factice nuitée, à faire rêver les illuminations. des printemps, à voguer autour des lunes : il y avait étoile, ce soir, à briller un peu plus que les autres. à en suivre les quelques lueurs, quand elle en avait abandonné les clefs contre les portes, tout balancé, pour trottiner dans les rues connues par cœur. de quelques mèches à voltiger, épouser les figures si petites, elle sautait : sur les trottoirs ! à esquiver les passants tardifs, les poteaux, les trous, pour ne pas en avoir ridicule. de son sac emplis de quelques produits de soins, à soupirer presque solitairement, quand elle en colorait les rues de ses figures si énergiques.
fatigue :
à ne jamais
l'atteindre.
de ses plateformes, à claquer sur les bitumes : peur au ventre. d'un royaume où ne s'en éteignaient jamais les craintes, d'un endroit, où même les nuits paisibles pouvaient s'en transformer en chaos complets. et pourtant elle sait, Kaede, que Rui n'en était pas enfant esseulé. à juste vouloir lui en tendre ses paumes le plus possible, pour en faire sourire un peu les visages. d'un corps à tourner à plusieurs rues, à en apercevoir le visage, assis, entre les éclairages artificiels, elle s'approcha, faisant claquer ses talons, avant d'en poser brusquement son sac contre la table. doigts à venir se saisir de la mâchoire du jeune homme pour en retourner la figure et l'observer, elle fronça des sourcils.

presque malade :
des ecchymoses.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé Rui ? Faut que je frappe quelqu'un ? , qu'elle soupira, avant de le relâcher, à tirer la chaise qui lui faisait face pour pouvoir se mettre juste à côté de lui. — T'as vu ta tête ? à ne pas s'énerver, juste le dévisager. quand elle se demandait, ce qui avait bien pu se passer. à se douter que le visage n'en était pas le seul tuméfié, figure presque douloureuse rien qu'à en poser le regard sur elle.  — Je te soigne d'abord, et on mange après...mais je te préviens va falloir t'expliquer ! c'est qu'elle viendrait presque à le menacer ! si grand et pourtant si enfantin, à faire elle-même la moue, quand elle n'en aimait pas servir d'infirmière. douée, pourtant, à pourtant préférer s'amuser, plutôt que d'en récupérer quelqu'un. car ce n'en était jamais amusant. et depuis qu'elle en avait quitté l'armée, elle ne s'était elle pourtant presque jamais retrouvée dans des bagarres. de sa petite boutique à orner les coins de rue, à se faire presque douceur dans tous les commerces nocturnes. petite fée à se loger loin des animations pour en sauver sa peau. respirer un peu, rire tout doucement, venir en chercher celui qu'elle avait adopté comme pour lui courir après et lui répéter de prendre un peu plus soin de lui. tâche compliquée : à vouloir l'aider à y parvenir.
car Rui ,,
en était un peu :
sa famille.