au nom de la lune, mun faisant écho comme le bruit le plus atroce à entendre ! jeon, simple patronyme qui le rattache amèrement à une partie de sa vie qu'il aurait préféré ne jamais connaître.  

péninsule sud-coréenne comme terre natale, à la brise océanique et à l'odeur du sel marin, ayant hurlé pour la première fois dans la vieille campagne de ulsan.  

de l'année quatre-vingt-dix-neuf, en plein mois de septembre, à mi-chemin entre les premiers effluves automnales et les rayons solaires , il fête sa vingt-troisième année.  

sur le papier, japonais au grand dégoût de la lune. des racines sud-coréennes qu'il ne peut oublier, à la nostalgie acre.   

routine à vendre des disques, de vieux vinyles et des guitares à des âmes curieuses. dans la nuit, sa voix rauque murmure paroles et maux, en quête d'une quelconque identité musicale.    

un cœur cadenassé, des sentiments  refoulés ; une sexualité encore vague, sans étiquette, voguant au flux de ses envies, des âmes qui osent attirer son regard.    

de orange à vert, de difficulté à faciliter ; des revenus convenables pour survivre dissocié de sa génitrice qui s'efforce de lui glisser quelques billets sur le compte.     

la mère, elle, remarié à un avocat japonais ; les problèmes familiaux à n'en plus pouvoir malgré des sourires de façade. des douzaines de demi-frères du côté de son paternel, les belles-mères viennent et disparaissent aux premiers rayons du soleil.