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Invité
fujihara sora
tw. drogues, mort en couche, daddy issues
sora, c'est l'arrogance d'une bouche qui s'active plus vite qu'elle ne réfléchit. c'est l'assurance d'une gamine qui pense tout savoir. c'est l'impulsivité et la colère qui l'animent depuis qu'elle est en âge de comprendre comment cette société pourrie fonctionne. street smart parce qu'on peut compter sur personne ici. sora, c'est des mensonges par milliers, l'égoïsme à l'état pur, l'immaturité d'une gamine à peine adulte. elle n'a encore trouvé personne qui mérite sa loyauté. âme solitaire qui se noie dans cette solitude. émotions enflammées qu'elle ne sait contrôler, c'est l'instabilité. c'est une bombe à retardement. sora, elle tique. sora, elle tacle. et bientôt, elle explosera.
... boom. | my lucifer is lonely there's nothing left to save now fujihara sora 22 21.11.00, osaka kr, jp barmaid, dealer in a relationshit, heterosexual dirt poor no one, only sora |
WINTER | YOU'RE WASTING ALL OF YOUR TIME FINDING A CURE WHEN THERE'S NO DISEASE |
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Invité
I come with a warning
un nom héritage à rien du tout. elle a essayé, pourtant, d'y trouver racine. on l'a repoussée si loin qu'elle a morflé la terre. enfant-accident, enfant-meurtrière qui a arraché la vie de sa génitrice. on ne la voulait peut-être tellement pas que sa mère a préféré la mort. elle n'a pourtant pas demandé à être là, sora. l’ironie. le visage du paternel n'est connu que grâce à une photo que sa mère lui a laissé d’eux, seule trace d'une possible appartenance. couple qui a l'air heureux mais ça lui donne la gerbe à sora, l’enfant de personne. poids sur la conscience des autres, sora, l'obligation de recueillir ce bébé dont personne ne veut. les kimura comme seule famille mais même avec ces gens qui partagent une trace de sang, elle ne se sent pas à sa place, sora. c'est pas parce qu'on lui dit que c'est que cette femme était la soeur de sa mère qu'elle se sent en famille. ils sont beaux, pourtant, les kimura, ils s'aiment. et c'est sans doute pour ça que sora sort du lot. on l'aime pas comme les autres. trop solitaire, trop bizarre, trop irritable.day 413 — unwanted.
sora, elle est trop.
sora, elle est de trop.day 2718 — violent.
ça l’énerve, sora, de répéter à longueur de journée que non, monsieur kimura n'est pas son père, madame kimura n'est pas sa mère et que niji et sa soeur ne font pas partie de sa fratrie. elle serre la machoire, sora, quand on lui demande mais il est où ton papa ? et elle se jette sur la gamine pour lui tirer les cheveux, lui asséner des coups au visage. et y a des cris, des deux côtés, l'un de douleur, l'autre de colère. est-ce qu'elle lui demandait, elle, d'où venait sa stupidité ? non. alors même dans la cour de récré, sora apprendrait la décence à ces autres gamines avec ses poings. on les sépare, l'autre a la lèvre en sang, sora a le sourire aux lèvres. suspendue pendant deux semaines et le reste de ses années scolaires, tout le monde l'évite. même à l'école, sora, elle y a pas sa place. trop violente, trop agressive, trop vulgaire. mais que font ses parents ?! qu'elle entend murmurer à la sortie des classes.
sora aussi,
elle veut savoir.elle économise, sora, enfin c'est comme ça qu'elle appelle ça quand elle pique l'argent de son oncle dans ses poches de pantalon ou quand elle vole du maquillage pour le revendre en ligne. billet après billet, qu'elle cache en-dessous de son matelas. elle rentre chez les kimura tard le soir, elle rate les repas, elle ne prévient pas. ils ne demandent plus, ils soupirent. trop imprévisible, trop agaçante, trop indomptable.day 5277 — lonely.
le soir après le lycée, elle disparaît. (va-t-elle seulement en cours ? ils ne savent pas.) elle explore la ville, sora, des jolis coins bordés de cerisiers aux endroits avec les néons qui crépitent, probablement plus à traîner dans les endroits sombres que les autres. attirée par l'ombre, sora s'enfonce. elle élabore un plan dont elle n'a parlé à personne.
parce que sora n'a personne à qui parler, de toute façon.day 5913 — lying.
photo pliée en quatre avec laquelle elle se balade partout, la gamine, token d’un passé qu’elle ne connaîtra jamais. elle ne sait pas comment il s'appelle, ce gars. elle ne sait même pas si c'est vraiment lui, son géniteur. elle montre sa photo, sora, mais personne ne lui dit rien ou alors on lui demande de verser la somme pour quelques informations, parfois sans valeur. c'est juste une putain de photo qu'elle a depuis toujours. littéralement le seul truc qu'on lui a laissé en plus de son nom. aucune indication, aucun mode d'emploi pour cette vie de merde. elle aime pas la maison, sora, ça lui rappelle trop ce qu'elle n'a plus, ce qu'elle n'a jamais eu, peut-être même ce qu'elle n'aura jamais. elle aime pas l'école, sora, elle comprend pas à quoi ça lui sert d'être première de classe. elle a personne à impressionner, personne pour la féliciter, pas d'avenir à perfectionner. puis, elle le sait, c'est tous des cons qui se feront pistonner, de toute façon. les riches s’enrichissent alors que les autres restent au fond du panier. elle préfère la rue, sora, où personne ne sait qui est elle, même pas elle. elle préfère la nuit où elle peut s'inventer n'importe quelle vie. elle peut être qui elle souhaite une fois le soleil couché. alors elle fait genre, sora, d'être plus âgée qu'elle ne l'est pour traîner avec des grands, pour boire, pour jouer. trop irresponsable, trop têtue, trop impulsive.
sora, elle fait ami-ami avec toutes les âmes de la nuit
pour tenter de trouver un sens à sa vie.ce sens porte le nom de famille im. le matin de ses dix-huit ans, les sacs sont faits. l'argent emballé précieusement dans ses chaussettes. elle a tout pris. elle n'a pas prévenu. après dix-huit ans à la subir plutôt qu'à réussir à l'élever, sora s’était dit que les kimura ne l'a retiendrait certainement pas. claquement de porte et jamais plus elle ne remettra les pieds dans cette maison trop bien rangée.day 6574 — delusional.
retrouver son nom et son lieu de travail, elle a fouillé partout, sora, demandé à tout le monde et dû débourser une petite fortune pour trouver des vagues informations sur son géniteur. elle se demandait, sora, si elle lui ressemblait un peu ou si elle avait plus les traits de sa mère. elle se demandait si l'air de famille était là. elle se demandait s'il la reconnaîtrait directement. petite marque d’affection pour cette personne qu’elle n’a jamais connu. peut-être qu’elle est trop naïve, trop immature et trop désespérée parce qu’elle projette des rêves et des envies sur cet homme qui ne s’est jamais manifesté. alors que depuis qu’elle a compris de qui il pouvait s’agir sur cette photo, sora a dévoué son temps à le retrouver. ça lui a pris des années mais elle l’a trouvé. un nom, une adresse. sora l'avait suivi plusieurs fois, de son bureau jusqu'à chez lui. elle s'était assurée que c'était bien le type de la photo. elle avait aperçu le reste de sa famille, de ses enfants. les im, famille puissante mais il a évidemment fallu qu'elle soit la gamine illégitime de la deuxième branche. c'était écrit depuis toujours que jamais sora ne serait la préférée, jamais dans en tête, toujours en bas du classement, même quand on parle de sang.
surtout quand on parle de sang.
alors elle a sonné chez lui, le soir même, pour réclamer sa part.
d’argent, d’amour, de reconnaissance.
de tout.
de n’importe quoi.
il est venu ouvrir sans savoir qui elle était ni pourquoi elle venait. à peine avait-elle eu le temps de finir la phrase je suis la fille de fujihara natsumi que la porte s'était refermée. elle a peut-être projetée trop de chose dans ce possible lien de sang. elle s'était dit, sora, que ça irait une fois qu'elle saurait d'où elle vient. elle se disait qu'elle aurait, peut-être, enfin l'impression d'appartenir à quelque chose. mais non, rejetée sans même un mot, comme le jour de sa naissance.
retour à la case départ.
sora est toujours de trop.day 6579 — lost.
elle a grillé une partie de ses économies dans une chambre d'hôtel. aucune idée de ce qu'elle allait faire maintenant. elle pensait bêtement que ce im hyunsik serait la réponse à tous ses problèmes. elle y est retournée, tous les soirs. elle a sonné à la porte, tous les soirs. il venait ouvrir, tous les soirs, pour refermer la porte assez vite. probablement pour ne pas inquiéter sa femme et ses enfants. ils ont l'air d'avoir le même âge que sora. et elle se demande, la gamine, lequel d'entre eux a été conçu en premier. elle se demande, si c'était sérieux entre ce mec et sa génitrice. elle se dit que peut-être, sa mère était comme elle, intéressée par les bénéfices à en tirer. alors le cinquième soir, l'entrevue est différente. on lui demande de ne plus venir et on lui tend une enveloppe pleine d'argent. la patience lui manque à sora. l'enveloppe renvoyée en pleine figure et une partie des billets qui s'en échappe pour virevolter jusqu'au sol. elle en veut pas de cet argent. sora, elle veut une place, maintenant, tout de suite. elle sait, sora, qu'à juger la taille de la baraque, le mec est blindé. elle sait, sora, qu'une partie de tout ça devrait lui revenir de droit. et elle n'a pas peur, de hurler, de harceler, de revenir, encore et toujours.
silence trop long.
un soupir lasse.
il la contactera, qu’il lance.
et puis,
il rentre.elle a pas la patience, sora, d’attendre, d’obéir aux ordres de quelqu’un qu’elle ne connait pas, comme ça. alors elle a été voir la seule personne qui pouvait peut-être faire trembler im hyunsik, son frère aîné : im byunsik. suivi, épié de loin pendant plusieurs jours avant de trouver une fail et se faufiler dans la voiture alors qu’il sortait de l’ambassade. quelques secondes seulement avant de se faire jeter de la voiture comme une malpropre alors elle les a utilisée de manière efficace : des faits, rien que des faits. son nom, son âge, le nom de sa mère, le nom de son père et ce qu’elle voulait : une place.day 6595 — hired pt.1.
sa veste attrapée violemment, elle roule au sol alors que la voiture démarre.
elle se mange la fumée du pot d’échappement.
l'école abandonnée depuis trop longtemps déjà, sora, elle vogue de rues en rues de jour comme de nuit. vol dans les épiceries alors que l'argent du matelas commence à manquer. complètement paumée, sora, elle ne sait clairement pas ce qu'elle fout et elle se demande même, si ce n'est pas ça, sa fin. finir comme un rat avec nul part ou aller, personne à qui s'adresser. juste des espoirs gâchés. elle baissait les bras et puis un soir, son bras est agrippé, entraînée de force dans une ruelle sombre. elle se débat, tente de crier alors qu'on la balance contre un mur.
c'est donc comme ça qu'elle allait finir.
tuée, peut-être même violée par trois gars qu’elle ne connaissait pas.
mais les choses prennent une tournure intéressante. son identité complète est annoncée et une boîte lui ai lancée, des petites pilules tintent contre les parois du tube. on lui donne deux jours pour faire ses preuves, sans quoi, ça serait réellement sa fin.day 7393 — hired pt.2.
quasiment deux ans qu’elle bosse pour les black pills. quasiment deux ans qu’elle regarde les autres se détruire et se faire du bien simultanément et qu’elle est complice de tout ça mais elle s’en fout, sora. rien à foutre des autres parce qu’elle y trouve son compte. aucun lien avec la famille paternelle comme elle l’espérait mais au moins, elle avait une place. elle était utile à quelqu’un, à une dizaine de personnes même qui revenaient tous les mois, toutes les semaines, tous les jours, parfois à genoux, la suppliant de baisser les prix, juste pour cette fois. ou d’avoir une ou deux pilules en plus, s’il te plait sora ! et c’était avec un plaisir malsain que sora les rejetait d’un coup de pied, en souriant. elle était en contrôle pour la première fois, c’étaitpresqueelle qui dirigeait.
ça aurait pu lui suffire, ça aurait dû être assez de dealer tous les soirs mais sora, elle connait déjà la ville comme sa poche. elle a déjà vu toutes ces rues, toutes ces lumières. elle en connait tous les recoins. alors quand elle voit l’annonce du red instinct, elle se lance, comme ça. sur un coup de tête. elle a jamais fait ça, sora, servir les gens et à l’entretien, on lui demande même si elle ne veut pas plutôt être hôtesse mais son rictus fait vite changer d’avis au gérant. sora, elle est pas faite pour séduire. jolie poupée aux mots durs et au répondant facile. elle est plus douée derrière le bar où elle fixe ses règles, où elle sert les gens qu’elle trouve agréable ou, au moins, les plus offrants.
parce qu’il n’y a que ça pour la motiver, sora,
l’appart du gain.
elle en veut toujours plus.les salles à l’arrière du red instinct, sora les utilise parfois pour dealer. ça arrange tout le monde car elle ramène de temps à autres de nouveaux clients pour les filles et souvent, les clients à l’arrière consomment plus. dans tous les sens du terme. client habituel à qui elle remet sa dose, elle prend l’argent qu’elle fourre dans son soutien-gorge. à ce même moment, il rentre. un regard s’échange et puis, sora s’éclipse pour retourner derrière son bar. elle n’a rien pensé de plus que ça jusqu’à ce qu’il revienne la voir. toma. il aurait pu rester un client comme un autre, à lui demander une pilule après avoir compris ce qu’elle faisait à l’arrière. ça aurait pu s’arrêter là. mais il a fallu que son coeur s’emballe pour la première fois.day 7476 — linked.
elle aurait aimé se dire impassible à vie. elle aurait aimé dire qu’elle était une fille sans coeur qui se fichait bien de finir ses jours seule. elle aurait adoré mais toma, il a les mots qu’il faut. toma, il est là quand personne d’autre ne l’est. toma est une constante dans cette vie instable. de cette affection pure à cette jalousie verte, d’un oui à un non, d’une caresse à une assiette cassée contre le mur, d’un mot d’amour à une porte claquée. c’est comme ça qu’ils sont.
toma et sora.day 7805 — fated.
tout n’est pas rose avec toma mais c’est comme ça que les choses sont. et sora pense que c’est comme ça que les choses resteront, que c’est comme ça qu’ils fonctionnent. équilibre fébrile qui tient à un coup de tête de la part de l’un ou de l’autre. ça lui convenait bien sora, ce jeu aux règles floues où même les tricheurs peuvent gagner.
sauf que le destin en a décidé autrement quand on lui a annoncé qu’un nouveau barman commencerait, quand leurs regards se sont croisés et qu’elle a senti, sora. elle a senti un truc se passer et elle ne peut s’empêcher de le détester, jun. ce mec trop maladroit qui foire un cocktail sur trois. jun, ce mec qui n’ose plus la regarder dans les yeux. jun, ce boulet derrière qui elle doit trop souvent passer. jun, ce mono.
jun, son mono.day 7981 — today.