telle était la vie qu'elle avait souhaité de mener, une phrase qui retentait dans ses pensées jour après jour. avait-elle réellement choisi cette vie, ou cette vie l'avait elle choisi au contraire ? malgré les doutes constants en sa personne, ruru ne montrait pas une seule trace de cette indécision, de ce scepticisme sur sa propre vie une fois qu'elle montrait son minois en pleine journée. rare était ceux qui connaissaient sa réelle passion, nul était ceux connaissant sa vie, et pourtant, elle était heureuse, souriante jour après jour en continuant ces études qui ne lui donnaient pas de temps libre. la médecine, elle n'avait jamais souhaité de suivre une telle matière, bien trop compliquée pour des raisons valables, mais elle passait avant tout son temps à apprendre des choses qu'elle connaissait, qu'on lui avait apprises alors qu'elle n'était qu'une enfant. apparaître comme élève modèle était pourtant le but, heureusement pour elle, une image de nature élégante, de quoi remercier ses parents, elle n'avait pas à essayer de se changer, elle pouvait tout simplement agir comme elle le ferait avec le reste du monde, hors de ses deux meilleurs amis, et tout irait bien.

seulement, les cours étaient une chose parmi d'autre occupant sa pensée, elle n'avait pas le temps de réfléchir à ses actions, à ce que l'université lui demandait de faire jour après jour. c'était tout simplement une habitude, un quotidien qu'elle vivait cinq jours sur sept si elle avait de la chance, six la plupart du temps. ses jambes et ses pieds la menant de lieux en lieux, les mêmes gestes, les mêmes salles, et les mêmes heures posées dans la librairie pour réviser, ou juste tout simplement rêvasser une heure ou deux avant de recommencer à bouger. ruru était tant habituée à son petit train-train qu'elle connaissait le parcours des personnes autour d'elle, les heures auxquelles ils allaient à leurs casiers, de quel côté du couloir ils marchaient, elle remarquait les nouveaux dans le hall la plupart du temps, mais il fallait croire que ce n'était pas un jour remarquer les nouvelles choses pour la japonaise. prenant rapidement ses livres et cahiers pour les prochains cours qu'elle avait dans la journée, déposant les autres, la jeune brunette repartit en fermant son casier, le regard vers le sol avant d'entrer en collision avec une personne, laissant tomber ses livres par surprise. personne n'empruntait ce côté du couloir, elle n'aurait pas dû trébucher sur quelqu'un. alors pourquoi ? « ah ! excusez-moi ! » rapidement prononcer le temps de se baisser pour ramasser ses livres éparpillés sur le sol. son regard ne se releva qu'à qu'elle voulu vérifié si elle avait déjà croiser du regard la personne pour voir un nouveau visage, une jeune femme qu'elle ne pensait pas avoir vu auparavant. « j'espère qu'aucuns ne vous sont tombés sur les pieds, ils sont assez lourds... » et pas dans le meilleur des états, passant d'étudiant à étudiant.

jamais, jamais t’avais rêvé te retrouver à la faculté, tu avais abandonné cette idée il y a quelques années déjà, toi qui n’avait même pas fini le lycée, est-ce que tu pouvais réellement passer l’examen d’entrée pour aller à la fac ? tu savais que tu avais les capacités, il te fallait juste de la motivation, beaucoup de motivation. tu traînais alors par ci par là dans la faculté, à errer dans les couloirs afin de t'imprégner de l’univers, t’avais un mauvais sens de l’orientation au final. t’avançais alors, doucement mais sûrement en faisant attention à ne pas rentrer dans quelqu’un, il ne manquerait plus que ça d’ailleurs. légèrement perdue dans tes pensées, si jamais tu t’inscris à la faculté, ce serait pour faire quoi ? du commerce afin d’aider eiri ? ou bien plutôt dans le graphisme en espérant de finir dans l’univers des jeux vidéos ? elle devrait y réfléchir plus calmement, là elle ne pensait qu’à rentrer à la fac, rendre eiri fière. léger soupir sortant alors de ses lèvres, c’est bien beau d’avoir pris le plan de l’université quand tu étais passée par l’accueil, mais c’est bien plus utile lorsqu’on savait le lire. tu tournais en rond, essayant de sortir de là le plus vite possible mais impossible, t’étais réellement perdue. t’essayais alors de te souvenir où tu étais passée tout à l’heure afin d’enfin voir la lueur du soleil mais tu ne pensais pas tomber sur quelqu’un, ou plutôt que quelqu’un te rentre dedans. tu n’as même pas eu le temps d’esquiver ou de dire quoi que ce soit, les livres de la jeune femme étaient déjà à terre. tu te contentais de sourire, les accidents ça pouvait arriver puis tu n’avais rien de cassé toi, tu espérais que s’en était de même pour la jeune femme. tu t'abaisses alors afin de récupérer quelques livres.
 
>> t’excuses pas, t’as rien de cassé ? t’inquiètes pas pour moi, les livres sont tombés tout juste à côté de mes pieds, à quelques centimètres près je pouvais avoir un gros bleu !

un léger rire sortait alors de tes lèvres, tant que tu avais encore tes mains, tout allait bien, tu pouvais encore jouer à smash et c’était tout ce qui t’importais pour le moment, soyons honnête.

si elle était tant habituée à ce que l'université soit toujours la même, avec les changements rares des vacances et des stages, pourquoi ici était-elle rentrée en collision avec une personne ? les quelques secondes qu'elle eut prit pour observer la jeune femme ne l'avait pas vraiment aidé : un visage doux, jeune, autour de son âge, une peau blanche et semblant douce, des mains encore jeunes, bien que montrant des signes d'utilisation quotidienne forte, comme des muscles, ou alors des mains pouvant être atteinte d'artrites rapidement, non elle ne connaissait vraiment pas cette jeune femme. elle ne l'avait jamais vu auparavant, que ce soit à l'université, dans les rues, ou même la nuit, un visage réellement inconnu. bien que certains seraient inquiets de la chose, pour ruru, c'était rassurant, une personne n'ayant jamais été dans son radar voulait dire qu'elle ne risquait pas de la recroiser dans une mauvaise position. ramassant doucement ses livres du sol, tentant de ne pas abîmer leurs couvertures et pages plus qu'ils ne l'étaient déjà, la japonaise remercia d'une petite révérence l'inconnue tout en prenant les livres qu'elle avait récupéré de ses mains. « oh, non je n'ai rien, mais merci beaucoup. » un bras tenant tous les livres collés à sa poitrine, sa main libre venant mettre sa mèche courte derrière une oreille, ruru lâcha un léger rire en entendant la jeune femme drôlement optimiste, c'était malgré tout rafraîchissant. mais une force supérieure était en elle, ruru le savait, elle ne pouvait pas tout simplement la remercier et partir en salle de pause, elle se devait d'en apprendre plus, des nouvelles personnes n'étaient pas très commun pour elle.

« excusez-moi si je suis trop curieuse, mais... » éternel vouvoiement même envers une personne de son âge, il fallait qu'elle garde son image, si cela ne tenait qu'à elle, ruru l'aurait tutoyé en l'entendant le faire. « il est assez rare de voir des nouvelles têtes ici, dans ce couloir surtout, vous êtes nouvelle à l'université ? transférée peut-être ? » une personne qui aurait vu autre chose que la ville d'ôsaka, elle-même ne se souvenait même pas de sa ville natale pourtant si proche. mais idylle qu'elle voyait en l'inconnu n'était très probablement que des rêves éveillés, il ne fallait pas qu'elle s'emballe trop. elle n'avait pas le droit de s'emballer. « si c'est le cas, vous connaissez bien les lieux ou vous souhaiteriez un peu d'aide ? je peux vous montrer les alentours, j'ai du temps libre devant moi. » se montrer aimable et serviable était une chose que ruru ne manquait jamais de montrer de sa personne, elle avait toujours adorée aider le peuple autour d'elle, tant que ceci s'était retourné contre elle plus d'une fois, et pourtant, naïve et douce, la brune continua à offrir une main à l'inconnu, peu importe soit-il, un homme dans la rue ou la jeune femme dans ce couloir.

tu faisais toujours attention lorsque tu marchais, attention de ne pas rentrer dans quelqu’un et ce même si t’étais perdue les ¾ du temps. tu regardais où tu allais mais peut-être qu’aujourd’hui tu étais légèrement tête en l’air, à penser à ce que tu pourrais bien faire à l’université, toi qui n’avait pas été dans un endroit scolaire depuis deux ans déjà. c’était à se demander ce que tu fichais ici au final, même toi tu ne le savais pas encore, tu t’étais juste dit pourquoi pas retourner à l’école afin d’avoir un diplôme, n’importe lequel, juste quelque chose qui pourrait montrer qu’au final tu n’étais pas si idiote que cela et tout ce qui allait avec. et tu avais rendu les livres de la fille qui t’étais rentrée dedans ou bien le contraire, franchement t’en avais aucune idée et tu t’en fichais un peu. tu aurais pu juste t’excuser ou partir mais tu étais bien trop gentille avec les femmes, bien trop pipelette pour t’en aller sans répondre aux curiosités de cette dernière. est-ce que c’était réellement de voir de nouvelles personnes dans les couloirs ? n’y avait-il pas des milliers d’étudiants ? peut-être que tu exagérais mais pour toi il était difficile de concevoir de retenir autant de visages, du moins assez pour remarquer un nouveau faciès dans le paysage.

>> ça se voit que je suis pas du coin ? c’est quoi qui t’as donné cette impression ? nan sinon je me promène juste, je suis pas étudiante, enfin pas encore ! j’essaye de me repérer un peu avant de candidater !

même si tu savais que ça n’allait pas être une tâche simple de reprendre les études, tu vas devoir charbonner entre tes deux boulots et ta passion mais c’était faisable, n’est-ce pas ? du moins toi, tu essayais d’y croire. si tu y mettais du tiens, si tu demandais de l’aide à ta mère adoptive, c’était faisable. et tu n’allais pas dire non à l’inconnue, tu avais bien besoin d’un petit tour de l’établissement même si entre nous tu ne retiendras pas les endroits et la prochaine fois que tu reviendras ici tu seras toujours aussi paumée que la première fois.

>> oh si t’as du temps libre et rien d’autre à faire, je veux bien que tu me montres les environs, je t’avoue, je sais même pas dans quel pôle on est actuellement, même si je peux deviner que y’a peut-être un lien avec la science.

comment est-ce que tu pouvais savoir si t’étais perdue ? peut-être que tu avais pu entrepercevoir les livres de la femme qui se trouvait devant toi, non pas que tu étais curieuse, loin de là, tu aimais juste constater des choses par ci par là.

la joie de découvrir une nouvelle personne, quelque chose qui était si rare pour la japonaise. tous les jours de sa vie, elle attendait qu'on lui ouvre une porte, qu'on lui fasse signe qu'elle n'était pas rejetée de tout le monde, qu'elle pouvait avoir une vie à peu près normale. sa mère lui disait toujours de ne pas être si timide, de se lâcher un peu, tenter son coup avec de nouvelles personnes, et récemment, ruru l'écoutait au doigt et à la lettre. elle n'avait aucune idée de qui pouvait être cette personne qu'elle avait malencontreusement sortie de son monde, mais cela n'empêchait pas sa curiosité de se réveiller, de poser toutes les questions les plus simples et pures possibles. c'était aussi ça ruru, une enfant qui aimait découvrir de nouvelles choses, de nouvelles facettes du monde dans lequel elle vivait. dans ce sens, ils avaient vraiment pris l'enfant parfait pour la faire passer pour une petite riche un peu isolé. elle n'avait pas l'argent, mais l'isolation était son royaume. quand la question se posa pourtant, l'impression de ne pas être du coin, la brune lâcha un petit rire, légèrement timide. révélée qu'elle était bien trop observatrice des lieux autour d'elle n'était peut-être pas une bonne idée, mais elle allait tenté malgré tout. « je suis ici depuis pas mal de temps... » si on peut appeler presque deux ans ici "pas mal de temps". « je connais bien les lieux et les têtes qui passent dans les couloirs comme je les prends tous les jours, et je ne crois pas avoir vu le vôtre. j'espère que vous réussirez les examens d'entrée dans ce cas ! » elle le savait bien que tout le monde n'avait pas la chance qu'elle avait eue de les réussir du premier coup.

quelque chose de nouveau, elle était comme un enfant découvrant un nouveau jouet, bien qu'elle ne la traitait en aucun cas comme ceci. c'était surtout comme un enfant découvrant son chiot ou chaton, curieux, intéressé, mais timide, peur de le blesser, de le frustrer. quand c'était une personne en vie comme la jeune femme, il fallait rester doux, ce qui n'était pas compliqué. ruru n'avait qu'à garder ses mains pour elle-même, comme à son habitude, et tout ira bien. une autorisation à devenir son guide dans l'université, un grand sourire se posa sur ses lippes alors qu'elle lâcha un nouveau rire, elle était si heureuse de voir quelqu'un débordait de vie, cela la changeait tellement des étudiants de son domaine : fatigué et dégoûté de la vie. « c'est bien la branche de science, médecine pour être plus exacte, si vous n'aimez pas le sang, il est mieux d'éviter de rester ici, mais venez, je vais vous montrer la bibliothèque d'abord ! » et la voilà tout sourire, prête à faire une présentation probablement bien plus intéressante que celle qu'on lui demande en cours, sur les positifs et négatifs de la grande université, le pôle science tout d'abord, littérature suivra ensuite, et histoire et art séparément. mais avant de partir à pas sautillant, ruru avait oublié une petite chose. « ah, je m'appelle ruru, et vous ? »  

rencontrer de nouvelles personnes, tu en avais l’habitude mine de rien, gamine bien trop extravertie pour ton propre bien. non pas que c’était un défaut de l’être mais plutôt que tu ne réfléchissais pas forcément avant de parler la plupart du temps, te mettant dans des situations assez risquées parfois. tu avais encore tellement à apprendre, surtout sur l’aspect “fermer sa bouche et tourner sa langue sept fois avant de parler”. fallait se le dire, tu avais l’habitude de dire tout ce que tu pensais, que ce soit en bien ou en mal, pensant alors qu’au pire tu finirais dans le caniveau, au mieux au poste de police. léger sourire sur ton visage lorsque la fille devant toi disait qu’elle reconnaissait toutes les têtes qui passaient dans ce couloir, est-ce que cela voulait dire qu’elle donnait de l’importance à tout le monde ? est-ce qu'elle t’en donnerait aussi ? tu n’étais pas une attention seeker, non mais juste que si tu pouvais avoir l’attention de quelques personnes, tu n’étais pas contre. toi qui avais eu l’habitude de te retrouver dans la solitude la plus profonde depuis ton plus jeune âge, tu prenais ce qu’on te donnait sans juger. et c’était peut-être ça qui te portera à ta fin dans le fond.

>> tu dois avoir une bonne mémoire alors parce que je retiens pas toutes les personnes que je croise, même pas les habitués de mon nouveau boulot.. j’espère aussi.. sinon haha, je suis fichue.

aucune pression, tu te mettais aucune pression mais un peu tout de même. tu savais que dans le fond tu n’iras pas très loin dans la vie si tu n’avais même pas le diplôme du lycée. tu n’avais pas forcément honte de ton niveau scolaire mais tu voulais réellement continuer tes études, études qui avaient été coupées à court à cause d’une .. personne. léger soupir qui sortait alors de tes lippes, tu ne pouvais que te motiver, faire de ton mieux, soit ça passe, soit ça casse même si tu comptais prier tout ce qui était puissant sur cette Terre pour que ça passe haut la main. non pas que tu étais croyante ou autre, tu avais juste besoin d’un léger coup de pouce.. ou bien d’un gros. et te voilà embarquée dans un tour gratuit de la faculté et ses environs, tu n’allais pas dire non, rester en bonne compagnie et surtout ne pas se perdre c’étaient deux raisons suffisantes pour te faire rester.

>> oh la médecine ! c’est dur, non ? le sang ? non ça va j’en ai pas peur t’inquiètes pas ! la bibliothèque ? ça fait des années que j’y ai pas mis les pieds, imagine j’ai la phobie des livres..

tu n’étais pas sûre que cela existait mais le fait était là, tu n’avais pas ouvert de livre depuis plus de trois ans comment est-ce que tu comptais te replonger dans les études ? encore plus en étant seule, cela allait être compliqué, surtout quand ton cerveau ne pense qu’à smash bros toute la sainte journée. tu suivais tout de même la jeune femme qui avait l’air impatiente de te faire faire le tour de l’université, personne qui avait dorénavant un prénom, ruru, tu trouvais que cela lui allait si bien, elle qui avait l’air si adorable.

>> tu peux me tutoyer tu sais, je crois qu’on a quasi le même âge ! et hum, tu peux m’appeler tienne.. pardon, siah, juste siah. siah ça suffit amplement même.

tes joues devenaient légèrement rosées, vraiment, la dragouille n’était pas faite pour toi, ou alors c’était l’inverse ? t’espérais juste que ruru n’avait pas entendu ta pathétique tentative, glissant alors tes mains, maladroitement, dans tes poches.

les entrées d'examens n'étaient agréables pour personne, bien que ruru n'a pas eu trop de difficultés à les passer, travail acharné qui était naturel pour la jeune japonaise, elle pouvait comprendre le stress, le taux de dépression, de suicide en rapport à ses foutus examens. elle espérait pourtant que cela n'arrive pas à des personnes qu'elle pouvait comprendre, un corps faible et esprit bien trop solide, son cœur restait la clé de sa faiblesse, l'envie de voir tout le monde réussir sachant qu'elle ne pourrait jamais faire de même de son côté. si la jeune inconnue voulait réussir, de peur de n'avoir rien à faire si elle ratait ceci, peut-être, peut-être bien qu'elle pouvait l'aider. « vous essayez de rentrer dans quelle filière ? je peux peut-être essayer de vous aider à réviser pour rendre les choses un peu plus simple. il faudra que je voie mon emploi du temps mais ça me semble possible. » si quelque chose pouvait la tenir hors de cette maison qui n'avit jamais été la sienne, jamais été la bienvenue, n'ayant pas senti d'once d'amour, elle offrirait à n'importe qui son aide. après tout, ruru pourrait sauter devant une arme pour sauver n'importe qui, sachant qu'elle serait libérée de son destin de tuer.

l'intérêt petit mais présent que l'inconnue lui présentait était bien plus que suffisant pour donner le sourire à la jeune brunette, assez pour qu'elle souhaite continuer la conversation, en apprendre plus sur celle présentant des traits pourtant évident de fatigue et travail des mains. ce n'était peut-être rien pour elle, mais pour ruru c'était tellement précieux, quelques paroles échangées avec une âme inconnue, une personne qui ne pouvait jamais savoir qui elle était. « c'est... assez compliqué oui. » un léger rire alors qu'elle remit une mèche derrière son oreille, signe d'embarras, bien que ruru n'était en aucun l'une des dernières de sa classe, une spécialité visible pour tous, elle n'avait aucun problème avec la médecine. « ah, vraiment ? c'est possible d'avoir la phobie des livres ? mais ça ne peut vous manger, ça fait du mal à personne. » est-ce qu'elle était censée prendre ceci au sérieux ? est-ce qu'elle aurait dû rigoler ? aucune idée, mais la jeune japonaise montra bien sa petite curiosité naïve en quelques secondes, rien qu'avec cette petite phrase maladroite.

la politesse ultime alors qu'elle ne cessait pas de la vouvoyer, une personne de son âge, ou dans les environs, et même avec les présentations, elle avait continué à la vouvoyer. l'autorisation du tutoiement qui suivit, un sourire qui s'afficha sur ses lèvres, sa mère allait en entendre parler de ses petits exploits récents, et elle espérait qu'elle serait fière d'elle à nouveau. seulement, la phrase de la jeune femme à ses côtés la rendit légèrement confuse, pensant que peut-être qu'elle avait fait une blague qu'elle n'avait pas dû comprendre, quelque chose comme ça, avant de faire comme si de rien ne s'était passé, c'était le mieux. « siah ? c'est un joli prénom ! coréen ? tu es de là-bas ? » peut-être était-elle toujours intéressée par les choses dites "exotiques" ou alors l'idée que quelqu'un ait voyagé, chose qu'elle n'a jamais fait, l'envie de découvrir.