衝撃 ; 拒否 ; 怒り ;
悲しみ ; 受け入れ

« la vérité est un tissu qui se dégrade sur les lèvres des menteurs. Symphonie désarticulée, elle saigne les plus purs - jusqu’à la dernière parcelle. Elle est le nouveau monde dans lequel elle est forcée de vivre. Les étiquettes se collent sur les visages, remplacent les yeux et les bouches par des mots muets. Une propagande boucle déjà dans son esprit ; elle est faite d’excuses et de fausses larmes, de rire dans coeur et d’étreintes glaciales. L’homme a léché le vice jusqu’à devenir son propre péché.»

« trop souvent penchée vers l’enfer, la justice est une balance éphémère. Le bien s’entiche du mal et la frontière se tord sous quelques billets agités. Les abysses n’ont jamais été aussi brillantes que des faux diamants. La lame doit fendre et le sang doit couler. Les hurlements seront le pardon divin de leur déviance. Les traitres seront châtiés. »

« les pétales s’arrachent une à une, à pleines mains si sa haine n’est suffisamment sincère. Il la  déflore d’une brutale tendresse, un sourire qui la caresse et la brûle comme un soleil. Et le goût du sang ne sera jamais assez amer pour nourrir sa foi. Il la guide depuis sa naissance, l’étoffe et l’immole de ses rires, de son regard détraqué. Le p’tit monde s’effile comme une toile d’araignée, trempant dans la folie religieuse de son papa. Une détestable envie, amour corrosif  — vivre pour mieux l’aimer dans la destruction. »

« des flammes aux cendres, l’âme se fane dans une ultime agonie ; un dernier soupir entachant le monde. Qui est-elle. Les réponses se noient dans une obscurité épaisse. L’ultime énigme de soi. L’arme du crime porte son regard tandis que son sourire menace la détente d’une liberté salvatrice. Elle se consume ou se laisse consumer par ce qu’elle est - ce qu’elle aimerait être. Le brouillard s’épaissit et sa conscience devient peut-être un rêve. Elle circule entre ses réalités atrophiées, s’accroche et se détache des autres. »

Deux ombres lunaires et la masse lourde d’un cadavre entre leurs doigts d’ivoire. Une rêverie funambulesque entre la brume et le halo tumultueux des cauchemars disgracieux, la tromperie de ta réalité pour une dose de fabulation. Dissimulé sous les épaves carnassières de la nuit, tu as filé sous les rayons de Séléné, l’oeil affuté par la reconnaissance d’une silhouette familière - quel est son nom ? Tu les as laissé étouffer les marques de sang et l’écho glacé des larmes sur un visage souillé, et tu les as observé se dissiper dans les méandres de la ville ; comme deux fantômes peints à l’encre indélébile. Seulement le souffle brisé d’un sanglot, que ton âme a retenu à l’échancrure de ton ouïe. Un morveux de vos rangs bâtis par les vices, aidé par un étrange complice. Les nuits qui défilent t’obsèdent ; le mystère des hommes hurle contre ton sommeil.

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———[ https://youtu.be/D3PfheWvgl8 ] ⋆    ·   * .    · . 　

Il était là, silencieux et beau. Art(monie) d’une nuit devenu(e) toute une vie. Indifférence faussement relevée puis, cette pointe d’espérance, embrassant le reste de vie qui s’échappait de cette fumée meurtrière. Au travers de ces particules d’air, ses péchés qui pleuraient l’agonie, elle l’avait vu Lui. Il se plaisait à lui conter mille aventures du bout de ses doigts, arborant milles caresses au son de sa voix. Lui qui avait su charmer par les mots avant même d’effleurer sa peau. Lui qui semblait être l’Ange captivant son souffle pour la faire vivre, et lui qui pourtant avait été si profondément meurtri par la Vie. Ce fut lui, cet Astre Solaire fracturé, qui l’avait sauvée. Lui qui n’avait cessé de la contempler, sans jamais la lâcher. Un regard, un baiser. L’Évidence avait frappé ses poumons sous les lueurs lunaires. La bonne Étoile régnait dans ses yeux à la beauté des jours nuageux ; il était l’Éternité. Le temps était perfide, mais ils demeuraient destinés à s’Aimer. Aucun jeu de sablier ne pouvait le changer. Qu’importe les époques, les enveloppes, les promesses envolées. Ils étaient liés pour se retrouver, se sauver et s’Aimer — encore. Ils étaient la création de l’Univers ; le commencement et la finalité. Tout était perdu. Et pourtant, elle l'avait vu. Cette âme détentrice d'un renouveau, portant le nom de l'Espoir. Des ses yeux, il lui avait fait découvrir un monde dont elle avait temps rêvé. Un monde qu'elle pensait à jamais aux teintes grisâtres. Il y avait cette tendresse infinie lorsqu'il lui prenait la main, lui faisait découvrir les moindres recoins de cet univers si contraire au sien. Toute obscurité avait disparue, comme évaporée dans l'air du temps, parmi les fragments d'âmes brisées et de mondes oubliés. Le cœur se fait lâche, parfois, l’âme aussi. Il s’éprend, elle se méprend. Les sourires succombent et puis s’envolent, les larmes crient au lendemain avant de cesser d’espérer, anéanties. Il ne reste plus que des carcasses vides, souillées par la vie, menacées par la mort. Et surtout, ce sont les Anges descendus sur terre et errant pour la Paix, qui demeurent détruits par les vivants. Eux, qui autrefois furent bénis et qui dorénavant ne sont — plus — rien.