et la nuit s'agitait ! de paroles à s'envoler, de prunelles à se croiser : à voir toujours tout de gris, Eiri. qu'importe les couleurs, à n'en différencier que les humeurs, sur les visages. humains bien plus lisibles que ces nuances aux allures inutiles ,, à en lire chaque atmosphère ! de celles aux charmes à s'appliquer ,, à celles où les mains s'en transformaient en armes. de ces lieux aux cuirs colorés ,, à s'en faire maîtresse de quelques idées folles.
à dominer :
les esprits ,,
faibles.
de bouteilles à se tinter, à les faire cogner contre les tables ,, verres à se remplir de ces liqueurs aux allures d'amusement : il y avait les clients à s'amuser, rire de ces demoiselles qui de charmante compagnie en venaient à en créer illusions. car il n'y avait que mensonges, ici, à affluer comme vers à leurs lippes ! à se faufiler pour en faire scintiller les yeux. beautés immortelles ,, à n'en cacher que les pires vices, pourtant. de quelques poisons, à n'en faire que dégâts permanents. regard à se perdre, sur ceux qui en avaient demandé sa compagnie, à en faire comédie pour en accaparer les attentions perfides, elle en était bien trop à l'aise, sûrement. de ses paroles à se faire parfois trop absentes, de ses airs à s'en faire trop élégant. femme à faire claquer les talons quand les épaules s'en tenaient toujours bien trop droites.

nuit à plonger les lieux comme intimité perplexe, à pourtant en voir visage au coin de la porte du bar : à la faire froncer des sourcils ! à demander à en être remplacée ! à fuir pour en tirer les bras dehors quand Siah n'en était qu'enfant à ne pas avoir sa place, dans un tel lieu. ô Eiri ,, à vouloir en protéger les quelques innocences, quand ici démons venaient à s'infiltrer dans les myocardes les plus purs et fragiles. enfant à protéger ,, de ces maux et calomnies. "Qu'est-ce que tu fais ici ? Je t'ai dit de ne pas venir en heure de service." d'une voix à se faire calme et pourtant si sévère. car les nuits en étaient toujours mouvementées ici. de regards à se faire trop curieux, de langues à s'en faire bien trop pendues. tout était possible : du meilleur comme le pire ! berceuse à en rendre chaque âme à se perdre ici bien trop insomniaque. "Ca ne pouvait pas attendre ?" animosité palpable, de ces calmes pourtant presque irrité.
émotions :
toujours si bien
dissimulées.
quand elle en était parfois fantôme ! celle aux mèches noires qui venaient à encadrer son visage bien trop fin. car face à elle ,, jeune fille qui s'en faisait toujours bien trop téméraire face à elle. c'est qu'elle aimerait lui apprendre un jour : qu'il valait mieux en écouter parfois les conseils qu'on n'en croyait que trop peu utile. d'affections à se montrer ,, à travers chacun de ses avertissements.

siah avait toujours écouté eiri, figure qui se voulait être maternelle au fil du temps qui était passé, jamais elle n’avait mis les pieds au red instinct pendant les heures d’ouvertures, bien trop pure, bien trop protégée par eiri et pourtant, et pourtant. la voilà en face d’eiri, pendant l’heure de pointe, monde de la nuit qu’elle ne connaissait aucunement et qui  n’avais pas envie de connaître car on lui avait toujours refusé un poste de barman dans cet établissement, vouée à être femme de ménage jusqu’à la fin de temps. surprise que la sainte enfant avait pour sa mère, chose qu’elle avait préparé pendant des semaines, des mois, tout pour la rendre heureuse, pour la rendre fière, pour crier au monde entier qu’elle n’était pas si nulle que ça, pas si idiote et tout ce qui allait avec. si siah s’en donnait les moyens alors le monde elle pourrait le conquérir d’une main de fer mais non, la petite préférait passer le plus clair de son temps à jouer à smash bros.

elle s’était attendue tout de même aux mots durs d’eiri, toujours là pour protéger siah, pour la garder dans le droit chemin afin qu’elle évite ceux qui ne sont aucunement éclairés et pour cela, siah ne pourrait jamais la remercier assez. sourire aux lèvres, à vouloir prendre l’aînée dans ses bras afin de lui annoncer la bonne nouvelle, à espérer qu’elle ne la décevra pas car elle ne pourrait pas le supporter, non, elle qui avait déjà déçu son propre père il ne manquait plus que cela. léger soupir qui sortait de ses lippes, est-ce qu’elle était réellement prête ? retardant alors le moment fatidique le plus possible. voix qui sortait enfin de ses lippes, voix qui se voulait, pour une fois, douce et calme pour ne pas paniquer sa mère. " je sais que j’ai pas le droit d’être ici en plein service mais j’avais besoin de te voir, j’avais envie de te voir, c’est mauvais ? "   légère bouille qui apparaissait alors sur son visage, il n’y avait pas besoin de raisons pour voir quelqu’un qu’on aimait, n’est-ce pas ? certes certains diront que la discussion pouvait attendre, que rien n’était pressé et que d’attendre une heure ou deux de plus n’allait pas faire de mal et pourtant, siah était tellement excitée d’avoir appris la grande nouvelle, celle qui disait qu’elle pourrait aller à l’université l’année prochaine, qu’elle ne pouvait pas le garder pour elle. " bah non ça pouvait pas attendre, c’est très important eiri, vraiment. c’est maintenant ou jamais. " peut-être un peu trop radicale au final mais siah était juste pressée, elle ne pouvait pas garder tout ça pour elle, comme si garder cela secret la brûlait.

de chaos, elle voulait lui en éviter les lieux le plus possible. de ces regards qui parfois venaient à se poser presque trop malsainement, de visages à en retenir tous ceux qu'ils croisaient contre les cuirs rouges. proies faciles ! à ne rien savoir d'elles : quand les poisons pouvaient s'en glisser derrière les maquillages presque trop parfaits. artifices à cacher les carmins déjà versés, comme si les chaleurs des lieux en étaient suffisantes pour en faire oublier tous les maux de ses visiteurs.
foutaises ,,
calomnies :
indécences.
emplis de mensonges, les murs en enfermaient avec eux tous les secrets qui y avaient été dissimulés. et Eiri, elle ne laisserait pas les innocences venir se glisser ici. car à pouvoir être volées, capturées comme songes limpides à s'en transformer en cauchemars ; tout en était piège pour venir transformer les plus purs en ce qu'ils ne devaient pas être. d'une colère certaine à attirer les regards vers les extérieurs, ô Siah, petite créature à savoir en faire fondre les froideurs presque trop blessantes. c'est qu'elle s'était attachée, à celle qui s'en montrait si têtue ! à en contredire chaque parole comme si rebelle, elle se voulait presque trop forte.

à elle tout refuser ,,
d'en briser :
chacun de ses espoirs.

alors tendresse à pourtant se répandre dans le regard, soupirs à s'enchaîner sous les voix presque trop joyeuse : elle voulait savoir Eiri, malgré tout, ce qui en avait mené aux visites de la plus douce. presque désespérée, d'en entendre sa voix sous les moues à en défigurer le visage. "Mauvais...peut-être pas. Mais évite de rentrer dans le bar comme ça. La prochaine fois envoie moi un message. " à n'y voir que les mauvais côté : quand ici, tout venait à puer les vices éternels. des liqueurs aux cigarettes, des rires gras aux mains baladeuses. à ne rien laisser de sucré, quand on y mettait les pieds. pourtant de joues à se colorer un peu ,, on ne lui avait jamais dit que la figure en avait manqué au point de se déplacer pour elle. d'affections ô jamais reçue, elle n'en comprenait pas réellement les demandes, Eiri : à pourtant s'en adoucir, comme si tout ne faisait qu'en détendre un peu les épaules.

et de cette raison presque enfantine, à en croiser les bras presque à se demander ce qui venait à lui prendre autant de temps, elle l'observa un instant, tête à se pencher, à venir s'écarter un peu de la devanture de la boutique pour finalement lui être tout ouïe. "Je t'écoute. Si c'est maintenant ou jamais...J'imagine que je peux t'accorder quelques minutes." à savoir pourtant qu'elle ne pouvait pas rester si longtemps que cela loin de son poste. "Mais ne prend pas trop de temps...Je dois retourner travailler." c'est que l'enthousiasme de la jeune fille en était presque adorable, à la regarder ainsi. de lippes à tout doucement se courber, à en attendre les révélations : presque comme douceur nocturne.