de lumières à aveugler, d'écarlates à n'en teindre que les cuirs ,, vibrent les voix, sous les odeurs de liqueurs à pourfendre les airs. d'un corps à s'écarter des sièges pour en ramener l'addition, nettoyer les quelques bouteilles qui en étaient montées au visage de celui qui avait voulu profiter de ses présence. perfidies à leurs paroxysmes ! quand les regards venaient à dégouter, quand les remarques s'en faisaient comme cacophonies à ses oreilles. loin des symphonies, qui se voyaient à régner hors de ces endroits. doits délicats à en tirer les tickets gagnants, à se faire maître du jeu, Eiri, elle vint à glisser discrètement le bout de papier sur la table de son convive : à en entraîner grimace, poing à claquer sur la table ,, d'une banalité à ne pas effrayer. "J'vais pas payer ça moi !" à venir lui être crié dessus comme si elle y était pour quelque chose.
quand les perversions :
l'en avait mener,
à ces excès.
soupir à se faire silencieux, froideur à s'immerger contre le visage, elle tapota tout doucement la note d'un sourcil à se lever, comme pour n'en faire qu'en confirmer les obligations. car les quelques heures passées avec elle n'en étaient pas gratuite. et Eiri, elle n'en haussait pas la voix. à contempler, attendre patiemment, sans ne jamais se plaindre. prestance presque effrayante, par moment, à simplement se hausser sur ses talons comme si le monde lui appartenait. à n'être pourtant que marionnette, ici. et d'un mouvement brusque, d'une main rugueuse à lui en attraper ses cheveux de jais pour venir en coincer sous son bras le cou de la jeune femme, elle baissa tout doucement les yeux pour en apercevoir fine lame aiguisée : à presque la faire rire, celle aux figures frigides. d'une peau si pale, à n'en craindre aucune violence.

quand les pointes :
en laisserai filer ,,
quelques carmins.

— Et vous croyez aller pouvoir aller où, comme ça ? à ne pourtant pas résister, à se demander ce que les liqueurs pourraient en provoquer d'autre ! quand regard à se poser tout doucement sur les figures alentours, elle tentait d'en estimer chaque possibilité. d'une pièce trop encombrée, pour en risquer de venir y faire quelques scènes. de visages à ne pas vouloir être abîmés par celui qui venait à en utiliser arme : pour ne pas avoir à en payer les quelques pièces demandées. "Laissez moi passer ! Sinon je vous plante un par un !" de soupirs, à lever les mains en l'air, quand un seul geste de sa part aurait pu pourtant en faire lâcher prise à l'individu. gestes trop hasardeux, clients encore présents dans la pièce. à vouloir éviter la violence, dans l'enceinte des lieux, pour ne pas en blesser ceux qui en étaient présent à ses côtés sous les folies des liqueurs. quelques affolements à se faire entendre, à faire disjoncter les têtes. prunelles à s'en montrer sévères !
comme pour en interdire :
chaque
mouvement.

Depuis que Katashi avait intégré l’équipe à l’intérieur du Red Instinct, énormément d'événements avaient bousculé la vie du jeune Gōto. Pour faire un résumé rapide : il était désormais le dernier de sa famille à porter ce nom. Sa lignée mourra avec lui. Depuis qu’il avait vu la vie quitter les yeux de son géniteur, un nouveau lui avait en quelque sorte fleuri à l’intérieur de sa carcasse soudainement évidé de vengeance. Soudainement, il est devenu un adulte propulsé à ce stade de sa vie sans la phase d’adolescence obligatoire. Autant dire qu’il était plus que perdu, même si une nouvelle paix règne en son être. Plus conscient de ce qui l’entourait, plus affuté également, il traversait une étape transitoire. Que l’atmosphère du Red Instinct aidait à rendre concret. Ce n’est pas une voie qu’on choisit par plaisir, mais bien par nécessité. Et même si tout était désormais terminé, comme un livre que l’on referme après une bonne séance de lecture, la fin atteinte, il suffisait de tendre le bras pour s’en saisir d’un autre à commencé dans la foulée.

Katashi se tenait bien droit, dans son costume tout propre et bien repassé. A l’entrée de l’établissement, il partageait le travail avec l’acolyte anciennement alité, Satoshi Akihiro. Ils se sont revus peu de temps avant cette soirée présente, autour d’un jeu de cartes, d’un verre d’alcool et d’une mise plus grosse que leur égo. Savoir si leur relation en était sortie affermie ou dégradée, c’était une question qu’ils étaient trop bêtes pour pouvoir y répondre. Au moins, ils étaient assez bien entraînés pour ne plus se jeter à la gorge de l’autre pour un regard en biais. Leur histoire d’adolescents turbulents dans les rangs des jeunes recrues étaient révolus. Enfin… Il fallait l’espérer.

C’est sans doute cette complicité - si on pouvait la nommer ainsi - qui leur fit échanger un regard alors qu’un des clients sortaient soudainement une arme pour la placer avec beaucoup trop de tremblottes pour être fluide sur la gorge de Minamoto Eiri. Katashi fronça des sourcils dans la direction d’Akihiro, l’air de demander : “t’as pas vérifié qu’il était armé, l’autre con, là ?”, se dédouanant totalement de pas l’avoir fait également. Il était connu que les Kazunari boys n’étaient pas des flèches, souvent des garçons récupérés de la rue, avec des passés à en faire pleurer les ménagères de moins de cinquante ans, puis formés à être des bon gars du clan. Le tatouage de Katashi était encore frais de ses couleurs dans son dos, après tout. Observant l’autre enragé alcoolisé s’approcher d’eux en menaçant toutes les personnes qu’il avait dans son champ de vision, les deux Kazunari se devaient d’agir. Il en valait de leur responsabilité de protéger les femmes du Red Instinct. Sinon, à quoi on les payait, hein ? Katashi refusait de faire potiche comme certaines d’entre elles qui semblaient avoir un talent particulier.

Discrètement, Katashi se déplaça sur le côté, écartant de son chemin des jeunes femmes en les décalant de ses mains sur les épaules. Il fallait qu’ils agissent vite, sinon, cette histoire allait prendre des proportions trop importantes pour le réel de la situation. Un couteau sur une gorge, c’était presque une blague dans le milieu pour certains. Une fois sûr qu’il pourra agir sans être obstrué par celles qui paniquaient avec des voix aigues, Katashi agit. Sautant dans le dos de l’homme, il se saisit de sa gorge avec son propre bras, lui tapant dans les genoux pour l’obliger à perdre l’équilibre, le renversant sur le côté. Il suffisait d’espérer qu’Akihiro avait fait son travail pour ne pas abimer Eiri dans le processus. Parce qu’une égratignure sur l’une d’elles, et les deux garçons en prendraient pour leur compte.

Inutile de dire que la reprise était salvatrice. Elle ne l’était pas.
Après autant de temps passé loin du Red Instinct pour se faire rafistoler et se commencer de nouveaux problèmes Akihiro avait le sentiment qu’il lui faudrait une ou deux nuits avant de se réhabituer à ce rythme. Pas qu’il était pire que celui qu’il s’était imposé dernièrement. Ses nuits étaient mouvementées mais pour d’autres raisons, et là il s’agissait surtout de ne pas merder. Alors oui il avait mis une veste un peu plus courte au niveau des épaules qu’à son habitude et qui lui allait vraiment mieux (d’après certains dire) que son habituelle coupe extra-large qu’il affectionnait tant. Un look qu’il avait copié sur ses frères plus âgés qu’il avait tant admiré et qu’il continuait de prendre comme modèle. Mais enfin la mode évoluait et il le voyait à la manière dont Katashi avait de porter ses vêtements, il fallait dire aussi que le gosse était bien plus grand que lui, bien que le Satoshi soit un poil plus carré, de quoi compenser le faite qu’il restait court sur pate certainement.
La soirée avançait sans trop de mal, et tant qu’il y avait de l’argent à se faire, et surtout du débit de boisson, pas de quoi s’affoler. Akihiro avait du mal à rester en place et il sorti un instant pour aller s’en griller une, accroupi devant la porte de sortie donnant sur la petite ruelle arrière, à côté des poubelles.
Il souffla un bon, essayer de faire son boulot comme on peut, malgré les difficultés, les regards, les questionnements.
Lançant son mégot dans le caniveau, le yakuza crachat par terre et rentra à nouveau dans le club, traversant les petits couloirs avant de tomber sur la salle principale et son effet toujours légèrement kitsch qui était tant apprécié parait-il.
Le Satoshi n’était pas revenu depuis plus de dix minutes que soudainement l’atmosphère se fit plus pesante. Par reflexe il se leva du tabouret sur lequel il était en train de siroter une limonade et balayât la pièce du regard. Il croisât celui de Katashi qui lui fit comprendre qu’ils n’avaient ni l’un ni l’autre prit la peine de se distribuer les rôles ce soir. Avec un haussement d’épaule il concluât cette conversation muette puis à son tour lui lança un regard sans appel. Ce même regard de gosses qui doivent bosser ensemble, même s’ils ne peuvent pas se piffrer, histoire de ne pas se faire choper par la hiérarchie. Un regard qui voulait dire qu’il était temps de faire ce qu’ils avaient à faire et bien.
Katashi se dirigeât vers l’homme et Aki vers Eiri. Leurs mouvements étaient étonnement synchroniser et brusque, ils étaient allés à bonne école et la même en plus.
D’une main Akihiro attrapât le poignet tenant le couteau et lui appuyât sur les métatarses (ne lui demandez pas ce que c’est par contre, il n’en a aucune idée, il sait juste que d’appuyer là ça fait mal), et de son bras libre il entoura la taille d’Eiri pour la tirer vers lui puis derrière lui sans ménagement.
« Tu as cru que tu étais où toi espèce de connard ? » lui demanda avec un rire dans la voix le yakuza qui approchait son visage de l’agresseur en échangeant un nouveau regard entendu son frère tout en récupérant le couteau qui se trouvait dans la main de l’homme à leur merci.

Les soirées qui s’enchaînent à en être toujours les mêmes. Et quand les ombres qui se noient dans les masses en disparaissent des rues bondées, les ténèbres en emplissent les allées, à en sacraliser les endroits de débauche comme véritables lieux de culte où les fidèles se réunissent pour en célébrer la vie, quand bien même les anges qui y existent ne sont que forçats au service de ces adorateurs.

Les regards de braise qu’elle perd dans les prunelles de celui qu’elle divertit à en enflammer son âme toute entière, sourire charmeurs jetés de manière calculée, tout comme ses mains qui savent si bien en effleurer l’épiderme. A s’en faire prêtresse divine de ce temple décadent, quand pourtant elle n’en cherche que des hérétiques désireux d’en goûter à des distractions coûteuses, dans l’unique but d’en assouvir à son tour ses propres plaisirs coupables.

Mais la soirée en prend des allures de spectacle, à en faire se raidir Hari lorsque Eiri s’en trouve tourmentée, pointe d’inquiétude qui en traverse ses iris pourtant si sombres. Mais les grands sauveurs font rapidement leur entrée en scène pour en faire un carnage avorté. Et lorsqu’ils en prennent le dessus sur le dangereux, Hari en desserre ses poings nerveusement serrés, à n’en offrir qu’un court regard vers Eiri pour s’assurer de sa sécurité.

Les prunelles sombres qu’elle pose sur les héros de l’instant, à ne pourtant les voir que comme les maudits incapables de procéder à une fouille correcte. ”Ça vous casserait les c**illes de bien faire votre boulot de temps en temps ? Ou on doit accepter l’idée que n’importe quel mec qui rentre peut nous buter parce que vous êtes trop cons pour fouiller des poches ?” La langue qui claque alors qu’elle en est toujours assise aux côtés d’un client perturbé. Eiri était sauve. Le spectacle pouvait continuer.

et d'un regard presque blasé, paumes à en effleurer les airs, quand lame à son cou à en toucher discrètement les épidermes, elle en restait immobile, à admirer les carnages ! car ici, tout n'en était que chaos. figure à éviter d'en fixer ceux qui s'en voulaient discrets, à se faufiler dans le dos de l'homme bien trop maladroit pour ne réussir à quoi que ce soit : elle suivit pourtant le mouvement ! de ce spectacle bien trop risible.

rapidité,
efficacité :
danger éclaté.

quand Katashi a en sauter sur le dos de l'individu ; Akihiro a en désarmer ses doigts de sa pauvre lame, elle en finie attrapée par la taille presque fatiguée, pour s'en retrouver à observer la scène si ridicule. — Merci.. , d'une sincérité à faire crever : dépitée, quand tout en faisait esclandres, ici. soupir léger, à en replacer ses mèches noires derrière son visage, c'est la voix de Hari : qui en réveilla tout doucement son Odyssée. à en fixer son doux visage, quand commissures à tout doucement se hausser sous les caractères, elle en posa délicatement sa main sur son épaule. — C'est effectivement assez fâcheux. qu'elle en effleura la peau de son cou : quand en réalité, aucune crainte n'en avait vraiment effleuré ses propres épaules. — Il a sûrement de quoi payer, alors fouillez bien ses poches, histoire que vous le fassiez au moins une fois.
talons à claquer ,,
poisons :
à se déverser.
quand l'homme se débattait, pourtant !à ne pouvoir plus rien faire, pris au piège. clients rassurés, bien qu'agités, à venir finalement en sortir un verre, elle le leva tout doucement ! à presque en prendre trop de libertés, dans ces lieux. — La prochaine tournée est offerte à tout le monde. Veuillez nous pardonner pour ce petit imprévu. quand d'un soupir léger, elle en pris les devants à faire doucement signe à Hari, quand le regard en était pourtant dirigé vers les deux figures protectives des lieux. — Tu m'aides à servir les boissons ?, douce voix ! à chérir les déités qui en veillaient sur eux, quand les couteaux n'en avaient jamais effrayé la belle. — Peut-être que vous pourriez lui apprendre à se servir d'un couteau. Après tout...la prochaine fois il arrivera sans doute à viser juste. sarcasme à tout insinuer, envoyé aux deux jeunes hommes ! à montrer qu'ici tout pouvait rentrer : sans que personne n'en dise rien.

à mettre en danger ,,
sa seule famille :
par inattention.

Oh que ça parle mal et fort à côté de son oreille. Maintenant toujours l’homme semi-inconscient à terre, Katashi grimace en penchant la tête sur le côté, voulant éloigner sa fragile audition des mots d’Hari qui semble bien vindicative maintenant que l’individu est appréhendé (lui tenez pas rigueur du lexique de la police, il a très récemment lu un très bon polar). Sans un mot à la provocation ouverte qu’elle venait de faire sur un membre du clan Kazunari, le jeune yakuza redressa l’assaillant pour le traîner dehors. Au moins, Eiri avait dit merci, toutes les politesses n’étaient pas perdues, même si on repassera sur la bonté de cœur. En passant pour sortir l’ingrat client, il entendit le commentaire sur le fait de lui apprendre quoi que ce soit, pour une prochaine fois. Ah donc, en plus de recevoir une ouverture à injures, ils étaient rabaissé à “incapables”. Même si c’était le cas, pas besoin d’appuyer sur la touche déjà bien comprise. Le Gotō tourna un regard de biais vers Eiri, se demandant un instant s’il n’allait pas demander à Akihiro le couteau pour le remettre dans les mains de celui qu’il tenait, avant de le jeter sur la jeune femme. “Ah bah vous comprenez, il est allé si vite, on a rien pu faire.” Quoi ? Ils se feront un peu bousculer, très fort taper sur les doigts, mais bordel, au moins ils n’auront pas à recevoir ce genre de remarques.

Pourtant, il continua sa route, silencieux, traînant l’homme derrière lui comme un sac poubelle à ordure trop lourdes. Il savait que les membres du clan les considéraient parfois comme des petites sœurs, voire autre chose pour les plus obsédés de tous, mais Katashi les trouvait désobligeantes, surtout dans ces moments-là. Il n’avait, à vrai dire, absolument aucune animosité contre elles. Elles faisaient du taff, du bon taff, et lui faisait le sien, dans les meilleures conditions possibles. Alors ouais, parfois, ça déparait, mais elles étaient aussi là pour satisfaire ses hommes qui demandaient compagnie. Si Eiri souriait plus, sans doute qu’il lui aurait rien fait, ce gars. Enfin bon… Jetant l’autre débile sur le bas-côté, il lui donna un dernier coup de talons dans l’épaule pour le faire rouler plus loin. Comme les humains deviennent des animaux quand ils répondent à leur instinct. Katashi le savait bien, même si cela n’avait jamais été de l’ordre d’une frustration sexuelle quelconque. D’ailleurs, il ne comprenait pas trop l’ampleur de ce genre d’établissement et l’attraction qu’il provoquait. S’il fallait rajouter un truc bizarre à son comportement, c’était ça. Mais il y avait tellement d’autres choses à voir avant. Ou pas… C’était toujours préférable de ne pas les remarquer d’ailleurs. Une fois sûr que le truand connard était toujours à terre, le nez dans sa défaite, il jeta un coup d'œil à Akihiro, pointant du menton l’arme dans sa main.

« T’vas faire quoi d’ça ? » qu’il demanda.

Pour être honnête, tout ça n’était qu’une broutille. Il avait déjà dû se taper contre au moins trois gars par boys pour maintenir un quartier en état. Ce genre d’énergumène, à la dégaine pas très intéressante n’aurait aucune chance dans ce contexte. Katashi n’avait aucune sorte d’estime pour ce type de gars. Mais l’arme était là, prenant déjà plus d’importance que celui qui la maniait. Le couteau n’était pas non plus si impressionnant. Gotō n’était même pas sûr qu’il coupe quoi que ce soit en réalité. Mais si ça avait effrayé les meufs au point qu’elles leur hurlent dessus - pour l’une - c’est que ce petit machin faisait son effet. Un grognement de celui qui reprenait ses esprits fit baisser les yeux du jeune homme. Il le vit se redresser, tentant d’avoir une nouvelle attitude avec un début de revendications. Pour le faire taire, Katashi envoya son talon dans son nez, le faisant de nouveau s’affaisser par terre. Il souffla.

« J’avais b’soin d’me défouler… » expliqua-t-il en bonne excuse, un sourire se dessinant sur ses lèvres.