le red instinct se dressait devant toi, jeune femme de même pas encore vingt-et-un ans, et pourtant tu connaissais ces lieux comme le revers de ta main, comme si tu avais vécu une période de ta vie. c'était probablement embarrassant pour plusieurs, d'avoir tenter un jour d'y mettre les pieds, encore plus de piéger la propriétaire pour y travailler alors que tu n'avais que dix-huit ans, mais pour Chieri, ce n'était qu'un jour comme les autres. l'embarras n'était pas dans son dictionnaire, et il ne l'avait jamais été apparemment. elle repensait aux mots de son père, elle qui adorait venir à son encontre, lui prouver que même s'il avait aidé à sa création il n'était qu'un homme de plus dans sa vie qu'elle ne suivrait pas, rien que le fait de pouvoir boire des verres seules dans son coin n'était pas quelque chose qu'il aurait voulu pour elle, et elle s'en fichait. elle n'avait pas de but, pas d'envie particulièrement, juste son beau sourire et sa chevelure rosâtre, entrant dans les lieux comme si de rien était. il était possible que madame soit présente, qu'elle la reconnaisse. mais est-ce que c'était vraiment important ? est-ce que ce qui s'était passé il y a deux ans était si mémorable que ça ?
et elle s'asseoit au comptoir,
comme si de rien était,
sourire et soleil,
joie et
confusion.

les souvenirs si peu important n'allait pas la retenir, elle n'allait pas s'empêcher d'avoir un verre servi, parfois par de belles femmes si elle en avait la chance, tout ça à cause d'un petit mensonge d'enfant. « je pourrais avoir une bouteille de soju s'il vous plaît ? » il n'était pas si tard, neuf heures et quelques dans la soirée, le début d'une soirée longue pour l'étudiante qu'elle était, mais elle tenait son alcool malgré son âge. « oh, soju cerise si vous avez ! je préfère une touche de sucre. » précise, comme si elle avait tous ses droits, car elle les avait, mais les regards qu'elle sentait n'était pas dupe. elle avait disparu plus d'une fois comme si de rien était de cet établissement, sans prévenir, et la voilà assise, comme cerise sur le gateau, un monde simple, normal, sans pression.

maison infernale ,, où les rouges en revêtaient leurs plus belles nuances : à ne jamais les voir, juste se les imaginer ! quand ici tout n'en était que strass et voluptés, à faire rêver ceux qui pensaient pouvoir en toucher les étoiles du bout de leurs doigts. mais tout n'en était qu'illusion ! rêves rabâchés comme pour en aveugler les autres. car ici ne faisait que régner les chaos ! là où les poupées de cire en donnaient spectacles d'un soir.
éphémères ,,
beautés :
superficielles.
à faire le tour des tables, en servir les clients qui l'avaient demander comme compagnie d'un début de soirée, elle s'éclipsait pourtant rapidement ! à ne pas supporter rester assise, délicatesse de chacun des gestes quand elle en décidait elle-même comment ses services devaient fonctionner. tête un peu trop dure, Eiri, et un jour elle viendrait tomber de son piédestal ! à vouloir s'en montrer trop forte ,, la figure toujours trop haute : reine de glace à pouvoir se briser à tout instant.

quand d'une porte franchie, à venir observer les présences qui s'en faisaient rares ici, elle en observa la jeune femme se faufiler jusqu'aux bars ! comme naturel à ne se poser aucune question. regard curieux à se fixer sur la fine silhouette, elle s'approcha tout doucement du comptoir, à sortir de son rôle de simple hôtesses aux compagnies questionnables ! demande écoutée comme douceur à en envahir les lieux malsains, elle haussa discrètement l'un de ses sourcils comme presque surprise ! face à celle rappelant les candeurs du temps. — Un soju cerise alors. qu'elle prononça, de ses doigts habiles, quand ses yeux ne s'en décrochaient pas de la jeune femme. — Vous êtes...déjà venue ici ?

demande ,,
presque rhétorique !

d'une mémoire des visages trop aiguisée, ô elle se souviendrait facilement de ces airs candides et juvéniles déjà aperçus. simple question de minutes ! quand les passés n'en étaient en réalité que bien trop proches. — Les commandes de ce genre ici, c'est assez rare. aucune critique ! simple remarque ! d'un sourire presque léger, quand les bouteilles s'en remuaient comme pour en offrir spectacle avant de s'en déverser dans les verres de cristal. et si elle en trouvait les demandes presque attendrissantes ,, elle n'en restait pas moins celle taciturne : à ne jamais en perdre ce visage frigide, qu'importe la situation.