Il est où ton portable, qu'on te demande mais tu n'en sais rien toi. Aller un verre, un dernier verre, juste un dernier pour la route. On continue de t'interroger. donne un numéro, c'est plus l'heure de rester, il faut partir. Tu n'as pas de numéro en tête, tu as autre chose dans la tête.
Un nouveau verre glisse devant toi, qui maintenant tourne entre tes mains. Tu t'empares de l'alcool il coule et brûle dans ta gorge. Le verre claque. Aller, maintenant c'est le dernier, il faut y aller. D'accord il y a un numéro dans ta tête, tu ne sais plus d'où tu le connais mais tu le connais et tu le donnes pour qu'on te laisse tranquille.
Tes bras se posent sur la table ou le comptoir, tu sais pas trop où te situer et ta tête tombe sur eux. Tu relèves les yeux avant qu'ils ne se ferment et que tu te fasses attraper par Morphée. Ta tête est lourde, ton corps est coton, tu as besoin de cachets pour te réveiller mais c'est un.e jeune inconnue qui te fais te réveiller. Tu n'comprends ni qui iel est ni ce qu'iel te veut. Pourtant tu te retrouves debout un de ses bras autour de ton épaule. Tu vacilles, la démarche bancale, ta tête plus lourde que jamais tombe, tes cheveux ébènes te tombent sur le visage. « j'avaaais soif. » tu te mets à rire sans raison, c'est l'alcool qui parle c'est lui t'commande. Tu lèves ton bras et pointe ton doigt vers cette personne essayant de te concentrer. « qui es-tu ? » es-tu réelle ?

d'irréel à se transformer en réel, les rues venaient à défiler. d'une échoppe à se faire ancrage du monde, à en représenter les espoirs et les souvenirs sur les peaux contre quelques encres colorées. beauté fragile, au corps à se faire muet de tous les maux absorbés. c'est que clients absents, de rendez-vous à se faire presque trop secrets, les pensées perturbées : par la sonnerie d'un téléphone. visage à n'en comprendre mot, quand les liqueurs semblaient en avoir trop coulées pour que les numéros en soient corrects.
à pourtant :
en écouter ,,
chaque nom de rue.
quand les nuits à envelopper les aurores, les sourires presque toujours colorés, c'était les portes poussées ,, les figures inconnues à en avoir donné faux numéros : sans doute pour en obtenir paix plus alcoolisée. de quelques billets offerts contre le comptoir, pour en payer les abus, d'un corps agrippé comme si elle pouvait en aider qui que ce soit, et Kaede, elle n'était que soleil à sourire. à se dire que la jeune femme emportée en était bien tombée : car les gens s'en faisaient bien trop étranges, parfois. à alors tenter d'en faire se tenir la belle pour en prendre l'air des bitumes ,, voix à rire comme si tout lui était illusion, elle en sourit tout doucement, celle à pétiller de ces mèches et habits colorés. — Je vois ça., qu'elle s'amusa un instant avant de la regarder.

d'interrogation ,,
à en aider une inconnue.

— Et bien...je suis la personne que tu as appelée. Mais je confirme, on ne se connait pas. Enfin, j'imagine que maintenant si..., qu'elle la soutint alors, à resserrer son bras autour d'elle délicatement. — Mais je m'appelle Kaede. Alors range moi ce doigt, et tiens toi à moi avant de tomber. c'est qu'elle en venait presque à s'amuser de ces inconnus ! à se faire aide précieuse, ce soir. quand elle en connaissait les rues par cœur. — T'habites où ? Je te raccompagne. car c'était là tout ce qu'elle pouvait offrir ,, à celle qui en voyait nouveau monde à travers sa vision.

Qui est-elle, cette jeune femme ? Pas la moindre idée quand la seule idée c’est d’continuer à boire. Soif, même après la fermeture du bar, toujours soif sur le macadam. Se laisser guider dans l’inconnu, se laisser porter par une inconnue. Pas dans les habitudes, l’habitude de la méfiance, pourtant des rires et des justifications; assoiffée mais seulement de boissons alcoolisées.
Comment ce numéro s’est-il frayé un chemin en toute sobriété dans cette nuit d’ivresse ? La personne que tu as appelée … L’originalité dans la façon d’se rencontrer ou d’se re-rencontrer ? Qu’est ce que t’en sais ? Rien et tu ris. Se laisser aller à l’insoupçonné, de toute façon ce soir il n’y a pas que le corps qui tombe. Soutenue, les phalanges vers ce visage, la question posée à voix haute, la personne pointée du doigt qui demande d’le ranger.

Elle s’appelle Kaede. « Kaede, tu as un très joli prénom et tu es très jolie aussi. » Chevelure rosée, le palpitant qui rate toujours un battement devant l’originalité. Rires, encore. Et puis cette demande de te ramener. « J’habite paaas. » Chantonner, changer de sujet: demander dans le vide un verre aux rares âmes qui pourraient rôder. « A boire ! »
Sans développer, sans endroit où rentrer partir dans l’autre sens en réclamant une nouvelle fois à boire. Tu parles toujours autant dans le vide mais quelqu'un dans le vide te répond. Voix masculine, mauvaises pensées, cette fois se méfier. Tu te retournes vers Kaede « D'accord, rentrons. » Tu t’approches de la japonaise, glisses ton bras autour du sien, sourire. « Kaede, parles moi de toi. » que tu demandes, en ne marchant toujours pas droit mais tout droit vers on n’sait quoi.

de liqueurs à en parfumer les peaux, de rires à s'en faire presque sacrés, quand les étoiles qui les surplombaient devaient bien s'amuser de ces étranges situations. à laisser les regards roder sur les figures en quête de boissons ,, et peut-être que les amusements n'en seraient que passagers, à chercher dans les allées lieux où en déposer la belle. d'une confiance presque trop paisible, à jouer de quelques mots aux simples syllabes prononcés, elle se laissa prendre au jeu, d'un sourcil à se lever, comme fantaisies nocturnes. — Ah oui ? Je t'en remercie. d'un sourire presque amusé  ! face aux mots, presque trop honnêtes.

à surveiller :
chacun ,,
de ses mouvements.

quand de réponses toute faite, à venir quémander comme simple demande précipitée, elle soupira tout doucement : face à l'inconnue presque trop désinvolte, lorsque les nuits en étaient pièges incertains. — Ne t'éloigne pas trop... à la laisser faire, avant de la voir revenir sous les voix d'un quartier habités par les vices. — Rentrons, oui. Mais il m'faut ton adresse pour cela, jeune fille. à se jouer de ses quelques mots, laisser les bras en proie à ceux de la jeune femme, pour en garder les corps presque droits. d'une tentative à en glisser son propre bras autour de sa taille pour en soutenir la silhouette, elle finit par tout doucement rigoler, Kaede, sous les dires qui s'en faufilaient à ses tympans. — Je ne suis pas sûre que tu te souviennes de grand chose sur moi. Tu ne veux pas plutôt me dire ton prénom ? Et ton adresse. Sinon je serai obligée de te payer une chambre. d'un murmure léger, comme pour en réveiller les idées embrumées. quand tout en semblait presque si risible, au milieu des nuits. d'un jeu presque frivole ,, à s'émerveiller.

— Mais si te parler de moi te fais parler...Et bien...que veux-tu savoir ? à faire attention aux alentours, sans ne réellement savoir où elle devait aller, Kaede. d'une curiosité à naître, car c'était qu'elle en venait à se demander, comment elle avait réussi à en avoir son numéro. à s'arrêter quelques minutes pour en mettre quelques pièces dans une machine, pour finir par en ouvrir une bouteille d'eau fraîche et la lui tendre presque trop délicatement.
à se dire ,,
que les soifs pourraient :
disparaître !

Oiseau de nuit qui se voudrait juste de passage comme les volatiles migrateurs qui vont et viennent au fil des saisons. Pourtant tu reste là, pas sage en pays nippon. Du plomb dans l’aile et de l'éthanol dans l'gosier, tu voltiges sur le pavé sans savoir où prendre ton envol. Une interrogation partagée avec la belle inconnue (dont maintenant tu connais au moins le prénom) aux cheveux couleur pastel. Tu complimentes celles qui te semble plus jeune que toi alors que tu devrais simplement la remercier d’être là. Une âme apparue au beau milieu des étoiles pour te sortir des ennuis. Une conscience bien plus consciente que toi à vouloir faire cesser ta nocturne errance. Anzu, inconsciente à quémander qu’la nuit soit sans lendemain et les verres sans fin.

Le verbe rentrer qui résonne à voix haute alors que le sujet est sans cesse détourné: que le prénom est beau, la personne aussi, que la soif se fait mais pas l’adresse postale. Répondre d’une tirade évasive en parlant de soi sans prendre le temps de respirer. « Osaka est si grande, j’ai bien trop d’adresses. J’vais te dire mon prénom, à toi j’vais te dire le vrai: Anzu. Tu sais Kaede j’voudraaais m’souvenir mais j’suis vraiment éclatée alors s’il y a un truc qui t’reviens et qu’c’est pas quelqu’un chose de bien sache que demain je me souviendrai de rien du tout tout tout. » Rires trop sincères, la carcasse trop éméchée pour te soucier de la vulnérabilité des mots prononcés. Un bâillement et un merci à peine audible, tu prends la bouteille, tu hésites … une gorgée puis deux et une seconde tirade est lâchée. « Je ne veux surtout pas qu’tu payes une chambre, hors de question. Tu n’as qu’à m’laisser au Owl Club. J’préfère parler de toi que de moi. Alooors, dis moi … Est-ce que tu … Non, en fait, dis moi plutôt pourquoi t’es là ? Ce que je veux dire c’est… bref tu vois ce que je veux dire. » Un trop plein de phrases, de propos dans tous les sens. L’esprit taciturne devient loquace sous la nuit étoilée, quand les lampadaires deviennent des lampes de chevet.
L’eau et le rose sont des aubaines.

miroir, miroir, à en refléter les carnages. quand le temps en semait embûches : là où les liqueurs venaient à déformer les reflets. étrange phénomène ! à en être créateur d'illusions si délicates, ô le monde devait en sembler bien plus agréable quand les réalités en étaient déformées. jolie figure à se faire en un appel compagnie nocturne ! comme si les nuits en étaient toujours trop solitaires : là où loin des lumières, plus personne ne venait à briller.

tragédie ,,
sous les étoiles.

à l'accompagner, celle qui en demandait attentions particulières. d'un sourire sur les lèvres, à la trouver amusante ((Anzu)), quand les mots s'en dévoilaient peu à peu comme mystères si délicats. — Anzu alors. Si tu te souviendras de rien...peut-être que je devrais te dire tous mes petits secrets alors..., qu'elle rigola tout doucement, Kaede, à enchaîner toujours plus vite : comme pour la mettre en garde. — Mais moi je me souviendrais, alors fais attention...puis j'ai ton numéro...! et comme pour la taquiner tout doucement, elle en jouait sur la situation !

à être bonne oreille :
celle aux épaules bien solides.

d'une bouteille engloutie sous ses yeux, à venir l'observer tout doucement, elle en laissa finalement tomber ses épaules sous les refus certains ! à vouloir pourtant en offrir un peu de répit à ce corps bien trop énervé. — Bien, mais alors je t'héberge pour la nuit. d'une conclusion trop évidente ! à ne pas vouloir la laisser n'importe où comme si de rien n'était. — Je suis là...parce que tu m'as appelée. et là encore, de ces réponses qu'elle n'attendait sûrement pas, elle en observa la figure de celle qu'elle accompagnait, à venir de nouveau en glisser un bras autour de sa taille pour la maintenir correctement. — Je pense que si ça avait été moi, j'aurai bien aimé qu'on me récupère....C'est pas fun, de rester seul bourré. Alors je suis venue. Puis j'étais curieuse, comment t'as eu mon numéro ? comme d'une normalité, pour elle, de bontés chaleureuses : c'en était sans doute une moindre peine, pour celle qui n'en trouvait jamais réellement le sommeil.

et à tout doucement venir reprendre leur route, à observer discrètement les alentours, elle ne faisait que l'emmener vers son salon ! là où au dessus de son travail venait à prendre place petit studio confortable aux allures d'échappatoire. — Et donc...tu suis souvent les inconnus aussi facilement ?, question piège, sans doute, quand de ses lippes toujours étirées, elle s'amusait facilement ! joie de vivre à vouloir en être partagée : à ne pas juger ! car elle aussi en avait eu quelques déboires, sans ne jamais en avoir eu de réels soutiens. — Je suis tatoueuse., de mots lâchés, comme simplicité. — Ca te va si je t'emmène au studio au dessus de mon salon ? J'ai pas envie de te lâcher dans la nature...après autant de verres. Surtout que...t'as l'air d'avoir envie de courir partout. On pourra discuter autant que tu veux, jusqu'à ce que tu désaoules. de mots doux ! voix légère. à simplement en tendre une main vers celle aux allures admirables : loin des agitations que l'on pouvait effleurer au coin de chaque rue.

accalmies !
à s'en faire :
presque ennuyeuses.