Ils étaient pas été dans ce bas monde. Il avait suffit de voir le deuxième barman débarquer et la fille de l’air pour qu’Akihiro se mettre à soupire, une main sur sa hanche, l’autre frottant sa nuque, son regard perçant ne les lâchant pas d’une semelle l’un et l’autre. Ils avaient un travail ici, c’était pas une cours de récréation le RED INSTINCT et à force de se comporter comme des gosses, voilà qu’ils se retrouvaient tous à geindre, ou à courir dans tous les sens.
Le Satoshi croisât le regard du Lin et il leva les yeux au ciel avec un haussement de sourcils. Ce dernier comprendrait très bien son état, il n’avait pas besoin de s’expliquer. Il verrait certainement qu’il se retenait pour ne pas en prendre un pour taper sur l’autre. Secouant la tête pour reprendre ses esprit et laisser tous les blesser se faire soigner par la seule nana capable de ne pas craquer devant toute cette bande, le yakuza se retournât vers la salle. Comme il s’en doutait, il allait avoir du travail aussi, mais lui ce n’était pas un balai pour les bouts de verre dont il allait avoir l’utilité.
Arrivant au niveau des deux salarymans qui avaient passé leurs manteaux par-dessus leur bras et attrapés leurs attachés-caisses, il posa la main sur le mur qu’ils étaient en train de longer afin de les arrêter net dans leur cours leur barrant la route avec son bras.
« Vous allez où comme ça ? La caisse c’est par ici ! » dit il en pointant l’extrémité inverse du bar de son pouce. Faisant claquer sa langue dans sa bouche en guise d’avertissement. L’un des hommes balbutia un pauvre « il faut que j’aille m’enquérir de ma femme et de mes enfants » et le yakouz’ se mit à rire à gorge déployé.
Une douleur fulgurante se fit sentir dans sa côte et il se plia en deux à bout de souffle. L’un des hommes essayât de profiter de l’occasion pour passer mais il était bien trop proche du Yakuza qui l’attrapât par le col et le trainât de sa main libre vers le bar, le balançant entre les débris de verre et la caisse.
« Ici on est réglo ok ? On paye avant de se dire au revoir. » son ton était glaçant. Il lançât un regard à ceux qui se trouvaient proche de lui et leur fit un signe de tête signifiant qu’il était temps de l’encaisser. Le deuxième homme se ramena à son tour vers le comptoir et Akihiro allât s’assoir à côté d’Hari un instant quelque peu essoufflé.
Tant pis, il avait fait ce qu’il fallait pour se faire comprendre, les autres clients n’allaient pas la ramener.
« Ça va aller tes mains ? » qu’il demandât dans une grimace en voyant les cours bandages sur ses doigts fins. Il avait soudainement envie d’une limonade fraiche avec une rondelle de citron. Certainement que ça lui ferait passer sa douleur à la côte.
 

Situation probablement bien plus grave qu'il ne pouvait imaginer, ou tout simplement qu'il ne voulait même pas y penser, son travail ici n'était pas de jouer aux infirmiers avec le monde entier, au drama queen ou encore à tous ceux qui envoyaient des regards de feu à certains clients qui y voyait une opportunité. Sun Yi était ici pour donner un sourire aux autres, ou alors juste à sa propre personne. Si ses remarques pouvaient leur faire oublier leur problème et le détester plutôt que d'y penser, qu'il en soit ainsi, si ceci menait à ce que tout le monde le trouve absolument insupportable, il y était prêt, il s'en fichait, il avait réussi à leur faire penser à autre chose pendant quelques secondes. Collègue qui lui envoya une petite remarque sur sa ponctualité, lâcha un rire simple, sans embarras ou même regret, il y avait des choses qui ne changeraient jamais, sa ponctualité était probablement l'une d'entre elles.
— Désolé, Lily a peut-être essayé de me faire un signe en me retenant chez moi.
Encore une fois, remettre la faute sur son chien adoré, bien qu'il ne dirait jamais la chose de cette façon, tout simplement que son pauvre cœur était trop sensible pour refuser de faire des câlins à sa petite boule de poil. Tout ce qui lui dirait de faire autrement serait sans cœur. Légère goutte tombant de son front, laissant une légère teinture rouge avant de mettre sa main sur l'épaule de son camarade barman, un léger sourire aux lèvres.
— Occupe-toi de ceux qui en ont besoin, je sais ne pas faire de conneries quand le temps le demande. Je sais, incroyable.
Et comme un enfant appelé à sa table, le Chinois alla s'asseoir à côté de la belle au langage de camionneur, attendant son tour. Il se demandait souvent comment il était possible que parmi tous les hôtes, aucune n'est la langue dans leur bouche, non pas que cela le dérangeait, il préférait les savoir têtues, arrogantes ou tout ce qu'il a de pire au monde que naïve dans cet environnement. Aussitôt pris en charge, il se releva sans prendre en compte des recommandations d'Eiri, comme l'enfant énervant qu'il était.
— Hari a raison, assis-toi aussi ! On a l'impression que tu dois faire 3000 choses en quelques secondes, on a tout notre temps ! Regarde, les clients paieront tous, et nous on est pas aussi cassé que ça ! Je crois.
Balai en main en quelque seconde, le barman balaya les morceaux de verre proche des clients tout d'abord, vérifiant le visage de certains, savoir s'il n'y avait pas de blessés, avant de juste leur sourire, accompagner d'un « Essayez de pas marcher sur le tas en partant, quoi que ça sera pas ce qui fera le plus mal si vous payez pas la note. » tout en riant à haute voix. La situation était vraiment drôle pour lui, allez savoir pourquoi.