grosse mais qu’il portait parfaitement. Ça t’arrivait parfois. De te déconnecter. De replonger dans ton passé. Ça te prenait par surprise. Comme un tsunami sur le point d’emporter ton âme. T’avais appris à pas te noyer. A te raccrocher au présent. Il l’avait sûrement jamais remarqué, mais c’était toujours ses mains que tu regardais quand tu commençais à paniquer. Les seules qui te foutais pas la trouille. « Je pense surtout que tu ferais pas une bonne infirmière vu comment tu prends soin de tes propres blessures ! » que tu le taquinais en plissant ton petit nez. « Ouais, elle est vraiment cool. Si tu veux pas monter derrière moi tu pourras la conduire si tu veux ? » Personne avait le droit d’y toucher. Personne ne montait dessus non plus. Mais lui, tu lui faisais confiance. S’il avait su apprivoiser ton cœur fatigué, il prendrait sûrement soin de ce que t’avais de plus précieux. Tu l’écrirais, dans ton testament. Que ta moto, elle devrait lui revenir si tu crevais avant lui. Tu savais pas pourquoi, tu trouvais que c’était important. « Je crois qu’on devrait rentrer… » T’avais pas envie. Non, t’avais pas envie de partir. Parce que t’étais bien là. A rire, à discuter comme si t’étais un mec normal. Tu le retrouverais à ton prochain service. Tu le savais. Mais c’était toujours trop long.


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TANDEM
Fin de nuit
ft.  @Lin Akihiko


Akihiro renifla bruyamment en passant sa manche sous son nez. Observant du coin de l’œil les aller et venus dans le restaurant. Il avait toujours su que le barman trainait dans des trucs pas clairs, on ne finissait pas à servir des cocktails hors de prix pour un clan de yakuza si on n’avait pas à minima besoin d’argent rapidement et sans que l’on ne pose trop de question. Le yakouz n’était pas du genre à poser des questions, en réalité cela l’intéressait peu tant qu’il savait que son pote ne se mettait pas en sécurité. Mais les paroles d’Akihiko ne le rassuraient pas. En grimaçant il acquiesça puis passa une main distraite dans ses cheveux. Il accompagnerait certainement Aki à l’une de ses folies. Il espérait juste qu’il n’aurait pas à trouver une ambulance d’urgence pour le ramener, d’autant plus que ça pourrait le mettre lui dans une situation des plus compliquées.
Le clan autorisait bien sur les membres à faire relativement ce qu’ils voulaient en dehors de leurs activités sur le temps libre, mais ils n’étaient pas autorisés à tremper dans des choses illégales n’appartenant pas aux affaires décidées par l’Oyabun. Au fond de lui Akihiro se demandait même si le barman ne risquait pas de perdre son job si on apprenait qu’il avait se genre d’activité à côté. Personne ne le saurait si personne n’en parlait et tant qu’on ne lui posait pas de question à lui directement il ne mentait pas après tout, et ça s’était très important dans son métier, de ne pas mentir.
« Je vais faire en sorte que ta belle gueule reste sur tes épaules le plus longtemps possible. » marmonnât-il avec un sourire.
Portant les dernières gouttes de son thé à sa bouche, Akihiro sentit la fatigue venir titiller la tension sur ses tempes et derrière ses yeux. Il avait bien besoin de rejoindre le confort de son futon. Comme à son habitude sa mère l’attendrait surement, il lui adresserait quelques mots avant d’aller dormir, elle cuisinerait pour eux deux et mangerait de son côté. Elle n’était pas du genre bavarde sa mère, ils n’avaient jamais vraiment ni parlé ni échangé tous les deux, ils avaient vécu ensemble, subit ensemble, survécut encore et cela suffisait à créer une famille.
« Je serais pas la meilleure infirmière mais t’as personne d’autre que moi de toute façon. » Akihiro reposa la tasse sur la table et se sentit enfin pleinement détendu. Il savait qu’il ne resterait plus très longtemps dans le restaurant et qu’il faudrait bientôt sortir, réapprivoiser leurs réalités.
« Je sais pas conduire de moto moi… je te laisserai conduire. » Il avait cédé, il suivrait Akihiko, quelque part cela lui faisait plaisir tout en espérant que ça ne les mettent pas dans une situation trop complexe à gérer.
« Allez pretty boy, je vais payer. Garde ton argent pour réparer ton eau chaude. » ponctua le yakuza en se levant après la remarque de son ami. Le deal était bien qu’Akihiko paye, mais le Satoshi savait que la situation financière du bougre n’était pas des plus avantageuses et lui n’avait aucun mal à financer un repas aussi frugal que des sodas et du thé pour le petit déjeuner. Il dégaina son prote feuille de l’intérieur de sa veste et se dirigeât vers le comptoir où il déposât des billets sans compter ou sans attendre la monnaie. On n’attendait jamais la monnaie quand on était un yakuza, c’était une sorte de vieux principe, et ça faisait classe se disait Akihiro à chaque fois qu’il payait, et ça, ça avait son importance pour lui, avoir l’air classe.



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TANDEM
Fin de nuit
ft.   @Satoshi Akihiro  



Tu souriais un peu trop fièrement quand il validait tes propos. T’avais une belle gueule. Tu te foutais de ce que les autres pouvaient penser de toi. Le seul avis qui comptait et dont tu te souciais, c’était bien le sien. T’oubliais toujours que ta vie t’appartenait plus vraiment. T’avais tendance à penser que ton rôle de barman te tenait à l’écart des activités des membres du gang bien plus impliqués. Comme Aki. Tu croyais naïvement que t’avais toujours ta liberté. Mais ton âme tu l’avais troqué contre un travail et quelques billets. Tu regrettais pas. Parce que tu l’avais rencontré lui. Parce que t’aimais passer du temps avec les filles du club même si la plupart du temps elles t’envoyaient balader. Et il avait raison. T’avais que lui. Et lui c’était bien suffisant. Il était le premier à avoir su t’apprivoiser, le seul auquel t’avais accordé ta confiance. C’était pour la garder que tu gardais tes secrets. Que t’osais pas lui dire la vérité sur toi. Sur ce qui t’avait poussé à quitter Sapporo pour débarquer à Osaka avec un simple sac à dos. Toute ta vie tenait dans un petit balluchon. Tu trouvais ça un peu triste, mais t’avais espéré pouvoir te reconstruire dans cette ville. Il t’y avait aidé sans même le savoir. « Dommage que t’as pas plus de seins. » que tu plaisantant en mimant avec tes mains la forme du grosse poitrine. C’était le genre de blague que faisaient les hommes hétéros non ? T’avais jamais laissé paraître tes préférences, ta différence. T’avais appris à les dissimuler pour pas te faire insulter, tabasser, ou pire. Et tu savais que si un jour tu lui avouais la vérité, tu lui causerais des problèmes. Akihiro, tu pouvais pas le faire mentir pour toi. Tu lui demanderais jamais de toute façon. Tu le respectais trop pour lui faire trahir ses convictions. Il était fidèle au clan. Et toi tu lui étais fidèle. Alors t’étais un peu trop content qu’il accepte ton tour en moto. Ça se voyait sur ta gueule. T’avais l’air d’un cabot un peu trop heureux. C’était pas difficile de te faire plaisir. T’avais jamais été très exigeant. Tu savais te contenter de peu, apprécier les petites choses, les petits gestes du quotidien. « On s’organisera ça un soir où tu seras pas trop occupé. » Oh non, t’oublierais pas. T’avais emmené personne sur ton engin depuis que tu l’avais retapé. C’était un peu ton sanctuaire. Un truc sacré que tu pouvais partager avec personne. C’était une manière de le laisser entrer un peu plus dans ta vie. De lui offrir une place bien spéciale. « T’es sérieux ? C’est toi qui paye ??? » Tu le suivais comme un chiot, le sourire aux lèvres. Tu rejetais tes cheveux en arrière comme un crétin pour accentuer le surnom qu’il t’avait donné. Pretty boy. « T’es le meilleur » que tu disais en lui donnant une tape sur l’épaule. T’allais pas pouvoir utiliser l’argent pour la drogue. Parce que tu voulais pas le trahir. Alors ouais, t’allais sûrement t’en servir pour ton eau chaude. « Tu m’envoies un texto pour le onsen ! T’oublies pas ! T’as promis ! » Et les promesses, c’était vachement important. T’avais le cœur un peu serré de devoir te séparer de lui. De savoir que t’allais retrouver le silence de ton appartement. La solitude pour seule compagne.


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