Il peut autant qu'il veut aller se faufiler, il ne pourra pas toujours lui échapper.

Nouvelle nuit grise à l'observer, à lentement le pourchasser. Nouveau moment à le suivre, quand dans son ombre, de son parfum elle s'enivre. Toujours proie, elle se pense chasseur, quand lui se retient de relâcher sa fureur. De ses pas habiles, elle avance féline, avec dans ses yeux cette silhouette dont elle dévore les contours de ses iris perçants. Objet de toutes ses convoitises, il continue ses éternelles sorties nocturnes, menant toujours vers des destinations peu recommandables, et Hari se demande toujours pourquoi il est si insondable.

Chat de gouttière, prise d'une passion pas assez éphémère. Persuadée que le corbeau qu'elle poursuit, finira par lui être acquis. Elle voudrait tellement qu'il lui appartienne, que ses prunelles se plantent une nouvelle fois au fond des siennes. Qu'elle redécouvre ce monde de couleurs avec cette sensation de bonheur. Que les pilules ne soient plus sa seule option, et qu'elle puisse laisser cet homme la faire virevolter au gré des émotions. Jian. Âme solitaire difficile à approcher, homme des ruelles et des quartiers risqués. Dans les prunelles de Hari, il danse toutes les nuits, alors qu'elle se rêve un avenir avec lui. Pourtant elle sait si peu de choses de lui, mais il est son destin, c'est certain, c'est écrit. Il a généré en elle une sensation nouvelle, quelque chose qu'elle rêve de retrouver encore. Elle ne veut que ses yeux au fond de son regard, et ses mains pour la parcourir tous les soirs. Elle le veut lui, tout entier.

Au détour d'une ruelle, soudain il disparaît. Hari désemparée, reste là sans bouger, le regard agité. Comment a-t-il pu à ses prunelles se soustraire, quand pourtant elle n'a jamais laissé ses yeux de lui se défaire ? Toujours focalisée sur celui dont elle rêve, mais maintenant disparu, parti hors de sa vue, elle perd pied, elle recule, sentant le vent tourner, et si en fait, elle a été piégée ? Son regard continue de parcourir les rues, mais elle commence à comprendre qu'elle a déjà perdu. Ombre d'un soir déjà envolée, mais jamais trop loin pour la menacer.

La nuit lui appartenait, et de ses mains il abrogera les souffrances de ceux en peine. Ville qu'il connaissait mieux que lui-même, son royaume de la terreur, où ceux qu’il pourchassait y sont piégés sans nulle part où se cacher, les attendant au détour d’une ruelle avec sa lame prête à les sacrer de son art carmin. Personne n’échappait à son regard de prédateur à la volonté d’assouvir ses pulsions qu’il pensait justicières.  

Tu es le chasseur, et certainement pas le chassé.

Ce soir encore, elle se pensait invisible de ses pas légers, suivant une fois de plus de façon féline le carnassier dans la pénombre qu’elle s’imaginait naïvement son alliée. Aimant se jouer d’elle, se volatilisant sans laisser de trace devant ses iris qui semblaient vouloir son attention, les questions quant à cette nymphe nocturne persistaient. Comportement à en éveiller la curiosité pourtant éteinte depuis trop longtemps de l’homme vidé de passion. Malgré un profil observé et jugé inoffensif, la belle commençait peu à peu à l’irriter de ses visites intempestives.

Et si elle voulait danser avec le démon, alors tu allais la convier à ce bal qu’elle rêvait tant.

S’extirpant d’une facilité déconcertante du regard de la sirène, il voulait lui faire comprendre qui des deux chassait l’autre. Il s’était lassé de sa présence suffocante. Et de son adresse, il la contourna, passant discrètement dans une ruelle et venant se positionner derrière elle. La souris trop curieuse était prise au piège entre les griffes du chat, et ce dernier comptait bien, dans son plus grand égoïsme, ne laisser aucun morceau de l’animal qu'il s’apprêtait à dévorer. D’un geste brutal, il vint alors la plaquer contre un mur, positionnant l’avant de son bras à sa gorge pour l’empêcher de prendre la fuite. “What do you want and why are you following me ?!” Ton menaçant, regard glacial. Il était à présent celui qui allait l’étouffer jusqu’à ce qu’elle le supplie de l’épargner.  

Chasseresse devenue proie, elle n'aura pas raison de lui cette fois. Ni aucune autre d'ailleurs. La nuit les enveloppe, les étreint et les déchire, et dans la pénombre, c'est le tigre qui l'admire. Petit chat ayant cru pouvoir dompter le fauve, mais qui se retrouve perdu dans ce dédale de ruelles exiguës. On lui a pourtant dit déjà de s'en méfier, que le tigre ne peut pas être apprivoisé. Mais elle continue de s'en approcher, comme Icare du soleil, quitte à en voir ses ailes brûler. La peur ne vient même pas secouer son esprit, l'adrénaline a déjà depuis trop longtemps pris le pas sur toute pensée cohérente. Ce besoin de le suivre, à en devenir ivre. Son existence l'obsède, et elle doit assouvir cette furieuse pulsion qui chaque jour lui dévore les entrailles. Ce souhait d'apprendre la moindre de ses failles.

Tu seras à moi, je l'ai décidé. Mon âme soeur, ma destinée.

Mouvement dans son dos, qu'elle ne réalise que trop tard. Il est la nuit, et elle n'est que l'une de ces filles de la rue, situations incomparables, existences inégales. Ils sont ici dans son jardin, dans le lieu où il règne en maître. Hari comprend qu'elle n'est que souris dans son labyrinthe, et que la proie qu'elle avait cru chasser est en réalité celui qui s'amuse de la voir s'égarer. Tentative de se dégager de lui bien trop tardive et fébrile, et elle se retrouve plaquée au mur, bras sous la gorge comme un vulgaire animal acculé par le prédateur qui va se repaître de son cadavre. Il l'invective et lui demande pourquoi elle n'a de cesse de le suivre. Corbeau malin qui a toujours fait l'autruche, mais qui sait que la petite souris était trop souvent là à l'observer.

Proximité étouffante, agressivité enivrante. Elle rêve déjà de s'abandonner à lui, pourtant il n'est envers elle que mépris. Gorge nouée, gorge serrée, par un bras puissant, déterminé. Le souffle court, elle le regarde, et ses iris parcourent les traits de son visage. Elle les dévore du regard, s'imaginant leurs ébats dans le noir. Envie destructrice de le regarder dans les yeux, et de ressentir une nouvelle fois ce frisson interdit. Mais Jian n'est pas celui devant lequel elle peut flancher, car il risque de la massacrer.  Alors si elle fixe son visage, c'est avec ses lèvres pour point d'ancrage, façon de ne pas ses yeux fixer, même si sa bouche semble l'inviter. Les deux mains qu'elle pose sur le bras menaçant, tentant de donner à sa gorge déjà assaillie un peu de répit. "That's how you react when a girl wants to get to know you ?" Elle lâche difficilement, sourcils froncés. C'est vrai qu'il est un peu trop viril, mais qu'il n'hésite pas à se montrer tactile. Sourire amusé qui se dessine sur ses lèvres trop rouges. "Kinky..." Elle jette, dans un murmure suave, puis un éclat de rire s'échappe d'entre ses lèvres. Elle doit la situation retourner, si elle veut pouvoir avec lui échanger. Parce qu'il ne la voit que comme une menace, et qu'elle doit parfaitement jouer. "But maybe ask my name first before banging me against a wall, jeez..." Elle lance encore avec légèreté, offrant à Jian une interaction qu'il n'a sans doute pas espéré.

Dans
Mes
Filets.

Aucun mortel ne se joue de toi, et quand alors la nuit vient assiéger de sa pénombre la cité, tu deviens le funeste maître de ces ruelles obscures.

Sans aucune pitié, il sacrifiait les curieux qui éveillaient sa psychose. Regard violent, il dévisageait sa nouvelle proie qui paradoxalement ne connaîtrait jamais sa véritable frénésie. Loyal à ses valeurs de n’égorger que ses semblables, il se refusait de toucher aux amantes, mais sans pour autant se résigner à leur octroyer la paix, avant d’être certain que leurs yeux envoûtants soient vierges de toutes démences exécutées de ses propres mains.  

Solitude bousculée, blâmante paranoia le poussant à exposer sa délirante psyché par de la brutalité exacerbée, il arborait son masque des plus menaçants. Mais la sirène sachant jouer de ses mots, la rendant plus captivante encore que les traits de son si joli visage, incita l’homme à baisser sa garde, le laissant la libérer peu à peu de son emprise au gré de ses paroles. Désemparé face à l’audace de celle qu’il détenait pourtant encore par sa force, il s’interdisait de rompre cette proximité hostile, et, il la retiendrait au creux de ses mains jusqu’à l’aube, si nécessaire, afin de s’assurer qu’elle n’était qu’une ignorante belle nocturne, et non une actrice qui voulait sa perte.  

Et pourtant, de son allure séduisante, il l'avait reconnue en un instant. Poupée vendant sa chair pour subsister en ce monde cruel, il ne pourrait jamais oublier son regard si enivrant dont elle l’avait sacré en ce soir de déboire passé. “And do girls like you chase their clients like this ?” Question rhétorique lancée d’un ton sarcastique pour défaire son palpitant de cette paralysie que ses charmes lui faisaient subir. Ayant appris à connaitre les filles des rues pour discerner parfaitement leurs agissements afin d’éviter justement ce genre de situations irascibles, il n’était pas crédule face à son langage engageant, bien que sa beauté jouait de lui, et ce, depuis leur première rencontre. “Or it’s a brand new method...? Anyway... I'm not interested.” asséna-t-il pour s’extirper un peu plus encore de cet échange sensuel qu’elle tentait d’instaurer pour s’emparer de son être glacial. Dans son monde qu’il avait créé et où le sang devait couler au nom de son amour déchu, il était inconcevable pour lui de laisser tomber les armes face à des fantasmes aussi périssables que ces autres infames au regard gris.    

Animal capturé, piégé dans les filets de celui qui s'est donné la mission de tous les chasser. S'il savait ce qu'elle était, plus dur serait-il, mais pour l'heure, elle peut continuer de se faufiler comme un félin habile. Prise au piège, prisonnière, position peu enviable, mais elle se trouve exactement là où elle souhaite être. Devant lui, existant dans son regard si particulier, à la merci de cet homme capable de changer la vision qu'elle porte sur ce monde fade et vide. Prête à lui appartenir, même si lui tente de se soustraire à son emprise. Chassé-croisé à savoir qui prendra le dessus, car si elle est chassée, elle se retrouve là ou elle l'avait espéré.

Elle le tient désormais, et ne veut pas le laisser filer. Mais Jian n'est pas stupide et sait comment bien l'esquiver. Elle joue les charmeuses, tente des rapprochements, et il évite toutes ses avances, d'un simple geste les balayant. Situation qu'elle veut tourner à son avantage, mais le bras puissant de cet homme envoûtant qui reste bien ancré à sa gorge. Échange à couteaux tirés, et s'il relâche quelques centimètres de son emprise sur elle, Hari se persuade d'y voir une ouverture pour poursuivre dans sa quête sacrée, cette mission censée lui permettre de mettre la main sur ce spécimen hors du commun doté de deux yeux divins.

Les mains de la proie viennent délicatement se poser sur le bras menaçant du chasseur, un bras qu'elle gratifie de caresses en douceur. Le meilleur moyen de faire flancher, contrer son agressivité par toute sa volupté. Après tout, elle ne doit pas flancher, et ne jamais ô grand jamais dévoiler à lui ce qu'elle est. Ni à lui ni à personne, personne ne doit savoir. Secret trop bien gardé, quitte à en devenir venimeuse. "You're... not interested ? Maybe you didn't take a good look at me then." Elle pousse plus loin encore, l'invitant à la scruter. Jouant l'irrésistible, supposant qu'il est impensable qu'il puisse ne pas devant elle frissonner. Son regard se bloque toujours sur les lèvres de Jian, même si elle crève d'envie de plonger ses prunelles dans son regard. Lèvre inférieure mordillée, comme une invitation à venir la faire chavirer. Mains qui s'agrippent au bras qui la maintient toujours en pleine incapacité.

Bien ironique qu'il est de s'inventer un manque d'intérêt, quand il côtoie trop de ses semblables à la nuit tombée. Trop de nuits passées à l'observer, et à le voir se rendre dans ces lieux pour un peu de compagnie tarifée. Filles de bonheur rémunérées dans ses bras bercées, trop pour prétendre ne jamais se laisser apprivoiser par le chant de ces sirènes désenchantées. Mais secret bien gardé qu'elle se doit de ne pas laisser filtrer, car il ne doit pas savoir qu'elle a pour passion de le suivre dans les nuits les plus sombres, à observer ses moindres faits et gestes comme prise d'une psychose démesurée. "I'm sure we can find a nice place around here to show you just how interesting I am." Elle jette avec un regard charmeur, jouant sur les mots avec beaucoup de lourdeur. Se faire désirer, tout lui faire miroiter. Elle le veut, le désire, besoin presque vital, obligation de le posséder. Il n'y échappera pas, elle s'y refuse, quoiqu'il advienne. Son destin est scellé, et il y tombera, au moindre petit faux-pas.

Loin de son cœur, à en détruire les restes d’un amour déchu dans les bras des Aphrodites des quartiers rouges, il cherchait les tendresses oubliées sous leurs doigts délicats. Epiderme dénudé dévoilant les entailles d’une vie bien trop tragique, et palpitant décharné qui révélait quant à lui une solitude destructrice. Seules les belles parvenaient, le temps d’un moment de grâce, à faire oublier ses prunelles perdues. Qu’il était en émoi devant leurs courbes sublimes à leur en offrir les baisers immolés qui lui étaient destinés.  

Flagrant mensonge, se berçant dans sa propre illusion à vouloir se persuader que cette nymphe à la beauté divine ne l'atteignait pas. Hélas, malgré une volonté de la rejeter, elle s’était déjà emparée de son cœur de ses regards envoûtants. Et l'envie de voler ses lèvres charnues si désirables lui dévorait les siennes à s’en morde celle inférieure. Qu’il était désarmé face à ses longs cils et son parfum enivrant. Misérable vie de solitaire, il se maudissait de succomber à ses charmes si aisément.

Et elle continuait de ses mots frivoles à jouer de lui. Et évidemment que de ses yeux lumière il l’avait admirée, et ce, depuis leur première rencontre, laissant des soupçons de désirs occuper sa conscience, alors même qu’il aurait souhaité la laisser chaste de tous fantasmes avec son être si délectable. “I don’t have any time...” Souffle exposant sa désolation face à cette lutte qu’il ne pouvait gagner. Monde forgé de sang, mais où les amantes en étaient souveraines. “...You should go home, it’s dangerous around here.” Ironie palpable quand il était certainement le danger même de ces ruelles sombres.   

Griffes qui s'enfoncent dans la chair de sa proie, étau qui se resserre sur celui dont la flamme brûle trop intensément. Véritable brasier dont il ne faut pas s'approcher, mais Hari ne sait jamais vraiment se contrôler. Toujours trop près du feu, au risque de se brûler, elle danse autour des flammes, cherche à les attiser, veut danser avec lui comme on danserait avec le diable. Mais le feu qui anime son âme soeur n'est pas que passionnel. Jian toujours en proie aux flammes de la destruction, mais que Hari compte bien embraser d'une toute autre façon.

Bataille qu'elle pense gagner en le sentant faiblir. Parce que tout son être semble en être affecté, l'homme de ses rêves qui ne peut résister à ses charmes exquis. Si de faiblesses elle est emplie, elle connaît également ses forces. Elle sait se rendre irrésistible, charmer ces êtres solitaires qu'elle sait très bien faire succomber. Alors elle joue, se glisse et s'enroule autour de sa proie, comme un serpent qui vous hypnotise, prétend vous vouloir du bien, quand elle ne rêve que de planter en vous ses crochets pour libérer son venin. Jian elle le veut pour elle seule, et elle lui offrira tout ce qu'il désire pour en échange obtenir le droit de plonger son regard dans ses prunelles divinatoires.

Perturbé par cet échange qu'il ne peut maîtriser, il recherche la fuite et tente de la raisonner. Mais Hari ne veut que lui, pas de la sécurité de son foyer. Mais s'il veut l'inviter à retourner chez elle, la belle y voit une trop belle occasion de poursuivre son ballet brûlant. "Okay... Maybe you can come home with me ?" Mots ardents prononcés dans un souffle, comme finalement pas assumés, alors qu'ils sont bien trop osés. Hari qui s'impatiente, qui rêve de le voler, et qui n'a de cesse de faire grandir les flammes de la passion qui semble déjà l'animer. Mais elle se laisse emporter, et ses yeux viennent se planter dans les prunelles de son bien aimé. Moment de grâce, échange étourdissant, moment qui pourrait la paralyser. Elle reste suspendue à ses iris flamboyants, et son âme se met à fondre alors que les couleurs se font tout autour d'elle, lui explosant la rétine. Pourquoi ce personnage si exquis voit-il les mono avec autant de mépris ? Il est lumière dans cette nuit sombre, et elle se perd dans l'admiration de cet être incandescent. Fugace échange avant qu'elle détourne son regard, fuyant les yeux de celui qu'elle veut plus que tout au monde, craignant sa fureur si elle finit par révéler ses véritables couleurs. Sensation de mal-être qui se propage dans son être, besoin de le fuir maintenant pour ne pas le perdre définitivement. Serpent qui relâche son étreinte et qui s'écarte de sa proie, regard fuyant qui reste bas. "Sorry, I didn't want to bother you..." Elle lâche, totalement changée, avant de rapidement commencer à s'éloigner. Tremblements qui commencent à la saisir, quand au coin de la ruelle elle se met à fuir, liquide carmin se mettant à couler de son nez, alors que son corps a toujours du mal à s'adapter à cette nouveauté. Plus loin elle va s'effondrer, pour quelques minutes s'adapter, à ce nouveau monde coloré. Un jour elle dominera cette foutue sensation, et elle n'aura plus à fuir les prunelles brûlantes de son obsession.

Et de cet amour qui s’en oubliait un peu plus encore à chaque nouveau crépuscule, il se laissait bercer par le lyrisme ensorcelant de la nymphe des rues. Son épiderme frissonnait sous son touché brûlant, la chair se laissant dévorer par les émois qui en devenaient incontrôlables. Et au milieu de ce chaos qu’il instaurait en ce bas monde, il était en manque, Jian, en manque de cette passion qui l’avait tant fait vivre par le passé aux côtés de cet être qui en avait été sa lumière. Misérable solitude à en peiner l’âme qui se voulait pourtant impitoyable.  

Qu’il en rêvait de cajoler sa peau sous ses draps de sa tendresse délaissée. Oh oui l'envie de la suivre, dans les méandres de cette nuit qu’ils rêvaient tous deux de diriger de mouvements folâtres, lui démangeait sa morale. Mais l’heure n’était pas aux fantaisies qu’il voulait condamner de sa conscience. Non. La nuit appartenait à sa cruelle vengeance et à ses remords.

Et alors qu’il s’apprêtait à se défaire de la jeune femme afin d’en abolir ses désirs, cette dernière pris l’initiative de séparer leurs deux êtres en premier. Changement soudain de comportement qui laissa le chasseur dans une perplexité nouvelle, sans pour autant la retenir, voulant lui-même achever cet échange qui l’avait bien trop chamboulé.

Et dans cette obscurité profonde qu’est devenue ta vie, tu ne te doutais en rien que cette sirène au regard si captivant deviendrait cette lumière que tu pensais avoir depuis longtemps perdue.