les rues en pleine nuit n'étaient jamais les plus sûres, et pourtant, cela n'empêchait pas billie de sortir à certaines heures dites pas possible, seule, sans réellement raison également. elle se fichait de quoi faire, de ce qu'elle devrait faire et ne pas faire, des coutumes qu'il faudrait suivre. apparemment rien que le fait qu'elle soit née sans voir les couleurs de ses propres yeux étaient assez pour qu'elle ne mérite aucun droit humain, alors elle allait vivre sa vie comme elle le sentait. il faut le dire, quand elle n'était pas en exhibition, dans un musée ou chez elle à peindre, billie n'était pas réellement celle que tant de personnes connaissaient, elle était celle qui était toujours pleine de rage et de remords sur ses choix, sur sa vie. peu importe les personnes qu'elle croiserait en cette nuit, elle ne fera aucune différence, ils sont tous les mêmes après tout. une étrangère, ((mono)), artiste, bonne à rien, même pas à marier, non pas qu'elle le souhaiterait. elle préférait errer dans les rues d'osaka à la recherche de quelque chose à faire pour la nuit, de quelqu'un pour l'occuper peut-être, d'observer l'idiotie des humains si normaux, ceux qui ne sont pas comme elle. après tout, même sa chevelure blonde ne la sortait plus du lot, elle était aussi effaçable que la plupart des personnes dans cette ville, rien ne changerait si elle n'existait pas, tout comme cette ville entière.

bien qu'habituée à être occupée par de telles pensées, la peintre n'aimait en aucun cas en être envahie. rien que cette idée qu'elle ne changerait rien au monde, qu'elle n'était qu'un pion, quelque chose qui peut aider, mais ne ferait jamais le grand pas, elle détestait cette notion. bien que ceci ne se reflétait pas sur sa démarche, sur le visage qu'elle tenait haut à tout moment, ce n'était pas le meilleur des moments pour venir rajouter du gaz sur les flammes, mais le monde déciderait de la chose, pas elle. les rues étaient sombres malgré les lumières pour trouver son chemin, et pourtant ce manque de couleur faisait qu'elle avait bien souvent du mal à voir certaines choses, quelqu'un venant d'une rue sombre, quelqu'un sous un toit, mais elle avançait, sans but, sans utilité malgré tout. et la voilà à nouveau dans une situation qu'elle aurait voulu éviter, épaule rencontrant celle d'un homme qu'elle ne connaissait pas, se heurtant assez pour se retourner vers la personne.

“et un pardon, c'est trop demander ?”

s'arrêtant dans sa marche pour regarder l'homme derrière elle, ce n'était vraiment pas le moment pour qu'elle tombe sur un homme macho qui se sent supérieur pour une énième raison stupide.

la nuit a toujours été son terrain de jeu. dans la pénombre il s'est toujours faufilé comme une ombre, cachant son âme sombre dans les recoins les moins éclairés d'osaka pour s'adonner à toute sorte de sale besogne, ou tout simplement pour évoluer comme un citoyen normal cherchant simplement à se promener. tel un loup filant dans la nuit, en silence, camoufflé par ses longs cheveux noirs et ses vêtements de la même teinte. il aime la nuit, allen. il aime comme osaka change d'atmosphère lorsque la lune se lève, lorsque la brume s'épaissit, lorsque les étoiles peinent à scintiller tant les lumières de la ville les camoufflent. il aime cette aura d'insécurité qui pèse sur les habitants lorsqu'ils s'aventurent seuls dans les quartiers les plus désertés, craignant sans cesse d'être suivis ou de tomber au milieu d'un trafic. allen lui n'a pas cette peur-là. il est celui qui suit, il est celui qui orchestre les trafics. la nuit, c'est son domaine, là où il se sent le mieux. et généralement, il n'y a rien à craindre, lorsqu'on génère soi-même la crainte.

ce soir il n'a pourtant personne à suivre ni aucun trafic à gérer, il est simplement sorti prendre l'air aux heures qui lui plaisent le plus. le teint livide tant il voit rarement le soleil, la clarté de sa peau contraste encore mieux avec tout le noir qu'il porte. il a cette allure de fantôme qui fait que le peu qui le croisent changent de trottoire. alors il ne craint pas de croiser quiconque et marche à pas paisibles, le nez rivé sur son téléphone, occupé à lire des mails importants ou à regarder des vidéos stupides. mais à se croire invincible on ne fait attention à rien ; aussi quand son épaule en percute une autre, l'impact le surprend tant qu'il en lâche son téléphone, celui-ci retombant lourdement sur le béton à ses prieds.

déjà contrarié qu'on lui soit rentré dedans, voilà qu'en plus une voix féminine se met à l'engueuler, le poussant à se retourner - parce qu'autant dire que sa petite silhouette toute menue n'a pas sucité bien de secousses chez lui et qu'il a à peine bougé, contrairement à elle qui est totalement retournée. l'intruse s'insurge qu'il ne lui demande pas pardon, un affront qui le fait hausser un sourcil, dubitatif. "tu n'avais qu'à regarder où tu allais, gamine." gronde-t-il de sa voix grave, la toisant de haut en bas. de la mauvaise foi, évidemment - c'est bien lui qui avait le nez sur son écran.

son écran, d'ailleurs... ce n'est qu'à ce moment qu'il s'apperçoit que son téléphone est tombé par terre dans la collusion. claquant sa langue contre son palais, il se penche pour le ramasser et constate avec contrariété une petite fissure sur le coin inférieur de l'appareil. "ah, il était tout neuf..." il peste, remontant ses yeux noirs vers le parasite qui a causé ce dégât, la fixant à travers sa frange trop longue. "tu comptes faire quelque chose pour ça, hm ?" des futilités, il a largement de quoi se payer ce téléphone en dix exemplaires chaque jours. mais pour l'affront qu'elle a osé envers lui, il compte bien ne pas la laisser partir comme ça.

il y avait des jours où l'australienne était de bonne humeur, bien que rare, ces jours existaient en ce monde, aujourd'hui n'était juste pas l'un d'entre eux. avec le monde entier qui avait décidé de se servir d'elle et de tous ceux comme elle comme martyr pour une raison aussi idiote que le racisme, ainsi que tout ce qui la trouvait drôle parce que c'était une femme qui essayait de faire bien plus qu'être une femme. bien sûr, le monde n'était pas rempli que d'idiots sans cervelle comme beaucoup l'était, malheureusement, ils étaient la majorité à ses yeux. la nuit n'était qu'un mélange entre les plus dérangés des personnes et ceux voulant être tranquille pour une fois dans leur triste vie. billie était entre les deux, faut-il croire, la personne qui avait décidé de l'énerver en cette soirée ne devait être qu'un dérangé parmi les autres, elle avait toujours de la chance pour les connards après tout.

“dis celui qui m'a foncé dessus sans regarder, you cunt.”

insulte bien trop familière pour elle, au point où ce n'était même plus une insulte, juste une façon de parler. bien sûr ses parents lui auraient toujours dit de surveiller ses paroles, mais ils étaient morts depuis si longtemps maintenant qu'elle en avait perdu sa politesse de petite fille. puis, soyons franc, méritait-il une quelconque politesse en la traitant de gamine, elle qui approchait d'un quart de siècle et avait probablement vécu bien plus de choses que ce pauvre homme aux chevilles qui ne cessaient de gonfler à vu d'œil. les mains partant se cacher dans les poches de sa petite veste, le dos se tenant droit, position d'autorité, la blonde ne le quitta pas des yeux jusqu'à qu'elle assume sa dominance sur le pauvre homme qu'il était par sa pauvre pitoyable existence. il se pensait supérieur avec son regard, elle le voyait bien, mais elle savait bien qui comptait le plus dans ce monde, ce n'était pas un pauvre idiot qui râlait pour un petit portable cassé. les martyrs sont toujours les plus intéressants, importants et utiles, il n'était qu'un pion de la société. bien sûr, la supériorité imaginée du jeune homme n'était là que pour la faire sourire, mesquine, prête à sortir tout ce qu'elle avait pour lui montrer qu'il ne tirera rien d'elle, tout comme elle ne tirera probablement rien de lui. elle n'espérait rien de plus qu'un "pardon" mais l'ego de certains étaient bien trop grand il faut croire.

“absolument pas. vu ta gueule t'a du fric, va te le faire réparer. c'est juste au bout de la rue. allez, zou. ”

d'un geste de la main, lui faisant signe de partir, comme on pourrait faire à un chien que l'on trouve dans la rue, un enfant qui cause des problèmes. le respect n'était pas dans cette conversation, il n'avait jamais eu lieu.

il aurait pu passer à autre chose, allen. il passe généralement à autre chose, quand il croise des gens qu'il estime ne pas être dignes de son attention. il aurait pu simplement pester un coup et tracer son chemin sans même se retourner, sans même faire attention à si la personne heurtée n'avait pas été trop secouée, sans même s'excuser ; estimant qu'après tout personne n'avait à se trouver sur son chemin en pleine nuit, sur son territoire. il aurait pu, oui, c'est vrai. mais c'était sans compter sur ce que la jeune demoiselle lui avait craché au visage, réclamant attention et excuses, à lui qui ne s'estimait même pas fautif. et à partir du moment où on s'adressait à lui de la sorte, il ne pouvait plus l'ignorer. alors il s'était retourné, l'avait toisée, presque rabaissée ; et pourtant la demoiselle n'en démord pas, visiblement. elle semble même prête à tout pour lui faire cracher une demande de pardon. allen esquisse un sourire doublé d'un petit rire, léger, sinistre. elle est mignonne. elle lui fait penser à ces petits chiens qui aboient très fort devant les molosses pour ne pas perdre la face, mais qui ne savent pas mordre.

ce qui est sûr c'est qu'elle ne manque pas de répondant. allen hausse les sourcils, son sourire s'élargissant alors qu'il glisse son téléphone à peine abîmé dans sa poche, il s'avance vers elle pour se poster à seulement quelques centimètres de la petite demoiselle et plonger ses yeux sombres dans les siens. l'écraser de toute sa prestance. "tu me cherches, petite ?" il interroge d'une voix doucereuse, haussant un sourcil alors que sa tête s'incline contre son épaule.

lentement, et parce qu'il se croit un peu trop tout permis aussi, il sort l'une de ses mains de sa poche pour venir agripper le menton de la demoiselle et le tirer lentement d'un côté et de l'autre, d'une poigne assez fort pour ne pas la laisser s'échapper, sans être trop violent pour ne pas non plus lui faire mal. parce qu'il ne fait pas mal aux femmes, allen. "un joli minois comme le tien, ce serait dommage de l'abîmer, hm ?" il interroge. non pas qu'il ait vraiment l'intention de lui faire du mal ; il semble juste enclin à lui faire un peu peur, peut-être, pour qu'elle regrette de lui avoir si mal parlé. personne ne parle comme ça à fujiwara allen, après tout.

ah les hommes, ces petits êtres qui se pensent plus supérieurs que les femmes tout simplement parce qu'ils ont quelque chose dans le calbut. et pourtant si sensible à la moindre douleur, si sensible à la moindre maladie, incapable de vivre à travers ce qu'une femme passe dans un an de sa vie. il était peut-être plus grand qu'elle, ce qui est normal pour un homme, mais il n'en valait pas mieux pour autant. ce petit être qui pourrait être écrasé en quelques secondes, qui souffrirait d'une petite entorse, qui souffrirait d'une douleur abdominale. billie n'avait pourtant rien contre eux en général, elle évitait de faire cette généralisation, mais l'homme — si on pouvait l'appeler un homme — devant elle était probablement de ce qui était détestable à ses yeux. le concours de celui qui porte la plus grosse ne marcherait pas avec une femme comme elle, les narcissiques et égocentriques n'étaient que des faibles en déguisement, lui comme tous les autres. il pouvait avec les pitoyables centimètres qui lui donnaient l'air supérieur la regardait de haut, elle s'en fichait. la supériorité était mentale bien plus que physique, et ce n'était pas ôsaka qui lui serait supérieur, pas eux et leur mentalité de demeuré. un simple "pardon" et il aurait gagné quelques minutes de sa vie, mais il semblait que c'était trop compliqué, en particulier devant une femme il faut croire, il ne voudrait pas perdre son rang d'homme alpha le pauvre.  

“ je cherche à t'apprendre un mot que tu vas bouffer tout le restant de ta vie si tu ne l'apprends pas maintenant. respect. c'est pas compliqué non ? si tu veux être aussi grand que tu te crois, soit un gentleman pour commencer. ”

bien que gentleman ou pas, il resta probablement un de ces hommes qui iront à la déchetterie dès que possible. s'il était saoul, elle aurait pu le laisser passer, elle-même n'est pas la plus agréable après quelques bouteilles d'alcool. seulement, rien que le toucher de sa main sur son visage, la prenant en coupe sans la laisser se détacher de cette emprise, c'était bien une chose qu'elle détestait plus que tout. qu'allait-elle donc faire, il y avait plusieurs possibilités, mais s'il lui refusait le respect, alors il ne méritait pas la forme la plus humble de le repousser. ah les doux jours passaient dans la rue, les agréables moments dans les banlieues de melbourne, ce n'était pas un vulgaire japonais qui pourrait lui faire peur. un chien de son pays était plus effrayant que lui. un regard fixé au plus profond de ses yeux, ne le lâchant guère du regard, avant de s'abaisser à son niveau de respect, crachant ouvertement sur son visage afin qu'il la lâche. ce n'était pas un wannabe gangster qui irait lui faire peur.

“ oh non pardon, je devais bien cracher quelque part alors j'ai visé ce qui était le plus sale. je t'offre une minute pour dire pardon avant que je le fasse sortir de ta putain de bouche. ”

il est têtu, allen ; complètement buté, même. c'est d'ailleurs souvent ce que les gens proches de lui, son père, ses hommes et ses rares amis lui reprochent. sa sale manie de toujours se penser supérieur, de toujours être persuadé qu'il a raison, que sa logique devrait être celle qui est validée et suivie par la plus grande majorité. inflexible sur ses positions, convaincu d'être inatteignable ; et pourtant. pourtant il arrive, parfois, très rarement, qu'il tombe sur encore plus buté que lui. qu'on lui tienne tête sans avoir froid aux yeux, qu'il ne fasse pas peur, ne soit pas aussi imposant et impressionnant qu'il le pense. et dans ces moments-là, bien souvent, il ne se vexe pas. bien souvent, il est juste amusé, diverti. parce que ça lui change, au final. trop habitué à avoir le monde à ses pieds, à inspirer terreur et obéissance, au final c'est parfois un peu lassant. alors avoir affaire à ses gens vrais, des gens qui le confrontent, oui, ça lui change la vie. et parfois, dans des cas encore plus extrêmes ; ça lui plaît.

comme ce soir.

la jeune femme se met à lui parler de respect, et l'homme en noir ne peut qu'esquisser un rictus ; elle lui semble bien mal placée pour évoquer ce concept. bien que ce soit lui qui soit fondamentalement en tort dans ce cas-ci, il ne démord pas de l'idée qu'elle lui en a manqué elle aussi. aussi se permet-il de la toucher, de lui saisir le visage, dans le but de la tester, de titiller ses limites, voir si elle va se démonter et renoncer, ou au contraire, persister. et elle ne le déçoit pas.

mouvement de recul réflexe lorsque la salive de la jeune femme atteint sa joue, son sourire s'élargit et en laisse même franchir un rire froid. "eh bien, tu n'as vraiment pas froid aux yeux, jeune fille." il commente et la lâche, pour sortir un mouchoir en tissu de la poche intérieur de sa veste et s'essuyer le visage. "j'aime bien les femmes qui ont du cran comme toi." et c'est la pure vérité. c'est tellement rafraichissant, un citoyen qui ne se met pas tout simplement à genoux dès qu'il hausse le ton. tellement que l'idée de s'énerver ou se vexer ne lui vient même pas en tête. de toute façon, que peut-il faire de plus ? la confrontation verbale ne mène à rien, et puisque c'est une citoyenne, et une femme de surcroît, il est hors de question de l'intimider avec son arme ou de lui porter atteinte physiquement. autant rester courtois et élégant, et, pour une fois, avouer sa défaite. "j'admets que ton tempérament m'impressionne, je reconnais avoir été indélicat. puis-je t'offrir un verre pour me faire pardonner ?" il propose alors spontanément, vraiment sincèrement intéressé par cette demoiselle, celle qui a réussi à le faire plier. "je m'appelle allen." et se présenter en premier pour tomber les armes ; alors qu'il place élégamment sa main contre son poitrail afin de s'incliner légèrement, dans un geste d'élégance et de respect. son respect qu'elle a su gagner, et qui de toute façon, s'applique chez lui à toutes les femmes.

et qui sait, peut-être saura-t-elle encore plus l'impressionner au cours de la soirée, si toutefois sa proposition est acceptée.

elle en avait vu des choses billie, en particulier depuis que son âge commençait à atteindre l'âge adulte, des hommes qui aimaient tenter quoi que ce soit, des idiots qui se pensaient le centre du monde, des anti-mono aussi stupide que tout ceux qui pensent qu'une couleur de peau est un choix... il n'était pas compliqué d'avouer pour elle qu'elle avait pris une grande habitude dans l'art de fermer la gueule aux plus grands chiens aboyant pour rien dire. ceci, tout en étant une femme au semblant douce. douce ne lui allait pas, elle ne l'était pas, elle ne l'était plus, et ne le serait probablement plus. chaque jour était un challenge quand on était comme elle, née hors du japon, sans la moindre trace de sang japonais, sans voir les moindres couleurs, dans une carrière artistique, orpheline. elle ne pourrait dire combien de fois elle avait entendu des idiots la juger aux premiers abords, mais c'était tellement commun, tellement habituel, qu'elle n'en avait plus rien à faire maintenant. des hommes comme lui qui se tenait droit dans le seul but de montrer qui avait la paire la plus grosse ne lui faisait pas peur, elle n'avait plus peur de grand chose pour être honnête.

et pourtant, alors qu'elle allait continuer sur sa lignée de manque de respect, d'arrogance, de violence, le voilà à sourire, même à rire sous son propre nez. si elle devait sortir les poings, elle le ferait, et elle le jugerait s'il dédaignait faire de même avec elle, mais à sa surprise, rien, il accepta la défaite, ou plutôt il contourna le sujet pour ne pas dire les choses comme elles le sont, mais billie n'est pas dupe, billie aime entendre ce qu'elle veut mot par mot, et elle l'obtiendra. du cran, elle en avait, probablement un peu trop.

“ un verre ? comme ça, d'un coup ? hmm je sais pas, si j'arrive à entendre un "je suis désolé" peut-être que j'y penserai. ”

est-ce qu'elle en demandait trop ? possible, mais il était bon de tenter après tout. ce qui la rassura dans l'idée qu'il n'allait pourtant pas tenter d'autre coup bas, d'autres insultes stupides et sans tête, fut la façon dont il se présenta devant elle, en toute politesse, voire trop de politesse. monsieur avait besoin de se sentir élégant ou galant ? ou alors était-il comme ça partout parce qu'il avait éduqué de la sorte ? en tout cas, ce n'était définitivement pas le monde dans lequel billie vivait, la blonde lâcha un rire dans un soupire, ne sachant pas si c'était mignon ou stupide.

“ t'es obligé de te présenter comme si t'avais quarante ans ? relève toi, je te demandais du respect actuel, pas du respect des années royales. ”

était-elle encore un peu sur les nerfs ? possible, mais quand est-ce qu'elle ne l'était pas était surtout la question à se poser. croisant les bras proche de sa poitrine, observant pourtant l'homme devant elle, la blonde lâcha à nouveau un soupire avant de tout simplement dire : “billie.”