vent à venir faire voltiger les carillons, de quelques cerisiers et pruniers à en déposer leurs pétales contre les pavés irréguliers ; ô il y en avait les chants des oisillons ! de ceux à faire sourire, comme les mélodies des muses à prendre vie au creux des ruelles de bois. beautés fragiles, dans cette ville portuaires où les ruralités s'en faisaient pratiquement absentes. seul air à s'inspirer des villes impériales, à en regorger échoppes et petit restaurant aux allures si boisées. vie à prendre, ici, du son des geta à claquer contre le sol, muguet de verre à venir tinter entre les mèches noiraudes de celle aux allures de petite fée. soie contre les peaux, à s'agiter comme si le temps venait à s'effiler bien trop vite, elle en était délicatesse, Mion ! de ses sourires à se fourvoyer en permanence contre son visage, de ces quelques étoiles à danser contre ses joues quand les poudres blanches n'en recouvraient pas les figures pour en camoufler les tâches ébènes.
à courir ,,
voler :
dans les okiya !
fraîcheur de vie à s'implanter dans les allées, de ces rires à s'échapper des lieux presque trop mystérieux pour le regard des touristes venant en lancer par moment regards plus que curieux ; ô il y en avait ici tout un mythe ! celui de quelques déesses à servir boissons et liqueurs, à danser et chanter : comme art les plus merveilleux ! regroupés en un seul lieu pour en apaiser les âmes des plus vicieux. mèches à se glisser contre son visage, panier tout doucement recueilli entre ses petites mains, elle en avait ouvert la porte ! pour en prendre un peu le soleil. petite maiko à en avoir besoin de découvrir le monde à sa manière, quand elle devait en garder précieusement les images de ce lieu où elle travaillait. refuge secret, où le monde préférait en observer les artifices s'en dégageant. de maladresse permanente, à presque se faire trop discrète, il y avait les foules, dehors, à s'éprendre des traditions des lieux. à la faire sourire : quand il en était pourtant déjà si tôt.

car les matinées ,,
en étaient longues.

à remettre correctement son obi, mains à s'en faire si grâcieuse, de ces promenades qu'elle envisageait de faire, elle se mit en route avant de s'arrêter brusquement et de reculer de quelques pas à la vue d'un de ces appareils à graver les beautés du monde. "O-Oh ! Excusez-moi...Je suis passée devant votre objectif ! Je n'ai pas gâché votre prise j'espère ?", qu'elle en fit l'une de ces moues inquiètes, quand elle ne voulait pas déranger, celle à ne jamais se penser intéressante. frêle et fragile ,, à se faire déclin de tout un univers. elle était emplie de peur, d'angoisse : qui venaient en déformer en permanence ces luxes qu'elle se devait d'offrir à tous. "En tout cas vous êtes bien matinaux ! Vous faites bien...les lieux sont vraiment très beaux lorsqu'il y a peu de monde comme ce matin !" d'une simple discussion : comme pour essayer de se faire pardonner d'en avoir interrompu les photographies sublimes.

Les pétales les plus délicats du monde végétal tombent dans une danse hypnotique, et poétique. On ressent même un pincement en les observant descendre du ciel pour terminer leur envol sur les pavés de cette rue. Une vie magnifique mais malheureusement trop courte ! Les passants paraissent insensibles à la beauté de ce spectacle. Ils vont et viennent sans même un regard pour ces pétales que leurs pieds piétinent. Aucun des clichés que je prends ne me convient. Ils ne rendent pas la beauté et la tragique fin de ces pétales. Je devrais me faire des petites séries sur un thème précis, peut-être que je trouverai la meilleure façon de transmettre certaines émotions. Il me faut quelques secondes pour prendre la décision de lever mes fesses afin de poursuivre ma balade. Comment suis-je venu ici ? Par hasard ! Je me promenais, en espérant pouvoir prendre quelques photos avant de me rendre à une nouvelle séance avec des mannequins. Il me fallait un temps pour vider mon esprit du surplus d’émotions contradictoires que je ressentais… trop compliqué pour le moment !

Il me faut une bonne quinzaine de pas avant de découvrir une créature incroyable : une geisha (pas techniquement parlant mais comme je ne connais pas cette personne encore le bon terme n’est pas enregistré dans mon cerveau). Son kimono dans les teintes printanières est une merveille de couture. Quels tissus avaient été utilisés ? Il me donnait envie de tendre la main pour en caresser les broderies. Il devait valoir une petite fortune. Pourquoi les mannequins en portent jamais ? Ce serait bien plus intéressant que les tenues où il manque cruellement du tissu. Je retiens ma respiration, un court laps de temps mais assez longtemps pour que mon cerveau tire une première sonnette d’alarme. Je reprends contact avec le présent alors que sa douce voix apporte à mes oreilles quelques mots. Je me tourne vers elle, clignant des yeux plusieurs fois comme si je ne comprenais pas ce qui se passait. Sa politesse est rafraichissante. J’esquisse un sourire avant de lui répondre. « Vous êtes probablement la première personne qui s’excuse de passer devant un objectif photo ! » C’est une rencontre irréelle.

Mon appareil me fourmille dans les mains parce qu’il y a quelque chose chez cette personne qui l’appelle. Est-ce qu’il serait malpoli de ma part de le pointer vers elle ? Sa remarque fait pétiller mon regard tant elle m’amuse. Une conversation badine devant un okiya ? Une première pour moi… et pourtant j’en ai vu des choses surprenantes. « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt… n’est-ce pas ce que l’on dit ? » Je fais quelques réglages sur mon appareil. « Vous devez être aussi une adepte de ce proverbe puisque vous êtes ici avec moi. » Je lève les yeux vers elle puis pointe mon objectif sur son visage. Un beau portrait ! « Vous me permettez de vous prendre en photo ? Vous avez un visage qui capte merveilleusement bien la lumière matinale. » Elle serait parfaite pour une série sur les geishas. « Vous sortez tout droit des récits favoris de ma mère. Elle était fascinée par les geishas… mais entre nous, elle en aurait fait une bien mauvaise. Jamais elle n’aurait pu se lever aussi tôt, et porter de telles chaussures. Elle a les pieds délicats. » Je rêve où je parle de ma maman chérie avec une inconnue !?

délicatesse, à prendre part de ses regards, sourires mélodieux, à faire raisonner les oisillons ! ciel bleu à prendre part à sa ballade : à en avoir capturé les regards de ces lentilles aux allures magiques. car pour elle, chaque capture en était ravissantes ! à graver les mémoires, immortaliser les paysages : comme cadeau le plus magnifique que l'on pouvait obtenir du monde. vie éternelle ,, à vivre sur les papiers, pour venir en remémorer chaque chemin de traverse que les pas empruntaient au quotidien. chemins jonchés de pétales, à colorer les pavés de ces teintes roses et blanches, ô cela lui faisait un peu mal au cœur de venir les écraser de ses talons de bois ,, à se frayer alors chemin là où les passages en étaient moins encombrés !
à tomber nez à nez :
à l'un de ceux ,,
immortel du temps.
pas à tressauter sur le sol pour presque s'éloigner de son appareil, à s'en faire bien trop joviale ! quand tout venait à l'émerveiller. rire à tout doucement s'envoler, main à en camoufler les lippes amusées, elle le salua tout doucement comme si les instants en étaient presque trop irréels. "Oh vraiment ? Pourtant...Pourtant c'est la moindre des choses !" par politesse, d'en avoir dérangé les arts si magnifiques. "Après tout vous étiez si concentré !" de douceur dans chaque mot : comme si elle avait peur d'en être nuisible, pour les regards.

dos à se tenir si droit, à s'approcher de quelques pas quand la tête s'en hochait pour valider les termes, elle en aimait les aubes ! là où le monde venait à tenir entre ses petits doigts. "Vous avez raison ! Puis...je trouve qu'il y a une certaine ambiance, le matin. Je suis peut-être un peu étrange ! Mais je trouve ça étonnement reposant, de voir toute la ville se réveiller !" d'une image qu'elle avait en tête : comme si les fleurs s'en ouvraient elles aussi peu à peu. à cligner tout doucement des yeux ! quand l'objectif du jeune homme venait à s'en pointer de nouveau sur elle. rougeurs aux jours, à sourire délicatement, elle en était presque intimidée : pourtant si curieuse ! de savoir comment elle viendrait à apparaître aux yeux de cet artiste.
à ne faire qu'embellir :
les tissus ,,
et drapés revêtis !
"Et bien...si ce visage vous convient, faites vous plaisir. Je ne peux pas vous le refuser !", quand elle en avait dérangé les calmes, à pourtant y trouver certain charme, à se retrouver devant les appareils. "Vraiment ?" qu'elle en rigola tout doucement, de ces discussions si amicales, de lueurs à pétiller, dans son regard. "Cela s'apprend, à vrai dire...Puis entre nous...ces chaussures ne sont pas très confortables ! Et les pieds, c'est précieux. C'est ce qui nous fait nous tenir sur nos jambes, après tout. Alors autant les préserver !", d'une vérité avouée ! comme si s'en faisaient là, entre eux, simples confidences matinales. "Mais je suis sûre que votre mère doit avoir bien d'autres talents !" persuadée ,, que tout le monde pouvait en trouver sa voie.

mains à se faire un peu hésitantes, à ne pas savoir réellement comme se positionner, elle en penchait tout doucement la tête, à tirer légèrement sur ses manches. "V-Vous voulez...que je pose d'une quelconque façon ? Je ne suis pas si habituée...E-Enfin j'ai toujours rendu assez mal sur les photographies !" petit nez à se retrousser, quand elle n'avait tout simplement pas confiance en ces airs qu'elle venait à transmettre. "Vous êtes...photographe ? Ou simple passionné ?" à s'intéresser à lui ! quand cela venait à la détendre tout doucement. "Je trouve cela fascinant ! Ceux qui arrivent à en capturer de si belles images...Vous venez souvent ici ?" curiosités à la dévorer ! à en rester si gracieuse, quand les mains venaient à en recaler quelques une de ses mèches derrière son oreille au passage de vents si légers.