Lorsque nous sommes enfants, ont pose d’innombrables questions. Surtout, ce qui peut nous entourer, mais c’est aussi à cet âge qu’on apprend, qu’on accepte et que peu à peu, on perd le sens de l’émerveillement. Cette insouciance, qui ne la voudrait pas dans notre monde ? Ne plus voir le danger et vivre avec, rigoler lorsque tout est sombre et sourire lorsque tout est triste. Est-ce là une forme de liberté ? Oui, pour ma part, ça l’est.

Lorsque je suis né, j’ai été entouré de gens aimants, même lorsque je fus abandonné à l’âge de 10 ans. Je me souviens de leur visage, mais est-ce que je les recherche ? Non. Je respecterais leur volonté comme indiqué sur leur lettre. C’est dur de se dire que là quelque part, il me reste probablement un parent aux deux. Mais il faut savoir aller de l’avant et voir ce qui nous aient offerts en face de nous. Le futur, aussi vaste et inconnu que le présent lui-même.

J’aurais tant voulu voir ce futur pour éviter cet incident d’il y a un an. Voir et éviter le pire, éviter ses idées sombres qui m’accablent chaque nuit lorsque je suis seul dans mon lit, se rappeler constamment de ces visages dénuer de vie dans mes bras. L’un expirant sa dernière bouffée d’air, puis un autre le corps plus que méconnaissable dans le coin et celui qui m’hante, ce visage qui semblait me regarder. Ce visage qui me hante pour ce que j’ai fait. De mon erreur qui me coûte encore aujourd’hui de super moments chez mon psy. On m’a foutu sur un poste qui n’est pas chiant le temps que je me remette de cet incident. Idem pour les autres. On est tous dans le même bateau. Quoi que je m’en sors bien. Non ?

On m’a conseillé d’écrire pour tenter d’accepter et de passer outre ce moment. Mais j’ai une sensation de chute, comme si je tombais sans jamais atterrir. Dans une forme de spirale sans fin qui n’a ni début ni fin. C’est une manière d’avancer en quelque sorte. Mais aussi me rappeler comme un devoir de mémoire, c’est à la fois stressant que relaxant. Il le faut pour que je bouge de là et que je reprenne mes fonctions…



Voir les couleurs, Hum ? C’est beau comme terrifiant, vivre avec ce que d’autres ne possèdent pas. Mais vivre avec, c’est comme une bénédiction venue de je ne sais où… On exprime nos émotions par les couleurs alors ceux qui ne voient pas cela. Comme le vivent-ils ?