et la lune murmure, parfois, aux étoiles alentours : ô que tout n'en était que spectacles déroutants. quand les âmes parties des lieux, d'un silence à venir tuer les chaos, n'en restait dans l'enceinte du bâtiment que simple démence aux allures d'élégances. car elles crient, trop souvent, les voix ! de rires aux paroles salaces, que le monde leur appartenait aux côtés de ces muses. ((objets)) de convoitises : à n'en être rien d'autre ! quand pourtant ici, les caractères s'en faisaient bien trop brûlant.
et Eiri :
solitudes
désirées !
à ne jamais avoir été de bonne compagnie, quand habituée aux préludes nocturnes, elle s'en délectait du vide des lieux en permanence. nul part où rentrer, car personne ne l'attendait, entre ces murs vides qui lui en servaient d'appartement. alors elle venait à tout réarranger ! essayer d'en faire briller les cuirs rougeâtres de quelques luxures, quand au coin de son regard venait toujours à traîner celui qui en gardait œil sur sa présence. à s'en sentir surveillée, presque.

comme agacement,
à venir la prendre.

d'un verre à se claquer contre le comptoir, regard à le toiser presque trop froidement, il y avait les inquisitions, dans son regard ! à se demander, ce qu'il faisait encore là, lui. — Tu comptes rester encore longtemps ? voix posée, à en faire pourtant tous les sous-entendus du monde.

elle n'avait besoin :
de personne !


car statue de marbre aux charmes qui n'en offraient qu'impossibles, elle en était celle que l'on désirait : comme celle que l'on ne parvenait pas à comprendre. simple arme ! ici. à se faire docile demoiselle de sa voix à ne s'élever que trop rarement. — Si tu n'as rien à faire, tu peux simplement partir. de doigts occupés à en nettoyer son propre verre, sans lui en offrir le moindre regard. et peut-être, qu'elle n'aimait tout simplement pas s'en sentir observée, celle aux cheveux de jais. — Après tout, je n'ai pas besoin d'aide. murmuré presque maladroitement ! quand les mots n'en étaient que proses qu'elle ne maîtrisait que trop peu. à ne pas savoir dialoguer, ni même réellement discuter, les lippes s'en mouvaient simplement pour attirer les regards de ceux qui voulaient tenter de l'acheter d'un peu d'argent. épopée ridicule : car en la connaissant, l'on venait à se rendre compte que le cœur en avait été arraché il y a bien longtemps, de ces poitrines à s'en faire disharmonieuses.

A c a r i a t r e

Individu soumis aux chaînes de la loi, chiens de garde d’un pouvoir qu’il songe prendre des mains du monde. Voyage au pays du soleil levant, venin circulant dans les veines de la plèbe corrompue, il se terre dans ce trou abritant corps souillés et âmes désolées. La langue, son mélodieux désormais terni par les natifs qu’il côtoie, devenue bourreau de son quotidien. A la recherche d’une catharsis, les poings cicatrisés par les innombrables conflits qu’il a toujours déclenché, ses muscles sont endurcis par la rage et le besoin. Sa destinée l’a mené face aux démons, et il attend son heure.
Les dieux avaient tout prévu.
Un clan, une famille au tronc pourri par le sang et l’argent, les branches rongées par la luxure, ce monde répugnant qu’il rêve de voir éclater.

Eclater.

Sirènes et nymphes près des matelots en perdition, elles volent tant elles chantent. Beauté fragiles et inatteignables sous cette cloche de cristal, un contact de trop et les cris résonnent. Bloqué par la parole, et hurle par ses phalanges : Ares sort de sa tombe et caresse la joue des mortels, de ce mortel.

Face à ce visage tant angélique que démoniaque – l u c i f e r – se tait face à son suppôt.

Corps de marbre et chair cicatrisée, il se tient là, debout, les mains jointes au-dessus de la ceinture. Taesoo – ou plutôt Shigeo – attend que la lune s’endort avec la jeune femme face à lui. Elle ne bouge pas, à peine, simplement pour terminer ce qu’elle a commencé depuis plusieurs heures maintenant. Il ne parle pas, ne se plaint pas. Une seule remarque, un geste, un soupir de trop et le masque risquerait de tomber. Taesoo, qui a quitté sa terre natale pour faire face aux pires dangers de cette société nippone. Taesoo, qui observe sans vaciller les mains baladeuses de la clientèle, elles aussi caressent la limite du légal. Seulement quelques semaines qu’il a intégré ce monde assombri, et le voilà déjà répugné par la crasse qui s’y trouve.
Lucifer l’appelle, lucifer le rejette.
Rester ? Ce n’est pas elle qui le retient, c’est les autres. L’enfer est dehors, l’enfer brûle et réduit en cendres les soupçons et remords. « J’attends, toi. » Syllabes brisées par les ancêtres, langue natale crevée sous les débris d’un environnement criard et contre nature. Facies immobile, pupilles exploratrices, l’ange déchu crache au visage du vilain. « Je n’ai pas choix de rester. » Immobile, impassible malgré ses lacunes. « Finis vite, tu n’as plus besoin d’aide après. »
Difficulté d’expression mais suffisante pour se faire comprendre. Un garde par nature, qui ne laisse pas échapper un mot de plus – futile, à quoi bon crier, chanter : marmonner suffit.

et de ces journées sans goût, figure pailletés aux allures éclatantes, quand le quotidien n'en étaient rempli que de noir : on ne la contredisait jamais ! météore prête à imploser n'importe quand ! elle n'était que bombe à retardement, Eiri. fusiller du regard, tous ceux qui n'en étaient que désaccord.
et lui ,,
nouveauté :
dans ses journées.
à ne pas comprendre ! pourquoi il venait à guetter ses faits et gestes. dame à se faire trop grande, pour ce genre de bêtises, à s'en faire charme de tout un monde, quand elle n'en était que désintérêt permanents. prunelles à exploser : car le monde n'était que trop fade. de sourcils à se froncer, soupir délicat expié comme le pire de ses crimes, les mots en avaient décidés d'être contraires à ses attentes ! à en sembler enfant déjà prise au piège, ici.

et dehors ,,
les étoiles :
riaient !

de celle piégée comme simple poupée articulée, à devoir écouter sagement, obéir : ne jamais en contredire personne. — Et pourquoi cela ? qu'elle glissa ses doigts contre le comptoir, à venir faire le tour, pour se poser devant lui. talons trop hauts, pieds à hurler, les chevilles trop fines en semblaient presque trop faibles pour en supporter toutes ces forces de caractère. — Tu n'es pas obligé de rester. Rentre chez-toi. Je suis assez grande pour pouvoir bosser tranquillement. à presque l'inviter à sortir, Eiri, à venir finalement se retourner comme ignorance complète de celui qui n'en faisait que travailler. d'un mépris inexistant, déesse affabulée : quand les paroles s'en faisaient poèmes des anges.


dernier regard jeté, à celui qui de syllabes prononcées presque trop difficilement en faisait pourtant tous les efforts du monde ,, à ne rien juger ! elle n'en était que Reine autonome, ici, à chérir chaque aspect des carmins à intoxiquer les poumons. c'est qu'elle viendrait en mourir, ici, quand chaque pas venaient à en creuser son tombeau. — Ne m'oblige pas à me répéter, c'est juste une perte de temps. de mot un peu sévères, d'une voix pourtant calme et délicate, le timbre en était toujours trop faible, presque toujours murmuré, comme si hausser la voix en était quelque chose d'effrayant. c'est qu'elle souhaitait simplement pouvoir rester solide, Eiri. d'un lieu qu'elle connaissait par cœur, seule maison réelle, à ne jamais vouloir en abandonner son poste.
effrayée :
du monde ,,
extérieur.
de ces gens aux regards avares, de ces personnes aux mains trop tactiles, il y en avait tant de choses qui en dégoûtaient celle aux mains meurtrières. à n'en être elle-même que cauchemar ambulant, sous les robes à dévoiler les formes et les bijoux à scintiller, de ses cheveux longs à en camoufler les épaules bien trop fines. tout n'en était que désirable : sauf celle qu'elle était réellement. simple marionnette, à aveugler pour toujours mieux briser ! et de ces réalités, elle lui offrait là possibilité de s'évader loin des lieux.

Lieux souillés par la luxure et l’alcool, vie de débauche et autres méandres de l’humanité, Taesoo songe une dernière fois à sa position dans cette situation. Il sent, au plus profond de lui, que crier n’avancerait à rien. Cette femme, âme vagabonde, ne lève pas un mot plus haut que l’autre. L’homme l’observe dans les moindres détails – nuances de gris s’agitant dans la pénombre, fade mosaïque illuminée par l’astre céleste. Le son du verre posé sur un comptoir de marbre, et la belle se déplace dans sa plus grande délicatesse.

Il ne peut le nier,
Déesse des limbes,

Mais nombreux sont les masques vénitiens – tant attirants que mystérieux, dangereux de par leur puissance silencieuse. Car Taesoo observe, écoute et apprend. Une autre culture, un autre univers – d’autres victimes, d’autres bourreaux. Différents de par leurs manières, similaires de par leurs désirs. Métier mis à rude épreuve face à l’inaction imposée, il ne bouge pas et patiente. Deux années, deux semaines, il ne sait plus.

Attends, je te prie.

Ils se regardent, deux pupilles dilatées par la pénombre (( grisée )) tombante. Bataille paisible, ses lippes se meuvent à en faire chavirer les myocardes abandonnés. Provocation, elle déclare sans torts – rentrer, quitter les lieux : ah, il en rêve. Mais le travail appelle.
Un songe lui traverse l’esprit : premiers échanges dépassant les cordialités. Première fois que sa voix résonne si proche de ses tympans, si nettement.
Il se tait, construit en sa réflexion une réponse. « Tu es grande, mais seule. »
Ô les mots (( maux )) tombent et annoncent que vérité. Solitude d’une nymphe qui ne cherche aucune protection, les rétines stables, il poursuit. « Je quitte ici, mais reste proche. »
Vague et trouble, tels les courants d’eaux vaseuses – l’homme s’exprime et s’exécute, peu nécessaire sont les détails d’une prononciation délétère.

Confort d’une soirée isolée, les mondes se taisent et se rencontrent dans les psychés. Taesoo goûte à la quiétude des villes japonaises en été. Au loin, loin, loin : basses et rires vrombissant entre les murs, rues salies par les péchés – silence de mort. La veste – morceau d’uniforme tant valorisé – glisse et s’enroule sur un bras. Les jambes supportent, supportent, supportent et il choit sur le sol. Les poumons s’enflent et s’abaissent, les paupières clauses, la peau reflétant la pâleur d’un astre roi.

Silence.

Crois-tu ?

Miaulement d’une créature aux couleurs du néant. Perles grises rayonnantes, il ne peut qu’en être fasciné. Là, à quelques pas, félin (( surement )) abandonné, maigre. Criant à l’aide, criant famine, faiblesse d’un individu incapable de porter le coup grâce. Les doigts glisse dans une poche : téléphone, clés, papiers, en-cas. Restant peu conseillé pour la bête, mais nécessaire pour sa survie. Il le tend, bras tendu, et patiente. Car il sait patienter, écouter, apprécier.
Elle s’approche, doucement, soigneusement, et goûte. Les lippes s’étirent, il expire. Bonheur apporté par cette chose que personne n’aurait aidé (( malheur superstitieux )) et : soulagement.

Patiente,
Ecoute,
Aime.

monde dans lequel elle vivait, et où elle en était maîtresse de tout, d'une tête à s'en imaginer solitaire : et personne ne pouvait l'obliger à quoi que ce soit. car elle n'en offrait intérêt à personne, Eiri. froideur perpétuelle, à briser les chaleurs oppressantes des lieux, c'est qu'ici il n'y en avait qu'obligation à devoir en être perfection. loin de tout, loin des rouges du lieu : carnages contre les peaux, à en cacher les malaises derrière les masques perfides.
mensonges ,,
à tuer :
son âme.
alors à se fixer, à le dévisager, les prunelles en étaient pourtant délicates. d'élégances éternelles, chaque geste en était minutieux. à passer parfois messages de quelques touchers, don inné pour en transmettre ce qu'elle désirait. grande, somptueuse, vicieuse : mélange étrange à se poser contre ses lippes pour en laisser les paraîtres prendre le dessus.

d'un corps :
à en être
arme.

— Et ça me convient parfaitement. car les confiances en étaient quelque chose à mériter. sur la défensive, à n'en être effrayée que par ce qu'elle connaissait. les réalités n'en étaient que mensonges permanentes, illusions ! à en graver dans les mémoires ce que les autres voulaient faire glisser dans les têtes. et à ses côtés, le monde n'en était pas si différent. — Fais ce que tu veux. ô divine à avoir prévenu ,, que de ses mots les sentences tomberaient. présage néfaste, nébuleuse qui en viendrait à imploser. car le temps n'en réparait aucune erreur, il ne faisait que les creuser.

tic, tac.
défile les minutes :
meurent les étoiles.

et la nuit en expiait les fautes ((ivresse)) à enivrer. quand du bout des doigts, elle en dévorait quelques poussières d'astres. une à une, à les décrocher : et elle ne brillait pas, Eiri ! s'éteignait ,, pour laisser place à ceux qui le méritaient. pas elle, pas eux. de ces filles qu'elle appréciait tant. alors entre les murs du lieu elle s'articulait comme ombre solitaire. à épier les silences, à faire briller les verres, mèches à en épouser les clavicules quand d'une journée réellement terminée elle en respira les airs frais des extérieurs. fraîcheur d'été, à ravir les corps trop frêles ; les talons claquaient, quand d'une silhouette aperçue elle s'arrêta finalement.


à s'approcher, dans son dos, à venir en rejoindre les côtés comme enfant presque trop précieuse. accroupie, à fixer la créature bien trop délicate, elle n'en offrit que regard au chaton magnifique.  — Un nouvel ami ? visage à tout doucement se pencher, de quelques doigts tendus pour en effleurer le petit animal, elle tourna finalement son regard vers le plus grand presque curieuse de voir ce qu'il en faisait encore là.  — Je t'avais dit de rentrer. murmure léger, à se faufiler hors de ses lippes, elle tira tout doucement sur sa robe pour la rajuster. épaules à se tenir bien trop droites, à admirer les quelques scènes défilant devant son regard, elle en était spectatrice nocturne ! celle qui ne faisait que contempler passivement.
ce que les rues ,,
en offraient :
à tous.

Perles scintillantes dans ce ciel témoin de tous les maux – ces deux âmes tant victimes que responsables, alors adoucis par ce petit être velu. Couleur du néant et orbites dorées, des griffes agrippant ce sol mouillé par le péché. L’autre, créature humaine gigantesque, se montre au plus délicat : contraste de sa personnalité destructrice. Depuis toujours, les animaux étaient le seul réconfort de l’homme. Colère grandissante, espérances parentales, pulsions destructrices – tout s’évaporait au contact des bêtes, notamment les félins. Leur grâce, leur indépendance (( envieux )) dieu qu’il en rêve. Les lippes s’étirent, le souffle se fait lent – soupir – les doigts frôlent ce poil de jais, peur d’intimider, avant de les laisser glisser. Contact timide et ils se rapprochent – mère astrale témoigne d’une douceur absolue. Plus rien n’existe, plus de couverture, plus d’âmes perdues et dévorées par le mal, seulement un chat. Il songe, l’humain, à l’emporter : jamais deux sans trois. Mais est-ce raisonnable ? Risque de relations conflictuelles entre les autres élus – il hésite, il veut (( il rêve )) protéger cet enfant des rues (( ego )) abandonnées.

Talons provocant stupeur et méfiance de la boule de poils, l’homme fronce les sourcils. Il n’a pas vu le temps passer, il n’a pas vu la lune s’en aller. Il n’a pas entendu la femme s’approcher – seulement le félin reculer. Silence avant qu’elle décide d’exprimer sa curiosité – bien rare, joyau défendu que l’autre ne convoite point. « La nuit est bonne. » énième déséquilibre entre parole et signification, lacunes pouvant réchauffer les cœurs tant les refroidir. « Il a faim. »

Elle est proche, peut-être bien la première fois qu’il se tiennent si près l’un de l’autre depuis leur rencontre. Taesoo oubliant l’instant, et osant, ivre d’affection pour cette bête sans défense. Habile, sa paume se faufile sous le corps frêle (( osseux )) pour le porter contre lui – chaleur légère en ce mois de printemps. « caresse-le. » dit-il, non comme un ordre (( involontaire )) mais comme une offrande. Cadeau des cieux qu’il partage – parce que ce n’est pas un mauvais cœur, au fond.

Sérénité de l’instant, qu’il savoure en observant. Rétines discrètes (( ou non )) qui se baladent sur les silhouettes nocturnes. Silence expressif, il songe. Prise de conscience de sa présence ci-bas, courage (( ou curiosité )) de poser des questions. Le masque se fissure face à la statue majestueuse : confession d’une nuit claire, être damné qui ne cherche que repentance. « Pourquoi rester seule ici ? » Incisive question d’un homme témoin de la laideur de ces lieux maudits. Visage de poupée ne montrant qu’impartialité, marbre délicat tant froid au toucher qu’au regard. « c’est trop dangereux, je dois protéger. » homme de fer aux apparences rustres, myocarde fissuré laissant couleur un semblant d’inquiétude pour cette nymphe au destin scellé.

Traits adoucis par l’apaisement,
l’homme se tait, pupilles sombres incertaines – il songe,
songe,
rêve.

et les regards ,,
brillent :
lune à obnubiler.
témoin de tous les maux, à en voir dépérir les plus faibles tout comme ceux qui venaient à imploser de leurs égos ; drôle d'univers ! elle en avait vu passer tant de calomnies, celle aux rondeurs d'une pureté vagabonde. et parfois, dans ses solitudes, elle venait à lui murmurer aux oreilles ô combien elle pourrait en brûler tout de ses doigts trop fins. Eiri, chaos terrestre : à être tombée sur terre pour en annihiler toutes les corruptions.

à en être :
onyx ,,
la plus
sombre.

et de quelques pas, à s'être approchée par simples curiosités ; elle s'en était mise au niveau de celui qui ne faisait qu'en suivre les traces. à l'agacer, de la faire passer pour ce qu'elle n'était pas : faiblesse inexistante, à juste en dissimuler tous les penchants nocturnes comme secrets néfastes. silence à venir tuer les tranquillités, d'un regard à trancher les nuits, elle en était effrayante, pour ceux qui en avaient encore un cœur. d'un petit animal à la craindre ,, à ne plus s'en étonner : froideur à l'avoir déjà tuée, Eiri. — Hmm. d'un simple murmure, quand les silhouettes si fragiles en semblaient bien résistantes.

grandeur :
à en être aperçue.

— Il y a un konbini à côté. comme pour en insinuer qu'ils pourraient y trouver là tout pour en satisfaire les appétits de la frêle créature. et d'un étonnement ! épaules à tout doucement s'effleurer, il cligna légèrement des yeux sous les invitations du jeune homme. petit animal rapproché d'entre ses bras, d'un ordre maladroit, elle laissa un sourire faible s'esquisser contre ses lippes colorées avant d'y faufiler ses doigts presque trop peureux fasse aux fragilités. — Les animaux ne m'apprécient pas. Garde le comme ça. et à ne pas trop s'approcher ! à se suffire d'en apercevoir la figure si petite, comme cadeau en comblant déjà tous les manques affectifs possibles.


d'une figure à préférer contempler sans toucher, d'une douceur factice qui venait à s'effacer en à peine quelques secondes, elle soupira finalement, de ses mèches à lui tomber gracieusement contre ses genoux. — Pourquoi ? Je n'ai pas le droit ? c'est qu'elle en détestait en être dictée ce qu'elle devait faire ! à n'en faire qu'à sa tête : du moment que le travail en était bien fait. — C'est un peu chez moi, ici. Alors j'aime y rester. quand les perversions en étaient devenues affections pour les lieux maudits qui lui en serviraient de tombeau. prunelles à finalement se relever, sourcils à se froncer, elle se redressa pour venir le fixer presque trop agacée, de ces simples mots qui s'en voulaient pourtant d'une douceur trop étrange. — Je n'ai pas besoin d'être protégée. Et encore moins par toi. , quand les mots s'en voulaient durs ! venant de celle à en être forteresse inatteignable.

car on le lui avait volé
son cœur.

— Si tu penses que je suis faible simplement parce que je porte des hauts talons et quelques robes, alors c'est bien décevant. et sans doute ne savait-il pas, que chaque mouvements millimétrés en cachaient stratégies démesurées. à savoir se battre, celle aux allures divines, comme pour pouvoir mieux trancher avec la dureté du monde. corps à finalement se relever, quand les chevilles affaiblies s'en montraient précaires, les calmes finirent par en peindre de nouveau son visage, comme si chacune de ses émotions n'en étaient que fantasmes irréels. — Alors arrête de me suivre comme tu le fais. Je ne suis pas une enfant., à fixer les alentours, comme supplice à ne jamais finir. — Le chaton. Que vas-tu en faire ? d'une voix bien plus douce, intriguée : d'inquiétudes dissimulées !

sans rien n'en dire ,,
de ses allures :
insensibles.

Le rêve n’est que de courte durée. Triste réalité frappant les âmes comme la faux de la Mort (( memento mori )) Taesoo offre, tant qu’il se le permet, un instant de sérénité. Eiri, nom qu’il entend que trop souvent – voix rauques des mâles en manque (( de chaleur )) murmurant ces syllabes avec attention. Eiri, qu’il n’approche que par nécessité et devoir. Il ne veut pas d’elle, ni du bar, ni de ce monde putride – sa terre lui manque. Son quotidien, tant banal que confortable, lui manque. Changement drastique d’environnement, émotions fuyardes qu’il compense par l’observation et les coups dans un sac de sable : les interactions perdent de leur sens et de leur profondeur.

Pourtant, à l’occasion de l’apparition d’un être familier, l’homme se permet. Il cherche, mais à quoi bon creuser dans un mur de béton, tant fleuris soit-il ?

Elle n’ose pas, ne s’approche pas, et Taesoo y voit une fuit qu’il n’arrive pas à procéder. Il n’a jamais vraiment compris (( supporté )) le refus – surtout lorsque ça concerne les animaux. « les animaux fuient lorsqu’ils n’aiment pas l’humain en face d’eux. » logique implacable qu’il s’obstine à soumettre, il songe à la proposition du magasin non loin. Ambivalence d’une femme se refusant le contact et offrant hospice au plus démuni, le sourcil haussé face à ses mirettes perles de noires : une légère tinte grisée (( lunaire )) scintille dans les prunelles de la belle. L’homme soupire, ne forçant pas la situation. Il (( se )) contrôle, frustration interne qu’il ne pourrait exprimer que par les mots : une solution, le silence. Tant agréable que pesant, il se recule, laissant glisser ses doigts dans le poil du petit être.

Elle fronce les sourcils, cependant, face à la remarque maladroite. Homme peu habitué aux proximités, il essaie tant bien que mal de se fondre dans la masse pour (( trahir )) au mieux. Puis réponse cinglante, ô il la comprend de A à Z – sans bégayer, elle s’assume. Taesoo en est surpris, ce n’est pas la première fois qu’il est stoppé par son manque de tact. Et cela, sans qu’il ne puisse y faire quelque chose. Son langage encore moindre, il serre les dents. Eclair de rage dans ses pupilles, les vibrations félines l’apaisent suffisamment (( frustration )) pour ne pas élever la voix. « Tu ne sais pas, tu ne connais pas. » mâchoire crispée parce qu’il sait pertinemment que ce qu’il dit sonne bâclé. « Le bar est sale, ce lieu est sale. » il fait un pas un avant. « pas chez toi ici, c’est les enfers. » il réitère, taesoo, et le juron coréen lui échappe (( exaspération )) par dépit.

Le policier se fige, conscient (( oublié )) que son masque fissuré ne se réparera pas s’il continue. Ils sont proches, le myocarde bataillant contre la poitrine chauffée par la bestiole. Celle-ci fixe la jeune japonaise – quatre orbes grandes ouvertes (( jumeaux )) l’observent avec attention « tu n’es pas les enfers. » Pour lui, un fait comme un autre dans ce monde de brute, sonnant (( hélas )) comme un compliment hasardeux. Taesoo la surveille et n’y voit que mur de roses aux épines mortelles, mais elle n’est rien de ce dont il a pu être témoin depuis des années. Aucune violence, aucune faille, être digne se refusant toute faiblesse.

Jambes élancées, étouffées dans ce pantalon toutefois bien taillé, le brun s’éloigne d’un pas décidé. « viens nourrir le chat. » dit-il, jetant un œil à la belle pour l’inciter à l’accompagner.
Direction prise, il ne sait pas où il va. « tu traduis. » parce que la langue sonne étrange à ses cordes vocales, fuyant toute interaction futile.

Le (( mauvais )) trajet est emprunté.

noires ,, couleurs des opales : à refléter les lumières, d'une ville aux allures perfides. fuient les âmes fragiles, loin, loin des ruelles, loin de tout ! comme si venir en effleurer les pavés en était trop douloureux. car vient y couler le Styx ,, celui des contes et des légendes, à en absorber les sourires si disgracieux pour n'en laisser que figures rémanentes.
celles :
à lui
ressembler.
car figure d'élégance, à en imposer les nonchalances, c'était comme si tout ne faisait que résonner sous le ciel étoilé. à les fixer, de milliers de regards ; à le dévisager, comme secrets à dévoiler. et dans ces rues : seule innocence à en être apparue ,, silhouette féline à en effrayer ses doigts trop dangereux. elle puait la mort, Eiri, d'une faucheuse accrochée à ses épaules. — Je sais...mais ne pas fuir ne veut pas dire ne pas avoir peur... iris à en être presque désolés pour le petit animal, à en donner affections de loin par peur d'en briser un nouvel être : elle en était bien trop attentive ! pour pouvoir en laisser les envies venir se répandre comme bon lui semblait.

misère ,,
et désespoirs.

imprimés sur la peau, comme tatouage à en gaver le passé. ignorance complète ! elle en venait à se dévoiler discrètement sans ne jamais rien en dire. c'est qu'elle ne parlait jamais vraiment, Eiri. honnête ,, fracassante : à frapper quand elle le devait. arme défectueuse depuis le départ, jamais réellement parfaite, elle ne faisait que s'en donner là image d'une Reine sur son trône ! comme si personne ne pourrait jamais la faire chuter. et à ses côtés, peut-être en semblait-elle un peu trop sèche, un peu trop froide ((sans cœur)) : quand dans ses réalités, elle n'en était simplement que trop renfermée, pour savoir en aligner de parfaites proses verbales.


à s'agacer, de ces jugements presque trop précoces : il ne savait rien d'elle ,, quand derrière ses mots tout n'en était que protection maladive. à ne pas comprendre, Eiri ! car de son corps aux allures frêles, elle en était pourtant solide à venir en défier les titans. — Je ne connais pas quoi ?, à jauger tous ses mots, comme si les significations venaient à lui manquer. — Sale, peut-être, mais c'est quand même un peu chez moi. Je m'y sens bien. , et il y avait ici, toute sa famille. quand les mots en semblaient presque trop doux. sonnent les carillons : à venir y dessiner sourires véritables bien que léger. de figures à se fixer presque trop prosternées, incohérences entre les propos, elle soupira finalement ! quand tout n'en était que comédie assurée. — Tu n'en sais rien. Après tout, que sais-tu de moi ? d'une simple remarque !

car même elle :
ne se connaissait pas.

d'un corps à ne pas en connaître les douceurs, les lippes n'en savouraient que les poisons les plus malhonnêtes : et peut-être avait-il raison, dans le fond. les lieux n'en étaient que prison de crustal à venir y renfermer les plus beaux spécimens possibles. enrobé de quelques roses, pour en camoufler les odeurs putrides ! à en enfermer, tous les espoirs du monde. et Taesoo, à se relever, chaton entre les bras, c'était comme si les images à lui parvenir s'en faisaient nouvelles. à ne l'avoir jamais réellement regardé, celui aux épaules si droites, d'une figure à ne pourtant pas dénoter, sans que les idées ne s'en baladent pour autant.
observatrice ,,
d'un monde :
nouveau.
de talons à se claquer alors de nouveau, comme pour le suivre, elle haussa tout doucement l'un de ses sourcils, avant de lui faire signe d'un accord léger de sa tête. main à lui dire de s'arrêter, à finalement faire demi-tour pour s'en diriger vers la seule enseigne ouverte, elle en acheta quelques pâtées et nourritures en tout genre ! avant de retourner aux côtés du duo coloré de noir, sacs en mains. — Ca devrait le faire, non ? qu'elle en ouvrit alors ce qu'elle tenait entre ses mains, plissant des yeux, presque inexpressives. — Tu l'emmènes chez toi ? à en réclamer les conforts ! quand l'animal, semblait déjà en avoir pris ses aises, là, entre les bras du plus jeune.

comme nouvelle :
maison.

Les mots fourchent et les réponses piquent, Eiri n’est décidemment pas prête à lâcher du leste – Taesoo non plus, qui lève les yeux au ciel quand elle défend son lieu de travail. « ouais, bref. » marmonne-t-il en coréen. De plus, même lorsqu’il prend les initiatives, son trajet est une fois de plus perturbé par la japonaise, qui lui fait une tape sur l’épaule pour le rediriger. Un soupir (( embarrassé )) et ils atteignent enfin le fameux store ouvert toute la nuit. Resté dehors, Taesoo semble perplexe malgré sa carrure imposante. Comme un jeune n’osant pas aller voir les adultes – à cause de la barrière du langage – il se tient à la vitre. Quelques regards de clients inquiets tombent sur sa silhouette, les bras croisés autour d’une bête poilue. L’homme fixe la jeune femme, toujours dans sa tenue de travail, choisissant quelques aliments pour nourrir le chat. Ce ne que lorsqu’elle se tourne vers la sortie que le brun détourne le regard, étonnamment gêné par la situation. Il observe Eiri qui lui tend le sac, zieutant le plastique, avant de le récupérer d’une main. « ça devrait faire, oui. » dit-il en s’accroupissant, faisant attention à ne pas faire tomber le félin. Ce dernier, curieux et tout aussi intelligent, s’agite dans les bras en miaulant de tout son petit corps. Un soupir s’échappe du garde avant qu’il ne pose la bête au sol – l’agrippant toujours par le cou pour éviter la fuite – puis sort d’une main la barquette. Sans perdre de temps, le chat se jette dessus et s’acharne sur la nourriture, de peur qu’elle s’évapore. Taesoo penche la tête en haussant un sourcil : il y a bien longtemps qu’il n’avait pas assisté à une telle scène.

Scène coupée par les paroles de la belle qui lui pose une question simple : l’emmener à la maison. Ah ! il y a songé au moment où ses mirettes se sont posées sur la boule de poils – un rêve que de vivre entouré de ces magnifiques félins tous plus doux les uns que les autres. Une faiblesse que, visiblement, Taesoo se résigne à dissimuler. « je peux pas. » déclare-t-il en se redressant, gardant une proximité avec le chat. Son regard se plonge dans celui de la jeune femme, il fronce les sourcils. « trop de chats à la maison, ils vont se battre. » et c’est bien vrai. Rares sont les chats qui s’entendent une fois adultes. Ses animaux ont déjà établi leur territoire, et y amener une nouvelle concurrence détruirait l’équilibre. Le coréen croise les bras, ne sachant que faire avec cette pauvre bête. Même si ses traits restent immobiles, une inquiétude grandit au creux de son cœur. Il est bien évidemment hors de question de le laisser ici à nouveau, après l’avoir nourri. Il y aurait peut-être une solution mais bien trop audacieuse pour cette femme qui ne supporte pas autre compagnie que la sienne. Inconsciemment, Taesoo la dévisage – réflexe faciale lorsqu’il est en pleine réflexion – de haut en bas, avant de passer une main dans ses cheveux. « toi, garde-le. » dit-il avec un mouvement de la tête, comme pour la provoquer (( à son insu )) de sortir. « s’il te plait. » terme poli que le policier a plus ou moins assimilé au cours de ces deux dernières années, mais qui a vite fini par s’évaporer dans le milieu de la pègre. « un peu, pour qu’il grandisse. » et le laisser vivre un minimum de sérénité dans sa petite vie d’abandonné du monde.

Puis les mots viennent en coréen, parce que la fatigue danse entre ses songes. Taesoo, ivre des heures passées sous l’astre blanc, se laisse tomber contre le mur. « oh et puis, fais comme tu veux, c’est pas comme si t’allais me comprendre de toutes façons. j’ai envie de le garder ce chat, mais j’peux pas, parce que faut que je me coltine un boulot de merde, avec des heures de merdes, avec une employée de... » sa voix s’estompe dans la nuit, et l’homme se rend compte de l’instant de faiblesse. Les yeux levés vers Eiri, il se pince les lèvres (( honteux )) et pousse un énième soupir. Son japonais reprend le dessus. « Je m’en fous. »

contemplation légère, à se faire spectatrice de tout un univers ,, et elle en est esprit de contradiction ! à se faire beauté frigide quand les monstres autour d'elle venaient à aspirer chaque âme trop innocente. vestige, qu'elle était ,, fissurée comme l'une de ces statues fragiles : ô Niké, d'une tête coupée à resplendir pourtant de son unique aile ,, elle en semblait radieuse ! d'une aura à tout ternir. quand Eiri n'en était que monstruosité à prendre forme. d'une grâce presque éphémère ,, venaient à frapper les mots comme sentences irrévocables.

à prendre place ,,
auprès des humains.

quand chaton presque merveilleux, à revenir de ses bras chargés de quelques conserves en tout genre, elle regarda discrètement par dessus l'épaule du plus grand, comme pour en guetter chacun de ses gestes. fraîcheur d'été à en faire virevolter ses longues mèches noiraudes, de miaulements à se faire presque affamés, Taesoo n'avait eu qu'à en poser la créature sur le sol ! pour en observer les festins presque mélodieux.
simple victime ,,
d'un monde :
terrifiant.
duo observé quand les problématiques finalement posées, elle en fixa la silhouette du jeune homme, comme si ce simple petit animal venait à l'émouvoir. prunelles à se plisser tout doucement, à réfléchir, elle soupira, sous son mouvement de tête ! quand les provocations n'en étaient toujours qu'un peu plus étranges. et c'est que chez elle ,, les murs blanchâtres en étaient bien vides : de meubles basiques, décoration absente, à n'en utiliser que son lit comme simple dortoir. lieu désert, aux froideurs infâmes ,, à ne pas savoir si là-bas en était lieu idéal pour y faire vivre créature aussi frêle. — Chez moi ? à venir en fixer le petit animal, comme si tout son monde n'en dépendait que de sa réponse.

— Il va s'ennuyer, chez moi. Et se sentir seul. Je ne sais pas si c'est la meilleure des idées. à en fuir les murs ,, comme si le diable venait à s'y cacher, quand pourtant tout ici ne faisait qu'en dessiner détresse immaculée. et pourtant, situation inhabituelle : à ne pas pouvoir réellement refuser ! — Si c'est juste un instant, je peux peut-être le garder-
silence !
sous les joutes :
à étonner.
d'un coréen à la faire s'immobiliser, visage à se blaser ! sans doute ne venait-il pas à penser que la douce en fréquentait bien trop ces langages similaires. rictus presque agacé ,, bras à se croiser, elle recula de quelques pas : mirage donné , à ne rien en penser. car ils en étaient tous pareil, ici, à fréquenter les lieux par obligation ,, quand elle y vivait là idylle qu'elle n'avait jamais pu avoir. — une employée de ? sourire sarcastique , à venir le dévisager, elle rigola presque doucement, de sa tête à se secouer. quand les japonais oubliés, les langues natales du jeune homme en venaient à frapper. — Si fort que cela pour te plaindre mais toujours incapable de te contrôler. Tu devrais mettre plus d'efforts au japonais. à sonner les glas ! là, quand les patiences en étaient pourtant magnifiques.  — Mais j'ai peut-être mal entendu, après tout...j'ai sans doute mal compris ? voix légère, aux allures angéliques ,, c'est que de ses mutismes elle en venait à laisser les proses orales se déverser presque trop naturellement.

calomnies :
à s'en moquer !

car il n'en était pour elle que simple idiot, à ne rien comprendre à ceux qui l'entouraient. — Et comme je suis une employée de merde, je ne t'oblige pas à rester. Après tout, c'est toi qui l'a souhaité. Je ne te retiens pas et ce depuis le départ. invitation : à l'inviter à s'en aller, de sa présence indésirable. car si elle n'en était que figure à en sembler trop grande, silhouette à en attirer les convoitises des envies les plus salaces, lui n'en était que simple chien d'un établissement qui en semblait le révolter. — Maintenant si tu m'excuses, j'ai d'autres choses à faire. Et garde le chaton, vu que tu t'en fous. de ses doigts, à venir en retirer ses talons pour marcher pieds nus, elle en tourna finalement le dos ! figure blessée ,, de ces images qu'il voyait en elle. simple hôtesse à ne faire que charmer ! poupée de cire, même pour ceux qu'elle côtoyait ((pire regards)) que l'on pouvait venir lui offrir. et s'il voulait jouer à celui le plus ingrat ,, Eiri ne viendrait qu'à participer : de ses froideurs ! à ne compter sur personne, pour survivre.
car le monde :
en était rempli ,,
de menteurs.

Audace qui lui coûte la vie, sans doute. « Non je- » il bégaie, sa langue maternelle maintenant prise au piège aussi. Son sang ne fait qu’un tour, tandis que sa mâchoire se resserre. Le regard reste planté au sol – pour le coup, la honte envahit ses joues pourpres. « Je voulais pas- » bien sûr que si, c’était voulu. User de l’ignorance (( fausse )) de la belle pour exprimer sa rage, ah, quelle erreur. La jeune femme ne perd pas un instant pour rétorquer – un coréen sans faute, hautain et perçant, à son image. Les critiques volent, taesoo est victime de son propre manège. Ah, grand colérique incapable de comprendre son environnement. Eiri a bien raison ; bien moindres seraient ses problèmes s’il mettait autant d’énergie à apprendre le japonais, plutôt qu’à frapper le premier malfrat. Pleuvent les injures et coulent les remords tandis que le policier se relève difficilement. « Tu n’es pas une employée de... une mauvaise employée. » marmonne-t-il, tel un enfant sermonné. « J’ai parlé vite. »

Et le japonais ressort chez la belle, insistant lourdement, sa colère ne tordant pas un seul instant ses beaux traits. Elle a raison, encore une fois – s’il n’est pas content, qu’il se barre. S’il n’est pas content, qu’il arrête tout. Cependant, le brun n’a pas souhaité être muté. Du moins, pas si soudainement. Arrivé seul dans un milieu hostile, c’est à peine s’il arrive à manger ses trois repas quotidiens. L’homme se pince les lèvres, tête baissée et mains liées dans le dos. Scène honteuse d’une femme révoltée face à l’audace d’un imbécile. Pas un mot sort de sa bouche ayant déjà trop travaillé. Pas un son, lorsque la japonaise prend ses talons et s’éloigne petit à petit. Parce que Taesoo, à ce moment là, ne comprend plus. Le chat dans les bras, la belle au loin, son cœur commence à s’agiter à son insu. Ce n’est pas possible de paniquer, si ? Taesoo ne panique pas. Ou rarement. Seulement en cas de danger de mort. Mais, ici, la sensation de mort interne s’engouffre dans son esprit – monde fade qui se ternit davantage alors qu’Eiri creuse la distance. « Merde... » Le problème survient, car sa mission s’effrite. Oui, cette panique, c’est la peur de perdre tout ce qu’il a pu construire jusqu’à aujourd’hui. Des années de japonais, des heures passées debout dans ce bar immonde à observer des hommes aux sourires mesquins. « Non, non, non... non, ça ne va pas être possible. » râle-t-il en enjambant le muret à ses pieds.

Miaulements d’un chaton surpris, lorsqu’il est soudainement protégé d’un corps en mouvement. Le policier accélère le pas, court jusqu’à la jeune femme, et s’arrête net devant elle. Sa carrure imposante lui permet de faire barrière au trajet de Eiri. « Attends je... » son japonais bancal n’est d’aucune utilité – ce n’est pas le moment ! de tout faire foirer. Il joue le tout pour le tout : pari d’un homme désespéré par son boulot. « Je suis désolé de t’avoir mis en cause. » il déglutit, essoufflé, avant de froncer les sourcils, déterminé. « Ecoute, je suis un peu tendu en ce moment. Ce chat, là, il a permis un instant de me... de nous calmer. Et de trouver un point d’entente. » Vérité qu’il se force à cracher, émotions contradictoires. « Eiri, ce n’est pas comme ça que je voulais que les choses commencent, alors s’il te plait... » il se penche, le visage proche de celui de la japonaise – la notion d’espace vital s’évapore. « Je suis désolé, tu peux me détester tant que tu veux, mais le chat... pas le chat. Je t’en prie. » Etoiles naissantes dans les iris du coréen, priant pour qu’il puisse retrouver l’aube d’une nouvelle chance – et renforcer sa couverture.

pulsion à venir agacer, retenue absente comme caractère à se dévoiler. c'est que les mots avaient été prononcés ! là, sous ses yeux : à calomnier tout une vie ,, celle qu'elle venait à faire sombrer. fugacité d'un regard, soupir agacé ,, c'est que rien ne pourrait en réparé les paroles prononcés presque trop réelles. et elle le fixe, Eiri, comme si l'observer venir chercher ses mots en étaient là un jeu passionnant. chaos provoqué, de simples langues interchangées : et c'était le froid qui viendrait en frapper le dos. — Tu ne voulais pas, et pourtant tu l'as dit.
masque :
éclaté !
sous minuit.
à faire vaciller les excuses ,, car qu'importe : les mots n'avaient jamais réellement eu de sens à ses tympans. de paroles dites prononcées trop vites, qu'importe. le regard des hommes ne viendraient jamais à changer, dans sa tête. énième preuve : qu'elle ne devait venir se reposer sur personne ! celle à s'en montrer si froide comme pour ne jamais s'attacher. — Et bien la prochaine fois, réfléchis avant de parler. Tu pourrais tomber sur quelqu'un de bien plus susceptible que moi. à s'en moquer ! qu'il pourrait l'insulter de tous les mots possibles que son avis n'en compterait jamais, pour elle.

fini : brisé.
à laisser les armures ,,
rayonner.

à dire cela quand pourtant son ton en trahissait sa colère ,, ô Eiri à vouloir se jouer impassible : n'arrivait jamais réellement à rien, quand blessée elle finissait. cache tes émotions ,, tiens toi droite : et reste forte. c'est ce qu'on lui avait appris depuis gamine ! et pourtant, tout venait à démanger. de ces doigts à sa nuque, comme si les lieux en étaient devenus cruellement malsains. fuite alors prise, quand chevilles éclatées elle en venait à laisser les collants effleurer le sol, ô elle ne voulait pas en perdre plus de temps encore ! à faire demi-tour, lui tourner le dos sans réellement réfléchir.

avant de ne s'arrêter brusquement !

figure à lui tenir tête, de ses yeux à se plisser alors sans en cacher son énervement, elle croisa finalement les bras pour le dévisager. épaules larges à la surplomber, tête à devoir se relever pour en croiser son regard, c'était presque idiot ô combien une belle figure pouvait finir par lui en taper sur les nerfs, à Eiri. — Un point d'entente ? Seulement parce que le chaton n'a rien demandé. quand les mots en semblaient plus désobligeants qu'elle ne le voulait réellement. — Je prends le chat., qu'elle ne voulait simplement plus l'entendre, ce soir. à venir délicatement le lui prendre des bras, pour le caler entre les siens. — Mais pas pour te faire plaisir., de son nez à se froncer, mèches noires à finir par glisser contre ses épaules le temps qu'elle n'en cale le petit animal.
trop petit :
pour ces mains ,,
chaotiques.
— Et je ne te déteste pas. Tu as dit ce que tu pensais, et je n'ai rien à ajouter. Maintenant si tu veux bien m'excuser, je te dédouane de ton boulot pour ce soir. qu'elle s'avança finalement vers lui pour se mettre au niveau de son épaule, avant d'en tourner la tête vers lui. — Mais je te préviens, surveille tes mots, dans ce genre de lieux. car tout pouvait déraper bien trop facilement à la moindre provocation, à finir par le dépasser en l'esquivant ! à savoir ce qu'elle était, de cette image qu'elle venait à forger pour ne pas non plus en attirer les regards. elle séduisait de ce caractère détestable ! à n'être pourtant qu'arnaqueuse, ici. car peut-être que Taesoo ne le savait pas encore, mais plus qu'une serveuse : elle en était oreilles et charme de tous ceux qui venaient à travailler, dans le fond de l'établissement. à n'avoir marqué aucun point : si ce n'est avoir réussi à en faire se serrer ses doigts bien trop fins ,, loin en étaient ces harmonies que l'on imaginait, entre collègues.
poussière aux yeux ,,
illusions complètes :
à blesser même
les cœurs arrachés.