A sa poursuite. Encore une fois. Soleil masqué par des nuages sombres, tandis qu'elle se déplaçait comme une ombre. Pluie battante. Battant comme le coeur de l'ange à cet instant. Battant à tout rompre. Battant. Battant dans ses tempes, alors qu'elle tentait de ne pas se faire remarquer. Kunoichi d'un jour, elle se muait en cette nouvelle version d'elle-même, devenant une autre pour pister celui qui avait chamboulé son monde sans même s'en rendre compte. Ce probe, son probe, celui qui avait coloré son monde trop terne.

Jeu du chat et de la souris, chaque jour elle souhaitait mieux le connaître, déterminée à mieux cerner cette âme qui avait pourtant tout de détestable. Tel un jeu de piste, elle suivait sa trace, sans jamais savoir où ça la mènerait, mais son jeu de dupe était loin d'être parfait. Jamais elle ne réussissait à éviter ses soupçons, et il terminait toujours hors de sa vue, car si elle était une enfant des rues, il savait toujours lui faire faux bond. Parapluie au-dessus de la tête pour éviter d'être trempée, elle observait au loin le sujet de ses pensées. Il avait pris la direction du port, et elle s'était élancée à sa suite sans même y réfléchir. Mais il prenait la direction des docks, et elle se demandait comment s'y rendre sans attirer l'attention. Parce que dans ce lieu prisé des hommes, les femmes n'étaient pas légion.

Elle tergiversa, voyant sa silhouette disparaître dans le lointain, mais que risquait-elle de toute façon à se faire surprendre ? Ses hésitations n'étaient pas monnaie courante, mais elle prenait tant de risques pour ce simple inconnu, que bien souvent, désormais, elle ne se reconnaissait plus. Fallait-il vraiment qu'elle se mette dans de tels états, simplement pour un homme muni de ce don là ? Oui bien sûr, et c'était évident, même s'il était un homme à l'âme noire comme le charbon, elle était prête à le poursuivre plus que de raison, même si c'était à son propre détriment. Il pouvait changer son destin, tellement précieux qu'elle ne lâcherait rien.

Le temps toujours maussade, le monde terne et grisâtre, Hari s'agaçait presque d'avoir pris une de ces fameuses pilules pour voir le monde en couleurs. Parce que le monde était si gris aujourd'hui, à tel point que ça la rappelait inlassablement à sa condition de mono. Même quand on voit la vie colorée, les journées ternes ne peuvent pas toujours être évitées. Mais la pluie soudain se calma, une éclaircie perçant les nuages sombres. Et Hari put enfin savourer les jolies couleurs du ciel et de la baie. C'était tellement joli, toujours si vivant. Vibrant de lueurs, et de ses nuances de couleurs. Un spectacle qui occupa son esprit de longues minutes, trop occupée qu'elle était à se délecter à nouveau de cette tempête d'émotions qui la balayait intérieurement à la simple vue de la palette de couleurs de ce monde trop beau pour n'être vu qu'en gris. Lorsqu'elle revint à elle pour prendra sa décision, sa cible était déjà hors de son horizon, mais elle savait qu'elle pourrait le retrouver, à moins que quelque-chose ne vienne la déranger.

Et il y avait les ombres, aux coins des rues, celles à bouger en fonction des nuages, quand les yeux levés, dentelle au vent à venir effleurer ses chevilles ; il y avait les fils d'obsidienne, à venir se faufiler contre son visage. pluie à doucement atterrir au creux de ses paumes, pour en recueillir chacune de ces perles de vies incolores : elle en aimait les rondeurs, les reflets, toutes leurs nuances divergeant selon les lumières. à s'imaginer vie nouvelle, là où le temps ne pourrait jamais rien rattraper, cœur nouveau : où les maux ne pourraient pas s'engouffrer. mirage lointain ,, ô déperdition ,, à se perdre dans les rues, finir par fuir les travails quand ces derniers en étaient repos d'une journée. de ces horreurs permanentes, à ces fatigues qui venaient à se faufiler entre les veines, c'était à se demander, si parfois, tout n'était pas à refaire. quand les phalanges en avaient bien trop saigné, déjà, pour pouvoir vivre comme tous les passants dans la rue. teint blafarde, à déambuler bien trop délicatement entre les ruelles connues par coeur : à s'arrêter ici et là, quand détails dans les vitrines venaient à en attirer ne serait-ce qu'un peu les attentions, il y avait dans son sac pendu à sa main quelques sucreries, manju aux saveurs si aimées ! quand ils en étaient un peu trésors, entre ses doigts. alors à danser dans les rues, se faufiler entre les graviers, ses pas se faisaient d'une douceur éternelle, quand de si loin : il y en avait eu les visages bien trop connus !
curiosité :
sous les jougs
du soleil !
à suivre ses pas, suivre sa silhouette : les silhouettes. apostrophe malsaine, à être celle dont les talents en dépassaient les simples services de nuit, elle était discrète, Eiri, silencieuse, à ne jamais rien dire d'elle. poupée à servir les ombres, les embrasser de tout son être ! à tuer de simples regards ,, quand ici ,, elle voulait en protéger les figures ô bien trop côtoyées. fierté de vivre ! à celle se montrant si forte sous les faux projecteurs : mensonges ,, à vouloir vivre dans une autre réalité. c'est qu'elle viendrait presque trottiner derrière elle, à en faire balancer ses cheveux dans son dos, quand il n'y en avait là qu'instinct de protection primaire. car celui que Hari venait à en suivre ne lui était pas des plus inconnus : à servir, comme détruire. manège ô bien trop compris !

d'une main à s'élancer ,,
pour en attraper les cibles !

poignet légèrement saisi du bout des doigts, à venir l'interrompre dans sa filature presque trop remarquée, elle fronça tout doucement des sourcils, avant de la regarder fixement d'un long silence. "Ne t'approche pas de lui." voix si douce ! aux fermetés pourtant bien trop remarquables, quand les regards s'en faisaient presque sévères. "C'est pas le genre de personnes qu'il faut suivre, Hari." à se demander : tout était toujours si catastrophique. quand les regards en étaient identiques, en secrets ! à toujours se glisser en haine et désarroi, quand de ses figures ,, elle en tentait à sa manière d'en prévenir les catastrophes.

Seule à sa suite. Seule lancée à sa poursuite. Incapable d'imaginer, que quiconque viendra la déranger. Obnubilée par l'objet de ses convoitises, ne voyant pas se profiler une intervention surprise. Alors que les couleurs dansent autour d'elle, soudain une main vive l'interpelle. Contact léger sur son frêle poignet, qui l'oblige instinctivement à se stopper. Regard qui fuse et cherche la cause de son dérangement, quand bien vite elle découvre la source de ses tourments. Jolie fille qu'elle regarde toujours avec admiration, surtout lorsqu'elle y prête une quelconque attention. Somptueuse âme toujours vue comme une parfaite poupée, quand Hari ne reste qu'une étrangère à châtier. Sa présence dérangeante fait enrager la belle, même lorsqu'elle toise celle dont les traits ensorcèlent. Pourquoi faut-il toujours qu'elle soit derrière son dos ? Comme si sa présence étouffante n'est pas déjà assez dans ce maudit endroit clos.

Eiri se risque à lui glisser quelques conseils, mais Hari n'a que faire de ses paroles à elle. Elle peut bien les chanter si ça lui fait plaisir, dans les oreilles de Hari, elles n'ont aucun avenir. Pire encore, ça l'agace, et elle en perd ses mots, à tel point qu'elle voudrait crier à la douce que cette fois, c'en est trop. Mais son âme partagée ne sait plus où donner de la tête. Son coeur qui souhaite poursuivre son âme soeur, et sa fierté écrasante qui la veut fracassante. Mais l'heure n'est pas aux prises de bec avec l'importune, car Hari refuse d'oublier sa fortune. Fortune découverte au détour d'un verre, mais fortune illusoire auprès d'un être en pierre.

Parasite qui dérange, parasite qui la gêne,
Qu'elle ne voit que par le prisme de la haine.

Mouvement trop brusque du bras pour obliger Eiri à se détacher d'elle, et la voilà, colère dans les yeux, face à la belle. Elle veut qu'elle disparaisse, qu'elle la laisse avec sa proie, et tant pis pour elle si elle n'aime pas ces choses là. Elle n'est pas ignorante des comportements de Jian, et la sollicitude de Eiri ne la touche même pas. Elle ne la voit que comme une nuisance freinant chacun de ses pas. "Qu'est-ce que ça peut t'faire ?" Attaque-t-elle, les sourcils froncés, la toisant comme un ennemi qu'elle voudrait annihiler. "Lâche-moi et retourne dans ta putain de vie triste Eiri." Crache-t-elle, agressive, comme un venin qui paralyse. C'est son moment rien qu'à elle, elle en est assurée, et ce n'est pas une sale mono qui viendra le ruiner.

et il y a la violence des regards ! là où personne ne viendrait y tremper les pieds. tempêtes à avoir été provoquées ,, vagues à s'éclater contre les épidermes comme violence imparfaite. et leur monde en était pourtant que trop commun. à n'avoir jamais vu de bleu ! à n'en connaître que le nom ,, que les nuances de gris : là où pouvait en jaillir diamant bien trop brut. Hari, joyaux d'un jour à n'y voir que colère ! quand à l'interrompre dans les manigances, vices à se répandre comme le vent entre leurs mèches : il y en avait tout un monde ,, à les séparer. d'une peur à ne jamais s'immiscer sur son visage, Eiri, à en paraître juste toujours de trop ; elle cherchait, elle protégeait ((à sa manière)). enfant des bas monde où les perles étaient inaccessibles ; à pourtant avoir réussi à les toucher du bout des doigts : elle en stopperait les folies.

à croire :
qu'elle en connaissait ,,
tous les risques !

alors d'un sublime papillon, elle en saisirait les ailes comme pour les arrêter dans leurs courses folles : ombre à devoir disparaître, au loin ,, à ne pas devoir se retourner pour en apercevoir les figures; car tout devait rester secret ,, là où elles venaient à fuir. et de ces mouvements brusques à en faire lâcher les prises, papillons à tous s'envoler les uns et autres ,, elle en regarda sa proie d'un jour en plissant discrètement les sourcils. à savoir , que Hari n'en aimait aucune celle qui se tenait devant elle. soupir quand les mots ne viendraient pas en sortir, à ne pas en baisser le regard, d'un corps à venir se glisser devant celle qui en semblait en proie aux mirages. "Ma vie est bien moins triste que la tienne de ce que je vois.", murmuré d'une douceur sans faille. "Parce que personnellement, je ne fais pas de filatures aussi médiocres. Et encore moins après des gens qu'il ne faudrait pas approcher d'aussi près. " de ses conseils ,, à s'en faire maître d'un instant !
à briser ,,
les demandes :
comme impertinente.
"Quitte à suivre quelqu'un...fais le bien, au moins. Car même moi, j'ai réussi à t'attraper. Alors Jian...je ne peux qu'imaginer." et elle aurait aimé lui dire que ce n'était qu'inquiétude, ce sentiment qu'elle aurait aimé lui adresser. quand de ces caractères à devenir maux de toute violence, elle n'en craignait aucunement les sorts qu'elle viendrait à lui jeter. car Eiri ,, en était déjà maudite ! bras à se croiser , à la dévisager ! ressemblances qu'elle ne pourrait jamais deviner, Hari : car les attitudes n'en trompaient jamais, qu'importe les situations. conseils à s'effriter, patiences si légendaires ,, qu'elle viendrait en réduire : les secrets comme évidences.

Insecte qui dérange, sensation qui démange. Petit papillon gris volant au gré du vent, mais qui se mue en être dérangeant. Minuscule chose qui ne pourrait faire de mal à personne se dit-on, mais tous se trompent sur son compte. Elle semble si délicate, si douce, si fragile, mais la jolie Eiri est beaucoup plus que cela, et Hari n'est pas de ces imprudents qui ne voient en elle qu'une fragilité insensée. Elle connait bien trop ses travers et ses mauvais côtés.

Bien trop vite elle se risque à la faire déchanter, et ne se prive pas de la rabaisser. Sa vie, elle la pense si belle ? Elle qui ne voit le monde que dans d'éternelles teintes de gris ?
Ta vie est triste, oui beaucoup plus que la mienne.
Impensable pour Hari d'imaginer qu'une vie d'acceptation de la grisaille soit plus heureuse qu'une existence baignée dans l'immensité des couleurs que le monde peut lui offrir. Mais elle est bien incapable Hari, de réaliser que ce ne sont pas les couleurs qui font le bonheur. Alors elle se drape dans son orgueil, et sa colère piquée à vif par les attaques du papillon agaçant qui continue de bourdonner à son oreille.

Mais si Hari tente de se rassurer, toute sa sérénité vole en éclats, quand Eiri prononce ce prénom là. Nom interdit, qu'elle est la seule à avoir le droit de prononcer. Patronyme symbole de sa nouvelle religion, qu'elle admire et idolâtre, par besoin de le posséder. Jian, un nom qui la fait frissonner, elle qui s'abandonne à ce rêve auquel il lui a fait goûter. Alors quand elle entend ce nom, son sang se met à bouillir, et elle ouvre de grands yeux sur le nuisible à ses côtés. "Comment tu connais son nom ?" Les mots sortent sans qu'elle ne les contrôle, car la surprise est déjà trop grande. Les sourcils se froncent, le besoin de se faire menaçante. Comme une façon de marquer son territoire. Le regard se fait plus dur, les yeux inquisiteurs se posent plus fermement sur le papillon. "Pourquoi tu connais Jian ?" La jalousie qui lui crève le coeur. La possessivité qui la rend folle. Pourtant il n'est pas à elle. Pas encore.

et Hari ne devait pas se rendre compte : qu'avec ou sans couleur ,, le monde en était le même. à être toujours aussi gris, à n'en donner aucune joie ,, les miracles n'étaient que chaos ,, de ces doigts à ne pourvoir que les horreurs. car sur les peaux se dessinaient les cauchemars ((passés)), car entre les voix se libéraient les honnêtetés. à faire fuir les sourires ! à en provoquer colères ! ô misère à toucher les plus fragiles, à venir faire éclater les vérités : quand sous les lueurs du jour les regards en semblaient bien plus féroces encore.
morts ,,
à s'abattre :
sur les amitiés
factices.
figure à se figer, sous celle à vouloir commettre parjure, et Eiri elle en savait bien trop sur celui qui s'en salissait les mains de ceux comme eux. à jouer, elle aussi : à venir éventrer les peurs. quand d'habitude elle en domptait les monstres,  à venir tenter d'en réveiller les esprits d'un nom bien trop connu. et ô catastrophe ! entre les regards : à en faire naître colère plus immense encore, à trépasser les droits sans doute offerts, sans en connaître les histoires derrière. et Eiri, elle jouait avec le feu ,, comme demoiselle un peu trop brûlante encore. à en sembler presque trop horrible ; à avoir l'impression de n'être rien : dans ses regards ! à s'en moquer terriblement, de la façon dont on pouvait la voir. car Hari n'en serait pas celle à l'effrayer.

"Qu'importe.", prononcé si las ! comme si rien ne comptait réellement, finalement. "Qu'est-ce que ça peut faire de savoir comment je le connais ou non ?" soupir finalement extirpé d'entre ses lippes ! poisons à prendre vie comme désarticulés, il y en aurait les vices, à sortir de ces paroles. car comment dire : qu'elle venait à tuer dans l'ombre comme l'arme qu'elle était ? seule ironie du sort ,, à avoir été élevée pour ,, il y avait les visages à charmer, les paroles à tuer. car d'un mot : tout pouvait se retrouver détruit.  "Mais dis moi toi, Hari, à quoi tu joues ? T'es inconsciente ?", à en croiser les bras, se faire suffisante, quand il n'y avait qu'anxiété à l'habiter : d'avoir peur pour elle qu'elle ne se mette dans des histoires impossibles. "Tu peux cacher au monde tout ce que tu veux, mais à moi ça ne marche pas. Et si tu penses que Jian est aveugle lui aussi tu te trompes.", qu'elle plissa un peu plus des yeux, à vouloir se faire autoritaire quand elle n'en avait aucune autorisation , sans en connaître les moindres raisons.
"Car les couleurs ne s'inventent pas."
d'un murmure :
à lâcher ,,
les sortilèges.

Cesse de bourdonner à mes oreilles insecte de malheur, et reste à ta place loin de mes humeurs.

Petit papillon qui lui tapait sur les nerfs, et qu'elle rêvait déjà de faire taire. Pourquoi Eiri avait-elle besoin de se mêler d'affaires qui ne la concernaient pas ? A mettre son nez, là où il ne fallait pas. Ses prunelles insondables transperçaient toujours Hari avec une simplicité dérangeante, et cette dernière se sentait inspectée jusqu'au plus profond de son être. Son âme à nu, comme si le papillon pouvait tout connaître d'elle d'un simple regard. Lue comme un livre ouvert, ses insécurités criantes de clarté, ses doigts se crispèrent à mesure que les mots de Eiri s'ancraient dans sa tête, frappant ses tympans comme un marteau qui viendrait la massacrer.

Dureté des mots, Hari acculée. Paralysée par l'enchaînement de ses attaques à demi-voilées. Inquiétude mal exprimée, seulement perçue comme de l'animosité. Parce qu'elle n'a jamais été aimée Hari, et qu'on ne s'inquiète pas pour elle, alors elle se drape dans ce mur qu'elle a dressé entre elle et les autres, et à son corps défendant, elle encaisse les coups sans flancher, même si elle a déjà envie de la massacrer.

Puis dans un souffle. Les mots qui ne pardonnent pas. Car avec les couleurs, on ne joue pas. Évocation fugace de leur monochromie détestable, moyen le plus simple de rappeler Hari à sa condition abominable. Non les couleurs ne s'inventent pas, et putain c'est bien pour ça qu'elle est là. Seul être capable de changer sa vie, et de lui rendre ses couleurs qu'elle mérite plus que n'importe qui. Destin cruel d'avoir besoin d'un autre pour profiter de simples couleurs, quand d'autres font comme si celles-ci n'avaient pas une si grande valeur.

Mâchoire qui se resserre, yeux qui s'écarquillent. Un agacement qu'elle ne parvient pas à contrôler. Elle la toise, Eiri qui n'a jamais l'air de rien, une plume légère qui se pose avec douceur, et pourtant qui se montre si perçante avec sa langue à invoquer ses plus grandes peurs. "Me fais pas chier avec tes histoires de couleurs putain de mono, tu sais même pas c'est quoi." Elle crache, s'entêtant dans sa propre défense, toujours plus agressive avec ceux qui partagent son triste sort. Mouvement de recul, besoin de mettre de la distance entre elles, persuadée que la proximité la rend toujours plus vulnérable à celle presque capable de lire ses pensées. "Ce que j'ai avec Jian, ça regarde que moi, alors lâche-moi." Elle prononce, sourcils froncés, avant de laisser un claquement de langue lui échapper. Mains qui viennent se déposer sur ses hanches, dans une pose qu'elle veut nonchalante et détachée. Parce que pour se sortir de cette impasse, elle doit aussi pouvoir attaquer. "Et me cherche pas Eiri, j'suis pas la seule à avoir des secrets ici." Elle jette enfin, se donnant l'illusion de reprendre en mains son destin. Non elle n'est pas une pauvre victime, et si de coutume il lui arrive de perdre des combats, ceux qui en sortent vainqueurs passent de vie à trépas.

Laisse-moi poursuivre mon chemin dans cette rue, ou je te dévorerai toute crue.

miroir miroir ,, et que voyais-tu, dans son regard ? colère : à faire bourdonner les airs ; visage à rester impassible , quand Eiri se moquait d'en agacer les figures. prouesses de tout un art ! celui de ne jamais écouter ,, de toujours n'en faire qu'à sa tête pour en agacer toujours plus les épidermes à se tendre. ô ironie du sort ! elle n'en dirait mot, ne viendrait en dévoiler aucune de ses réalités quand Hari n'avait pas à savoir : à ne pas avoir à plonger dans les horreurs qui lui en semblaient si frappantes.
sang sur les mains :
figures à se déformer ,,
comme malédictions.
quand chaque personne en devenait suspecte ! quand chaque regard en semblaient violents. alors de ses mots, à venir effleurer les honneurs, écraser les couronnes se formant sur les cheveux si bien coiffés, il y en avait orage : à pleuvoir sur elles comme tempête à se préparer. de ces couleurs à en avoir été dévoilées ,, gris à flotter contre les visages sans ne jamais en différencier les teintes. elle les imaginait, pourtant ! à venir mettre nom et lettres sur ces nuances de gris comme devinettes. et peut-être que Hari aussi, en avait l'une de ces couleurs collée au front : à vouloir lui poser dessus écarlate comme blason éphémère. de ces épines ! à vouloir faire mal. quand les paumes à se poser venaient à en attraper les tiges sans réellement en faire attention à ce qui pouvait s'y enfoncer.

si pour son bien :
elle en devenait ,,
sorcière avisée.

de ses conseils à ne pas être désirés ! il y avait les visages à se tordre de perfidies. colères à s'abattre comme les foudre d'un dieu bien trop touché par ses quelques mots : que les couleurs n'en étaient que raison d'en hausser les voix. "parce que tu penses savoir ce que c'est les couleurs, toi ? alors que tu ne fais qu'éviter ce que tu es. être Mono ne va pas te tuer." qu'elle soupira presque, à en trouver là enfantillages dans toutes ces batailles sans sens. alors d'un mouvement de recul, à elle venir s'avancer de nouveau comme pour ne pas en baisser ses défenses : à vouloir se montrer forte, contre celle aux tempéraments insolents. "et il en va de même pour moi. tu n'as pas à savoir ce que je fais avec lui, ou même pourquoi je le connais." à enfoncer le couteau comme plaie à devoir s'ouvrir ! quand ici , plus rien n'en semblait être de retenue. et peut-être qu'Eiri venait à trop chercher, quand de ses envies elle ne voulait qu'en réduire les envies de pourchasser des réalités imparfaites.
à protéger ,,
les figures :
comme famille.
"parce que tu penses savoir des choses sur moi peut-être ?", qu'elle plissa un instant du regard, avant d'en lâcher un léger sourire presque satisfait. "je serai ravie d'entendre cela." car rien ne l'effrayait, celle aux carmins sur les lèvres. à être si loin de tout que personne ne pouvait réellement l'atteindre. "Mais vois-tu le principal pour le moment c'est de te faire perdre assez de temps pour ne pas t'accrocher à Jian. car je ne sais pas ce que tu as en tête, mais ce n'est pas une bonne idée." quand les instincts : en semblaient presque être démence. alors dit moi, Hari : à tenir tête au monde, finirais-tu par t'écrouler ?

Papillon qui virevolte, papillon qui dérange. Simple nuisance qu'elle pensait, à ne pas prendre au sérieux, mais réalise maintenant qu'un papillon peut mordre.

Le monde est-il vraiment mieux quand il est coloré ? Ou Hari s'en persuade-t-elle parce que son être abject n'en a pas la capacité ? Question bien avisée qu'elle devrait se poser, mais jamais elle ne se risquerait à laisser de telles pensées s'infiltrer dans son esprit. La couleur fait de vous un être supérieur, c'est la vie telle qu'elle l'a appris, à toujours être prise de haut par ces gens si différents. Années passées à supporter son infériorité, avant de devenir cette autre à l'existence tellement plus enviable. La quelconque, la banale. La Hari qui voit, comme tous ces gens-là. Mais si elle s'offre aujourd'hui des couleurs artificielles à coups de pilules fabriquées, sa vision toute entière du monde n'en est que plus étriquée.

Eiri lui transperce le cœur en prononçant ses mots de malheur. Sa conviction que Hari est mono jetée comme un maléfice, et c'est toute sa rationalité qui vole en éclats, les pupilles qui s'égarent dans toutes les directions, comme pour s'assurer que personne n'entend les blasphèmes de l'hérétique. Les envies de meurtre s'immiscent dans son cerveau, mais le lieu n'est pas propice à ce rituel funeste, surtout sans arme à portée, et face à cette créature qu'elle sait bien trop affutée.

Dernière attaque pour la faire vriller, aveu qu'elle ne fait cela que pour la retarder. Au risque de se dresser entre Hari et sa destinée. Poings qui se serrent, être tout entier qui se crispe, Hari aux yeux écarquillés qui ne sait pas comment se sortir des griffes du papillon. Fuir après Jian n'est déjà plus une option, quand Eiri a d'ores et déjà craché ses accusations. La défense de son statut de lambda comme absolue priorité, Hari refusant de tout perdre aux mains de cette curieuse. "Je sais pas où t'as vu jouer ça, mais j'suis pas mono." Tente-t-elle de lâcher sans se braquer, même si son corps montre combien elle est tendue. L'agressivité l'a menée tout droit dans ce maudit trou à rats, et la voilà maintenant à devoir passer entre les gouttes, alors que ce moment aurait du lui être dédié. "Maintenant, laisse-moi reprendre mon chemin, c'est important, tu peux pas comprendre." Elle choisit finalement de lâcher, espérant que sa phrase saura la raisonner. Oh elle a pourtant tellement envie d'aller fouiner dais Eiri et ses activités. comme elle aimerait cette interaction si elle signifiait la pousser en retour. Mais le moment est à l'apaisement, car si elle veut continuer, il va falloir l'amadouer.

Et dans le noir, brillaient parfois encore quelques espoirs. ceux à ne pas avoir besoin de couleurs, pour étinceler, à se cacher tapis : là où personne ne pouvait réellement les trouver. de doigts à se tendre, venir en prendre entre les paumes les quelques éclats ,, elle enlacerait tous les maux du monde ! pour en empêcher les bombes d'exploser.
d'un peu de calme ,,
autorité :
à se vouloir incomplet.
car de grandeur, elle n'en avait jamais eu besoin de voir comme tout le monde, celle qui se fondait toujours dans l'ombre. à se faire oublier, à vivre sans, sans ne jamais se poser de question. car elle en était imparfaite ,, de puis la naissance. et Hari semblait vouloir en mettre couronne ,, sur ces dons dont elle était dépossédée ! comme malédiction ; sans ne jamais avancer. car les pas reculaient , encore et encore , jusqu'à tomber dans le vide : poursuivre des illusions, qu'elle ne pourrait jamais obtenir.

de mots à
à poignarder !
les vérités.

"Si tu le dis. Mais tu mens très mal. Pas à moi, Hari.", car de ses silences ,, elle voyait tout : en connaissait chaque combine, de ces Mono qui ne voulaient pas y croire. nombreux à être venus sous ses doigts ,, nombreux à s'être perdus ! dans ces rues où les poisons en emprisonnaient les corps. d'épaules à se détendre, quand cible bien trop éloignée à présent, fin sourire sur les lippes ,, quand les avertissements en étaient inutiles : elle ne cherchait pas à être aimée, la noiraude ! simplement à protéger d'un monde qui n'en était que chimie et artifices maudits. "Fais comme tu veux. Mais ce n'est pas comme ça que tu seras heureuse, tu sais. En suivant quelqu'un. En te cachant. Et en te mentant." ,, de ces doux mots : qui n'en seraient qu'infinis chaos. "En tout cas ce n'est pas moi qui vait te laisser passer. Encore quelques minutes, et je te lâche."
comme si :
rien ne pouvait
s'effriter.
d'un temps précieux ! pour ne plus pouvoir en suivre cette silhouette lointaine : à vouloir la faire disparaître ,, comme ces chemins méconnus. "Tu vois ? On ne le vois déjà plus. C'est dommage.", d'épaules à se hocher ! elle se ferait démon de sa journée ,, Eiri. "Alors dis moi, Hari. Qu'est-ce qui est aussi important hmm ? Si tu me réponds...tu auras sans doute le temps de fouiller un peu pour le rattraper. Enfin..." montre qu'elle fixa un instant, à se vouloir joueuse celle d'ordinaire trop sage ,, juste pour en faire s'avancer les aiguilles bien trop lentes. "Arrête de te cacher." derrière tous ces mensonges, derrière ces faux espoirs : quand elle en surveillerait ,, chacun de ses gestes à venir.

de bras à se croiser ,,
à se pousser légèrement :
comme pour en tester
les figures divines.

Tentative vaine de la repousser, il va falloir avec elle négocier. Mais n'a-t-elle pas déjà trop forcé pour se défaire des chaînes que Eiri a érigé autour de ses chevilles ? Hari tel un moucheron pris dans sa toile, incapable de se défaire de l'emprise de la mygale.

Frustration qui monte en elle, qui rougit ses joues et menaces de terminer sa course dans ses yeux déjà remplis de larmes. Impuissance mesurée, et incapacité à se défaire de sa Némésis qui la piège ici, barrière se dressant entre elle et son destin. Elle en viendrait aux mains pour se sortir de ce piège, mais elle se sait si inférieure à celle qui se joue d'elle. Jamais elle ne prendrait le dessus sur Eiri, à moins de la prendre par surprise. Et à cet instant, aucune surprise possible, quand la cible est déjà aux aguets, la faute à une confrontation déjà trop engagée. Sa propre faiblesse qui lui donne envie de pleurer, Eiri devant elle qu'elle serait capable de tuer. Pourquoi cette fille toujours si désinvolte fait le choix désormais de ruiner son existence ? Impuissance qui la rend folle, quand elle rêverait de mettre en charpie la moralisatrice.

"Tu peux pas comprendre, je t'ai dit..." Elle souffle, presque résignée, regard fuyant pour empêcher ses larmes de frustration de couler. Non, elle ne peut la comprendre, elle qui se satisfait de cette vie en nuances de gris. Existences aux désirs trop distincts, quand acceptation et insurrection viennent à se faire face.

Le vide qui se fait en Hari, presque désormais obligée au compromis. Aveu qu'elle ne peut pas réellement faire, mais prête à supplier qu'elle est, si ça peut l'empêcher de perdre celui qui peut changer sa destinée. Prunelles qui se risquent à se poser sur Eiri, quand une moue se dessine sur ses lèvres tremblantes. "J'ai besoin de Jian, d'accord ? J'ai vraiment vraiment besoin de lui, c'est vital. Alors s'il te plaît... je t'en supplie... laisse-moi passer Eiri." Apitoiement, supplication, aveu de faiblesse comme dernier espoir de pouvoir reprendre sa traque de celui qu'elle convoite.

et d'une envie de la contredire ,, de combattre les quelques caractères qui n'en voyaient qu'impertinence. ô Hari : jolie fleur aux épines bien trop aiguisées. à tenter d'en passer les barrages d'un simple corps sans doute bien trop fin pour en repousser la moindre attaque d'apparence. d'une protection à se faire contre le monde ,, à se penser maître de celle qu'elle avait sous les yeux. et pourtant Eiri n'en voulait aucun contrôle ! simple alerte ,, mise en garde à se faire gracier de quelques colères ; il n'y en aurait rien de plus beau qu'une vie à épargner de nouveau.
à se répéter :
que tout n'était
que bons choix.
léger sourire à se tracer contre ses lèvres, quand à la fixer elle n'en voyait que regard à tenter de la fuir, ô elle trouvait presque tout cela amusant. de ses réactions à ses envies d'en tracer son propre chemin. mais il y avait des gens qui pouvaient s'en montrer pires que de simples figures charmantes. démons à se cacher, même quand les traits en paraissaient délicats ,, de poisons à pouvoir se déverser : par de simples regards. "Bien sûr. C'est vrai que je ne suis pas très....compréhensive." c'est que les situations : en étaient presque impensables, pour celle aux figures de marbre. à n'être que poupée de cire ,, de silhouette à se tenir toujours trop droite !

à ne rien
ressentir.

"Pourquoi ? Parce qu'il s'agit de ton probe ?", qu'elle s'écarta alors, à en prendre regard plus sérieux encore : à en faire attention à chacun de ses mots. "Qui suis-je pour t'empêcher de passer ? Si tu avais vraiment voulu, tu aurais pu me pousser.", d'un visage à se fermer tout doucement ,, comme si chaque geste en étaient comptés. "Mais tu sais Hari...tu es sur une pente délicate, si le suivre pour les couleurs est ce que tu fais vraiment." de conseils à presque valoir de l'or : quand elle se moquait particulièrement de tous ces pigments aux allures d'épouvantes. quand d'un murmure ,, il y en aurait sans doute plus d'affections que tous les mots qui avaient pu en être prononcés. "Fais juste attention à toi. C'est un jeu dangereux." à pouvoir coûter cher.
car les gens :
en perdaient ,,
la tête.

Vie monochrome toujours à la frustrer. Quand les journées se font longues et ternes, à la faire enrager. Besoin toujours d’éveiller ses iris à la saveur de ces créations manufacturées, quand désormais un être bien vivant peut lui apporter cette lumière salvatrice tant espérée. Mais les amitiés qui se dressent comme des murs devant sa liberté, à tenter de la dissuader de poursuivre son destin.

Mensonges et faux semblants. Quand les apparences volent en éclats. Eiri comme une prophétesse haute de toute sa sagacité, dont les yeux teintés de gris savent pourtant si bien transpercer Hari pour en saisir toutes les nuances. A en déceler toutes les couches dissimulées sous son épiderme d’un simple regard de ses prunelles pourtant vides de couleurs, à s’en faire la protectrice de l’âme à nu de la sylphide, à en vouloir la sauver de son comportement désespéré. Augure prophétisant son malheur après avoir si bien lu en elle son besoin de s’accrocher à son probe et à ce qu’il peut représenter. Hari totalement à nu de tout ce qu’elle cherche à protéger, comme elle ne l’avait plus été depuis ce jour où elle avait condamné ces pauvres damnés à leur ultime sentence.

Les yeux qui s’écarquillent, quand la stupeur et la torpeur s’emparent de tout son être. ”Tu t’en fous des couleurs toi, mais c’est pas une raison pour me gâcher ma vie à moi !” Mots qu’elle ne peut s’empêcher de cracher, frustration clairement affichée. Son destin déjà hors de portée, attention reportée sur Eiri et sa dérangeante perspicacité. Regard qui s’assombrit. ”Et répète nulle part que je serais soi-disant mono, j’suis sérieuse Eiri.” Incantation projetée comme des menaces voilées. A s’en faire sorcière jetant des maléfices, quand elle ne souhaite que la protection de son secret si précieusement gardé. A espérer voir en celle qui se dresse tels des remparts un soutien comme elle sait l’être dans ce lieu si particulier où elle s’invente si souvent grande soeur improvisée de son âme égarée.

à fourrer son nez partout, à tout remarquer de loin ou de près ,, vicieuse : à pourrir la vie des autres. de ces regards à se poser comme papillon sur les épaules des autres, à virevolter de quelques élégances ! jusqu'à les suivre toujours plus. douceur mêlée à une rigidité sans fin ,, pour en agacer toujours plus celle à lui faire face. message à se glisser là, comme pour en avertir les consciences : que chaque faux pas pouvait en mener à la catastrophe.

comme si les destins ,,
viendraient :
à l'aider un peu.

à l'aimer, ce monde en gris. à y trouver saveurs, là où le monde semblait le détester. et c'était sans doute car Eiri s'y était perdue depuis bien trop longtemps, à ne l'avoir jamais détesté : quand on la craignait elle de tous les maux. à fuir les couleurs, ne pas en vouloir ,, à préférer rester qui elle était, sans ne jamais se plaindre. beauté fragile ,, à parfois vaciller, elle aussi, de ses airs à se vouloir forte. Hari, jolie fée à se renfrogner, petit être à se vouloir tout aussi caractériel : à ne pas essayer de la dompter ! simplement de la protéger, sans y mettre les mots.
comme puzzle,
aux allures :
brûlées.
à presque se demander, si en face d'elle n'en était pas simplement une enfant apeurée du noir. "Ce n'est pas ça, te gâcher la vie, Hari.", d'une voix à se faire plus douce, un peu triste : à ne pas vouloir la vexer, en réalité, quand tout ce qu'elle faisait n'était que trop automatique. de ces émotions, à ne jamais réussir à se transmettre correctement. "A qui voudrais-tu bien que je le dise ? Il n'y a que toi, qui t'en préoccupes." à s'écarter sans pouvoir réellement la retenir, de ces chemins qui s'en faisaient pourtant mouvementés. à vouloir qu'elle vive, sans se pourrir la vie pour de simples couleurs. "File. Et..." prends soin de toi. à ne jamais sortir ! ces mots qu'elle venait à balayer de la main. "Laisse tomber." résignée : à simplement la regarder fuir, celle qu'elle croyait pourtant si forte.

comme petit diamant :
bien trop brut.

Batailles douloureuses, quand les proximités murmurées laissent place aux affrontements sororicides. Hari incapabale de comprendre les mises en garde bien avisées, aveuglée par son désir de couleurs exacerbé, à en voir comme une ennemie celle qui pourtant n’est qu’inquiétude pour sa fragile existence. Palpitant guidant toujours bien trop ses pas, à en oublier de raisonner. Incapacité de réaliser que le papillon cherche pourtant à lui éviter des désillusions démesurées.

Eiri qui brandit des mots durs, à les enfoncer comme des poignards. Mais Hari toujours murée dans sa folie, paranoïa dont elle se drape à toujours se sentir observée. Persuadée que les regards sont toujours à la scruter, quand dans les ombres tous peuvent se dissimuler. Les apparences qui comptent plus que tout, à se persuader que le monde entier veut la voir s’effondrer. Ses iris qu’elle plante dans Eiri quand celle-ci se risque à lui rendre sa liberté, suspendue à ses lèvres avant qu’elle ne finisse par se retirer. Mots compliqués à expulser, mais comportement qui conserve Hari interloquée.

Le monde qui s’arrête de tourner, avant que Hari ne s’éloigne dans un fracas de pas rapides. Envie d’exprimer à Eiri cette gratitude qui lui réchauffe le coeur, maintenant que sa liberté lui est de nouveau accordée, mais incompatibilité des deux à s’échanger des mots de douceur et d’amabilité. A en courir vers son destin comme si elle pouvait le rattraper, non sans une pensée pour les tentatives du papillon de ne pas la laisser se brûler les ailes. “... merci Eiri…” Mots soufflés, bien hors de sa portée, à y voir pour la première fois quelqu’un souhaitant la préserver.